Le 25 avril 2019, le Président de la République annonçait le début d’un exercice démocratique inédit : la constitution d’une « Convention citoyenne pour le climat ».
Réunissant 150 Français représentatifs de la société, la convention a travaillé pendant plusieurs mois pour faire des propositions avec un objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40%, dans un esprit de justice sociale.
Au total, 149 propositions ont été remises au Président de la République le 21 juin 2020. Il en a retenu 146. Et maintenant, quelle mise en œuvre ? Découvrez l’avancement des propositions proposées par la Convention.
Mise à jour : Octobre 2023
Synthèse
149 propositions
- 46 propositions en cours de mise en œuvres
- 3 propositions écartées
- 100 propositions mises en œuvre totalement ou partiellement
Note : certaines propositions peuvent avoir plusieurs vecteurs de mise en œuvre
Consulter les propositions
Ce site présente les propositions de la Convention citoyenne mises en œuvre totalement ou partiellement par le Gouvernement à la date de sa dernière mise à jour. Il présente en outre les différents outils (législatifs, réglementaires, autres…) utilisés par le gouvernement pour mettre en œuvre les propositions.
Pour certaines propositions, des compléments pourront intervenir dans les prochains mois pour intégrer les travaux en cours sur la mise en œuvre des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
149 propositions
01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Produire et travailler
paquet « Fit for 55 » est une proposition robuste pour lutter contre les fuites de carbone. Il rejoint les principales priorités de la France (Cf. note des autorités françaises transmise en avril 2020 à la Commission européenne.
Conclusions du Conseil européen, 17 au 21 juillet 2020
La Commission a publié une proposition le 14 juillet 2021, dont la négociation a été lancée par les co-législateurs (au conseil des ministres de l’économie et des finances et au parlement européen).
Le projet de la Commission prévoit une mise en œuvre progressive entre 2023 et 2035 sur les principaux secteurs émetteurs, qui présentent un risque élevé de fuite de carbone : le fer et l’acier, le ciment, les engrais, l’aluminium et la production d’électricité, une articulation du mécanisme avec le marché carbone existant et une proposition compatible avec les règles de l’OMC permettant d’appliquer un prix carbone équivalent entre le producteur en pays tiers et le producteur français.
La négociation de cette proposition est une priorité pour la Présidence Française du Conseil de l’Union Européenne, rappelé par le Président de la République lors de son allocution de présentation des priorités françaises le 9 décembre 2021. L’objectif de la France est de faire avancer la négociation le plus possible en vue d’une mise en œuvre dès 2023.
Au niveau du Conseil de l’UE, la Présidence française a obtenu l’accord du Conseil des ministres de l’économie le 15 mars 2022 validant les principes proposés par la Commission. La mise en œuvre du mécanisme sera effectif en fonction du rythme de baisse des quotas gratuits prévus en parallèle dans le cadre du marché carbone pour les producteurs européens. Ce rythme prévoit une transition sur 10 ans allant vers la suppression des quotas gratuits pour les producteurs européens en 2035 et est encore en cours de discussion au sein du Conseil des ministres de l’environnement.
Cette mesure n’a pas été transcrite par le comité légistique
Principaux leviers de mise en œuvre

Europe & international
Mise à jour : 25 septembre 2023
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02. En cours de mise en œuvre
Produire et travailler
La loi Climat et Résilience, issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, permettra de décliner la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) par des objectifs régionaux de développement des énergies renouvelables. Ces objectifs devront être pris en compte par les Régions lors de l’élaboration des schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires.
Il introduit également une méthode et des indicateurs communs permettant de suivre, de façon partagée entre les collectivités territoriales, les régions et l’État, le déploiement et la mise en œuvre des objectifs régionaux de développement des énergies renouvelables.
La loi Climat et Résilience prévoit enfin la création, dans chaque région, d’un comité régional de l’énergie chargé de favoriser la concertation, en particulier avec les collectivités territoriales, sur les questions relatives à l’énergie. Il est coprésidé par le président du conseil régional et le représentant de l’État dans la région et peut rendre des avis sur tous les sujets relatifs à l’énergie ayant un impact sur la région. Le comité régional de l’énergie est notamment associé au suivi de la mise en œuvre des SRADDET et chargé d’élaborer une proposition d’objectifs régionaux de développement des énergies renouvelables de la région. Ce comité permettra ainsi de renforcer la gouvernance locale relative à l’énergie.
Cette mesure a été transcrite par le comité légistique.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
Voir la proposition de la Convention citoyenne pour le climat
02. En cours de mise en œuvre
Produire et travailler
La loi Climat et Résilience, issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, ajoute le développement des communautés d’énergies renouvelables et des communautés énergétiques citoyennes aux volets que doit traiter la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). La PPE étant le document programmatique qui cadre l’évolution du système énergétique national, la mesure permettra d’y inclure une feuille de route pour le développement des communautés d’énergie renouvelable et des communautés énergétiques citoyennes, afin de favoriser l’implication des citoyens, des collectivités territoriales et des PME dans les projets d’énergies renouvelables et d’autoconsommation.
L’ordonnance du 3 mars 2021 transposant la directive sur les énergies renouvelables a permis de finaliser le cadre législatif des communautés d’énergie renouvelables et des communautés énergétiques citoyennes. Ce cadre sera complété par un décret d’application qui sera pris avant la fin du premier semestre 2022.
Afin de faciliter et d’accélérer le développement de ces communautés, la Ministre de la transition écologique a annoncé, sur cette base, 10 mesures en faveur du développement des ERN citoyennes le 8 novembre 2021.
Enfin, plusieurs dispositifs de soutiens aux ENR électriques ont été revus pour mieux soutenir les projets citoyens.
Les appels d’offres publiés en aout 2021 accorderont désormais un bonus de 2 à 5 points pour les projets mettant en place un financement citoyen ou une gouvernance partagée ;
L’arrêté tarifaire éolien a été revu afin de le réserver aux projets sous contraintes aéronautiques ainsi qu’aux projets citoyens.
Cette mesure a été transcrite par le comité légistique.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Produire et travailler
La loi Climat et Résilience, issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, étend l’obligation prévue à l’article L. 111-18-1 du code de l’urbanisme d’installer des systèmes de production d’énergie renouvelable ou des toitures végétalisées :
- sur les surfaces commerciales, les entrepôts et les parcs de stationnement couverts - actuellement fixée à 1000m², en abaissant le seuil à 500 m² ;
- aux constructions de bâtiments ou parties de bâtiment à usage de bureaux de plus de 1000 m2 ;
- aux extensions et rénovations lourdes de bâtiments ou parties de bâtiment lorsque ces extensions ou les rénovations concernées ont une emprise au sol de plus de 500 mètres carrés, pour les bâtiments mentionnés au 1°, et de plus de 1 000 m2, pour les bâtiments mentionnés au 2°.
La mise en œuvre de cet article permettra d’accélérer le développement des ENR pour atteindre les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie sans consommer de foncier. Les installations photovoltaïques sur toiture bénéficient par ailleurs d’un soutien public.
Cette obligation est entrée en vigueur le 1er juillet 2023.
L’arrêté tarifaire soutenant les projets photovoltaïques sur bâtiment a été revu afin de passer son plafond de 100kW à 500kW. Cela facilitera le développement des projets sur bâtiment, notamment en autoconsommation.
Les cahiers des charges des projets appels d’offres 2021/2026 publiés en août 2021 permettent un soutien plus large aux projets en autoconsommation, (simplification de la formule de rémunération et compensation de la fiscalité ou des taxes sur ces projets).
Ces deux textes permettent un soutien aux projets en autoconsommation collective dont l’ordonnance du 3 mars 2021 a élargi le champ. Désormais, ces projets ne seront plus limités à la basse tension mais pourront se raccorder sur l’ensemble du réseau de distribution. En ce sens, la loi Climat et Résilience intègre plusieurs dispositions en faveur des opérations d’autoconsommation collective et vise à réduire le coût de raccordement des petits projets d’énergies renouvelables.
Cette mesure a été transcrite par le comité légistique.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 octobre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Produire et travailler
La feuille de route numérique et environnement adoptée en février 2021 ainsi que la loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France, adoptée le 15 novembre 2021 permettent de mettre en œuvre l’essentiel des recommandations de la CCC en la matière.
Ecoconception et sobriété du numérique : la feuille de route numérique et environnement prévoit l’élaboration d’une méthodologie de quantification de l’empreinte du numérique sur l’environnement et d’accompagner les entreprises du numérique dans l’adoption de l’écoconception et des principes de numérique durable et sobre, notamment par des actions de sensibilisation et par le développement de boîtes à outils. La loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France vient renforcer cette mesure en prévoyant l’élaboration d’un référentiel général d’écoconception des services numériques par l’Arcep et le CSA, en lien avec l’Ademe. Par ailleurs, la feuille de route numérique et environnement prévoit aussi de soutenir le développement d’une offre française compétitive de produits et services numériques écoresponsables, notamment via des appels à projets de l’Ademe.
Régulation des mises à jour : Un rapport prévu par la loi AGEC a formulé des propositions pour modifier la législation afin d’obliger les fabricants d’appareils électroniques et les fabricants de logiciels à proposer des mises à jour correctives compatibles avec un usage normal de l’appareil pendant une durée déterminée, qui sont largement convergentes avec un certain nombre de dispositions de la proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique. Le code de la consommation a été modifié pour distinguer les mises à jour nécessaires au maintien de la conformité des biens (dont font partie les mises à jour de sécurité) des mises à jour qui ne sont pas nécessaires au maintien de la conformité du bien et prévoit bien l’obligation d’information du consommateur concernant les mises à jour logicielles, introduite à l’article 27-I de la loi AGEC.
Taille des écrans : il existe déjà un système de bonus-malus sur l’éco-contribution (plus élevée sur les produits plus grands), dans le cadre de la filière à Responsabilité élargie des producteurs (« REP ») sur les produits électroniques.
Réemploi et pièces détachées : renforcés par la loi AGEC fonds réemploi de 50 millions d’euros. La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a été saisie en octobre 2020 pour étudier le marché de l’après-vente des pièces détachées. En complément, la loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique porte des dispositions visant à favoriser le réemploi des appareils numériques, notamment en renforçant l’interdiction des pratiques empêchant la restauration des fonctionnalités d’un appareil et en ouvrant la possibilité de don des matériels informatiques de l’Etat aux organismes de réutilisation et de réemploi agréés ESUS.
Durée de garantie : extension de garantie légale de conformité de 6 mois si l’appareil fait l’objet d’une réparation dans le cadre de la garantie légale de conformité (loi AGEC). Dans le domaine des équipements numériques le code de la consommation a été modifié pour aller au-delà de 2 ans pour la durée de garantie et la durée de présomption de charge de la preuve associée (cf PT1.1)
TVA réduite pour réparation : le droit européen ne permet pas de mettre en œuvre une TVA réduite, néanmoins la loi AGEC a prévu la création d’un fonds pour la réparation des produits électriques et électroniques, financé par la filière REP, à compter du 1er janvier 2022.
Interdire les équipements à 1€ contre abonnement : des négociations ont été engagées avec les opérateurs de téléphonie mobile pour qu’ils prennent des engagements volontaires, à l’instar de Free, en matière de transparence sur le prix réel des terminaux dans le cadre de ce type d’offre vis-à-vis des consommateurs. Enfin, la loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique prévoit, dans le cadre des offres groupées abonnement + téléphone, d’informer les consommateurs du prix des différents éléments de cette offre groupée.
Ecoconception des data centers : la loi de finances pour 2021 introduit une éco-conditionnalité sur le tarif réduit de la taxe applicable à l’électricité consommée (TIFCE) par un data center. La loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France prévoit le renforcement de l’éco conditionnalité du tarif réduit de la TIFCE appliquée aux data centers, grâce à un décret définissant des objectifs chiffrés en matière d’efficacité énergétique et d’utilisation de l’eau, et des critères relatifs à la récupération de la chaleur fatale.
Ecolabels : l’indice de réparabilité (loi AGEC) est entré en vigueur au 1er janvier 2021 pour 5 catégories d’équipements électriques et électroniques (dont les ordinateurs portables, les téléphones et les téléviseurs). Cet indice de réparabilité devra évoluer d’ici 2024 pour devenir un indice de durabilité (ajout de considération de fiabilité et de robustesse). Dans le cadre du programme de travail européen sur le numérique et l’environnement, la France prévoit de proposer une extension de l’écolabel européen existant pour les écrans de type téléviseurs à tous les équipements numériques afin d’informer les consommateurs sur l’impact des produits et les accompagner vers des produits éco-conçus et plus sobres.
Education sur les pratiques de sobriété numérique : au premier semestre 2021, un MOOC de l’institut du numérique responsable a été lancé, en partenariat avec l’Ademe. La publication d’un guide des bonnes pratiques du numérique responsable est prévu au premier trimestre 2022. Une campagne de communication grand public sur le numérique responsable sera portée par l’ADEME au premier trimestre 2022également. La loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique prévoit également des dispositions relatives à l’éducation et à la sensibilisation au numérique responsable.
Rendre accessibles au consommateur les engagements de neutralité carbone des acteurs du numérique : La loi AGEC crée une obligation pour les fournisseurs d’accès internet d’informer, à compter du 1er janvier 2022, leurs abonnés de la quantité de données consommées dans le cadre de la fourniture d’accès au réseau et indiquent l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre correspondant (suivant une méthodologie mise à disposition par l’Ademe). De manière complémentaire, la loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France prévoit de rendre obligatoire la publication par les opérateurs télécom d’indicateurs clés sur la réduction de leur empreinte environnementale.
Cette mesure n’a pas été transcrite par le comité légistique
Principaux leviers de mise en œuvre

Autres lois
Mise à jour : 25 septembre 2023
Voir la proposition de la Convention citoyenne pour le climat
01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Produire et travailler
Voir la mesure : PT 12.1 - Accompagner l’évolution du numérique pour réduire ses impacts environnementaux
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
Voir la proposition de la Convention citoyenne pour le climat
01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Produire et travailler
Voir la mesure : PT 12.1 - Accompagner l’évolution du numérique pour réduire ses impacts environnementaux
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
Voir la proposition de la Convention citoyenne pour le climat
01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Produire et travailler
Voir la mesure : PT 12.1 - Accompagner l’évolution du numérique pour réduire ses impacts environnementaux
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Se déplacer
La loi d’orientation des mobilités (LOM) du 24 décembre 2019 a institué un « forfait mobilités durables » (FMD) pour les employeurs souhaitant participer aux frais de déplacement domicile-travail de leurs employés à l’aide de moyens de transport durables.
Quatre décrets d’application ont précisé les conditions et les modalités de mise en œuvre de ce forfait aussi bien dans le secteur privé que dans le public :
- le décret n° 2020 541 du 9 mai 2020 relatif au « forfait mobilités durables » pour les salariés du secteur privé ;
- le décret n° 2020 543 du 9 mai 2020 relatif au versement du « forfait mobilités durables » dans la fonction publique d’État pour les agents de la fonction publique d’État ;
- le décret n° 2020 1547 du 9 décembre 2020 relatif au versement du « forfait mobilités durables » dans la fonction publique territoriale pour ceux de la fonction publique territoriale ;
- le décret n° 2020 1554 du 9 décembre 2020 relatif au versement du « forfait mobilités durables » dans la fonction publique hospitalière pour ceux de la fonction publique hospitalière.
Alors que le plafond d’exonération de cotisations et de charges sociales du forfait mobilités durables avait déjà été relevé à 500€ dans la loi de finances pour 2021, les parlementaires l’ont à nouveau relevé dans la loi Climat et Résilience (à 600€) en cas de cumul avec le remboursement des transports publics.
Conformément à l’esprit de la LOM, il s’agit d’un dispositif facultatif, dont la décision et les modalités de versement sont laissées au dialogue social.
La mise en place du forfait mobilités durables est récente (mai 2020) et les retours d’expérience sont encore insuffisants. Le Gouvernement considère à ce stade ne pas avoir assez de recul pour décider ou non de rendre le dispositif obligatoire dans le secteur privé. La voie privilégiée pour ce forfait est donc la discussion au sein de l’entreprise ou de la branche.
Le Gouvernement a lancé le 15 février 2021 un baromètre « Forfait mobilités durables » afin de dresser un premier état des lieux du déploiement de ce nouveau dispositif et ainsi identifier les leviers qui favoriseront son développement. Les premiers résultats publiés en avril 2021 sont encourageants et soulignent l’importance d’améliorer la connaissance du dispositif, qui aujourd’hui limite son déploiement au sein des entreprises. Le Gouvernement a mis en œuvre un plan d’action incluant notamment des actions de communication pour une plus large diffusion du Forfait mobilités durables. Une plaquette employeurs sera prochainement diffusée. Les résultats du second baromètre seront connus fin juin 2022.
Une évaluation des accords collectifs portant sur la thématique des mobilités domicile-travail issus des négociations annuelles obligatoires est prévue par la Loi d’orientation des mobilités (art.83). Cette mission d’évaluation a été confiée à l’ADEME, qui la pilote de façon à la fois qualitative et quantitative pour une livraison de l’évaluation finale avant l’été 2022.
Cette mesure a fait l’objet d’une transcription légistique.
Principaux leviers de mise en œuvre

Lois de finances
Mise à jour : 2 octobre 2023
Voir la proposition de la Convention citoyenne pour le climat
01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Se déplacer
Afin de renforcer les incitations à l’acquisition et à l’utilisation de véhicules électriques, le Gouvernement a instauré par arrêté du 15 février 2021 un barème spécifique avantageux pour les véhicules électriques dans le système de l’indemnité kilométriques.
Cette mesure a fait l’objet d’une transcription légistique
Principaux leviers de mise en œuvre

Autres modalités
Mise à jour : 25 septembre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Se déplacer
Le coup de pouce vélo a été lancé en France pour accompagner le déconfinement, et faciliter la réparation des vélos. Avec 1,7 millions de vélos réparés pour un montant allant jusqu’à 50€ par vélo, l’objectif d’aider plus d’un million de cyclistes à donner une seconde vie à leur vélo, tout en structurant la filière, a été largement dépassé. Initialement prévu jusqu’en septembre 2020, ce dispositif a été prolongé jusqu’en mars 2021, date à laquelle il a pris fin.
Pour répondre à la demande croissante de réparations et développer une véritable expertise française du vélo, une Académie des métiers du vélo a parallèlement été mise en place en mai, portée par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) et soutenue à hauteur de 8 millions d’euros sur la période 2020-2022. L’objectif est de former 1 250 réparateurs cycles pour répondre à la demande croissante de personnes formées. Par ailleurs, un partenariat est engagé entre le ministère de la justice (Agence du Travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle) et l’INCM (institut national des cycles et motocycles) en vue d’organiser des formations qualifiantes et de monter des ateliers de réparation en détention sur deux sites.
Des travaux, menés par l’Ademe, sont également en cours pour recenser les bonnes pratiques concernant l’usage du vélo par les collégiens et lycéens. Ils permettront d’établir des recommandations et guides auprès des collectivités et parties prenantes pour développer les pratiques cyclables des jeunes, comme les prêts de vélo aux lycéens et collégiens.
La loi Climat et Résilience intègre plusieurs mesures en faveur de l’intermodalité (voiture/transports en commun/mobilités douces type vélo) dont :
- l’accompagnement des collectivités territoriales dans la création d’infrastructures cyclables sur leur territoire ;
- la possibilité offerte aux maires de réserver des places de stationnement pour les usagers des transports publics.
Enfin, la prime à la conversion a été étendue à l’achat d’un vélo à assistance électrique, en échange de la mise au rebut d’une voiture ou d’une camionnette polluants. Le bonus écologique a également été étendu à l’acquisition d’un vélo cargo ou d’une remorque électrique pour les personnes physiques et morales.
Cette mesure n’a pas été transcrite par le comité légistique.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Se déplacer
La loi Climat et Résilience, issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, précise que les plans de mobilité définissent les besoins en places de stationnement en fonction de la desserte du territoire en transports en commun et la mise en place de stationnements sécurisés pour les vélos et engins de déplacement personnel. Afin de ne pas invalider les plans de mobilité déjà adoptés, cette modification s’applique aux plans de mobilité dont l’élaboration ou la révision est commencée à compter de la promulgation de la loi.
La loi Climat et résilience reconnait aussi au maire une nouvelle compétence au titre de ses pouvoirs de police pour lui permettre de réserver le stationnement sur la voie publique aux utilisateurs des transports publics.
Par ailleurs, le plan de relance prévoit un effort d’investissement supplémentaire de 550 millions d’euros de la part de l’État sur la période 2020 2022 pour accélérer les travaux de modernisation et d’amélioration des infrastructures de transports nationales. L’un des axes prioritaires de ces travaux concerne la réalisation de voies réservées pour accélérer le report modal de la voiture vers les transports en commun et les modes partagés.
Cette proposition a fait l’objet d’une transcription légistique avec des points d’attention.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
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02. En cours de mise en œuvre
Se déplacer
La loi Climat et Résilience, issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, rend obligatoire la mise en place de Zones à Faibles émissions-mobilités (ZFE-m) pour les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici le 31 décembre 2024. Parmi les 43 agglomérations de + de 150 000 habitants sur le territoire métropolitain, 11 agglomérations ont déjà mis en place des ZFE, 1 agglomération (Clermont Ferrand) prépare sa ZFE par une période pédagogique, et 1 agglomération (Saint Nazaire) présente une qualité de l’air répondant aux critères de l’OMS et n’est pas tenue de mettre en place une ZFE.
Pour les zones qui seront toujours en dépassement régulier des normes de qualité de l’air, au 1er janvier 2025, la circulation sera restreinte aux véhicules particuliers de Crit’air 3 ou supérieur.
Cette proposition a fait l’objet d’une transcription légistique avec des points d’attention
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 octobre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Se déplacer
Le plan vélo et marche 2023-2027 annoncé en septembre 2022 et précisé lors d’un comité interministériel en mai 2023. Celui-ci affiche pour ambition de « passer à la vitesse supérieure »
3 priorités sont visées :
- Faire du vélo et de la marche une alternative attractive à la voiture individuelle pour les déplacements de proximité et combiné aux transports collectifs pour les déplacements de plus longues distances ;
- Faire du vélo un levier pour notre économie en accompagnant l’écosystème des acteurs français ;
- Rendre le vélo accessible à toutes et tous, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie.
- Ce plan représente 2Md€ d’intervention de l’Etat sous diverses formes sur la période 2023-2027, dont 1,5 Md€ pour les infrastructures cyclables.
Le seul fonds mobilités actives a été abondé à hauteur de 250M€/an sur la période 2023-2027, au-delà du montant préconisé par la convention citoyenne pour le climat.
Cette proposition a fait l’objet d’une transcription légistique avec des points d’attention.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 2 octobre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
Se déplacer
L’article 124 de la loi Climat et Résilience issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, prévoit qu’à titre expérimental, pendant trois ans, lorsque les autoroutes ou les routes express du réseau routier national ou du réseau routier départemental hors agglomération desservent une zone à faibles émissions mobilité, l’autorité investie du pouvoir de police de la circulation réserve, eu égard aux conditions de circulation et de sécurité routière, une partie de la voie publique aux transports en commun, véhicules en covoiturage, véhicules à faibles émissions.
Une instruction du 6 avril 2022 aux préfets de région précise les modalités de mise en œuvre de ces dispositions.
La loi d’orientation des mobilités prévoit déjà par ailleurs la possibilité de créer des voies réservées au covoiturage sur les grands axes routiers autour des métropoles et a sécurisé le cadre juridique pour les voies réservées, en permettant notamment le développement des contrôles automatiques pour garantir leur efficacité. 50 millions d’euros sont prévus dans le plan de relance pour le déploiement des voies réservées, des Zones à Faibles Émissions (ZFE) et leurs moyens de contrôle.
Le comité légistique souligne que le cadre juridique existe déjà, avec la loi d’orientation des mobilités.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 2 octobre 2023
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03. Propositions écartées
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Cette proposition fait partie des 3 propositions de la Convention citoyenne pour le climat écartées par le Président de la République en juin 2020.
Mise à jour : 25 septembre 2023
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02. En cours de mise en œuvre
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L’objectif de rendre le train accessible à tous est largement partagé.
La mesure proposée par la Convention citoyenne pose cependant des difficultés de mise en œuvre, pour être efficace, une telle mesure nécessiterait de pouvoir garantir que la baisse de la TVA bénéficie vraiment à l’usager du train, ce qui n’est pas nécessairement le cas car il n’y a pas d’obligation de répercussion sur les usagers. Par ailleurs, quand bien même cette baisse serait répercutée intégralement, cela ne représenterait que quelques euros de réduction sur les billets, limitant ainsi l’effet incitatif.
Pour répondre à ces difficultés et viser le même résultat :
- La SNCF a lancé en juin 2021 une nouvelle grille tarifaire à destination de la clientèle loisir. L’objectif est de rendre le train à grande vitesse plus accessible à tous et de simplifier les tarifs proposés. Ainsi une nouvelle carte Avantage à 49 € remplace les 4 types de cartes précédentes. Quelle que soit la date du trajet, les prix en seconde classe sont plafonnés selon la durée du trajet sur l’ensemble des destinations en France : 39€ maximum pour les trajets en-dessous de 1h30, 59€ maximum pour les trajets entre 1h30 m et 3h et 79€ max pour les trajets de plus de 3h. Ces plafonds s’appliquent y compris lorsque le billet est acheté à la dernière minute. Par ailleurs, l’échange et le remboursement gratuits jusqu’à trois jours inclus avant le départ sont généralisés pour les tarifs Loisir (Seconde, Première, Prem’s et Avantage) avec TGV INOUI et INTERCITÉS. L’ensemble de ces nouvelles conditions est applicable depuis le 17 juin 2021.
- Pour s’adapter à l’augmentation du télétravail, la SNCF propose désormais une offre spéciale « Mon Forfait Annuel Télétravail ». Cet abonnement, valable du lundi au jeudi, propose 250 trajets par an, correspondant à 2 à 3 jours en télétravail par semaine.
- L’État a versé 2,3 milliards d’euros d’aides (votés dans les 3e et 4e Lois de finances rectificatives pour 2020 – 488 M€ d’aides et 1841 M€ en avances remboursables) aux Autorités organisatrices des mobilités, ce qui leur permet de préserver voire d’amplifier leurs engagements de développement des réseaux urbains et de qualité de service.
Cette proposition a fait l’objet d’une transcription légistique avec des points d’attention
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
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La loi Climat et Résilience, issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, prévoit que la politique tarifaire retenue par les AOM permette la meilleure utilisation sur le plan économique, social et environnemental du système de transports correspondant.
Cette proposition a fait l’objet d’une transcription légistique
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
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01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
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Le plan de relance prévoit un investissement dans le ferroviaire de 4,7 milliards d’euros qui seront mobilisés pour améliorer la qualité du réseau ferroviaire afin d’augmenter l’offre de trains dans ses différents usages : régénérer et moderniser le réseau national le plus circulé ; réinvestir, aux côtés des Régions, dans les lignes de desserte fine du territoire (sur le plan au global : déjà plus de 6300 km/9000 km de petites lignes sauvegardées, pour près de 5,8 Mds€/10 ans) ; redévelopper des offres de trains de nuit et investir dans les infrastructures permettant le développement du fret ferroviaire.
Il est complété par une aide au fonctionnement de 170 millions d’euros par an pour le fret ferroviaire. Par ailleurs, l’État a engagé depuis 2015 un lourd programme de renouvellement du matériel roulant des trains d’équilibre du territoire (TET) (qui assurent un service de grandes lignes rapide entre les principales villes françaises non reliées par la grande vitesse par exemple Paris-Clermont-Ferrand) pour environ 3,5 milliards d’euros (financés par l’AFITF). Ce programme devrait s’achever à l’horizon 2027.
Par ailleurs, le plan de relance prévoit une enveloppe de 1 milliards d’euros pour les transports collectifs qui permettra de financer de nombreux projets visant à augmenter la part modale de ces transports. 50 M€ du Plan de relance ont par ailleurs été affectées à la réalisation de places de stationnement vélo sécurisé dans 1100 gares en France.
Enfin, le 6 octobre 2021, le Gouvernement a annoncé les lauréats du 4° appel à projet TCSP, dont l’enveloppe a été doublée par rapport à sa programmation initiale dans la LOM pour atteindre 900 M€. 162 projets ont été retenus, dont :
- 95 projets de transports collectifs en site propre ont été sélectionnés, dont 18 dossiers de création ou d’extension de ligne de tramway, pour 858 M€ de subventions au total.
- 64 projets de pôles d’échanges multimodaux, pour 42 M€ de subventions.
Pour bénéficier de ces subventions, les travaux devront démarrer avant fin 2025.
S’y ajoutent :
- 200 M€ de subventions pour la 3ème ligne de métro de Toulouse ;
- 1 Mds€ pour les projets de transport de la métropole Aix-Marseille-Provence, dont 256 M€ de subventions et 744 M€ d’avances remboursables, dans le cadre du plan "Marseille en Grand".
Cette partie de la mesure a fait l’objet de transcription légistique
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
Voir la proposition de la Convention citoyenne pour le climat
01. Mises en œuvre totalement ou partiellement
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Au travers de la loi Climat et résilience la France se fixe pour objectif de doubler la part modale du fret ferroviaire et d’augmenter de moitié la part du trafic fluvial dans le transport intérieur de marchandises d’ici 2030, en mobilisant l’ensemble des acteurs publics et privés concernés.
Le contrat d’objectif et de performance signé entre l’État et VNF pour la période 2020 2029 intègre un niveau d’investissement historique pour la voie d’eau, à près de 3 Mds€ sur la période, pour la régénération et la modernisation du réseau et les projets de développement en lien avec le programme Seine-Escaut. À cela s’ajoute le financement spécifique du Canal Seine-Nord Europe et l’inscription de 175 millions d’euros au plan de relance pour la régénération du réseau fluvial, des travaux sur des écluses, la télégestion des prises d’eau et des stations de pompage et la rénovation de barrages. Près de 100 chantiers, sur l’ensemble du réseau, sont ainsi accélérés et notamment le déploiement du réseau de fibre optique.
Le financement du verdissement des ports à hauteur de 200 millions d’euros contribuera aussi à permettre de renforcer le transport par la mer des marchandises. Ces fonds se répartissent en 175 millions d’euros afin de renforcer l’électrification des quais et la mise à disposition de carburants alternatifs, la préservation de l’environnement et de la biodiversité, la performance énergétique des ports et le renforcement du report modal ; et 25 millions pour le renouvellement de baliseurs de la flotte de l’État par des navires innovants, plus écologiques. Améliorer la qualité de service au sein de nos ports renforcera l’attractivité de ce mode de transport.
En outre, la création de 3 autoroutes ferroviaires, reliant notamment des ports (ex : Calais/Sète ; Cherbourg/Bayonne) via les crédits du plan de relance accentuera aussi l’intérêt de ces « portes d’entrées » sur le territoire national et une meilleure connectivité avec l’intérieur du pays. Le Gouvernement a prévu d’investir jusqu’en 2024 15 M€ par an pour aider au lancement de ces autoroutes ferroviaires. La ligne Perpignan-Rungis a ainsi rouvert en octobre 2021, et la ligne Calais-Sète devrait ouvrir d’ici la fin de l’année.
Ces mesures ont été valorisées et complétées dans le cadre des annonces du premier Comité Interministériel de la Logistique (CILOG), qui s’est tenu le 7 décembre 2020 et s’est fixé comme première priorité le soutien à la décarbonation du transport de marchandises.
Cette mesure n’a pas été transcrite par le comité légistique.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 25 septembre 2023
Voir la proposition de la Convention citoyenne pour le climat



