Les Jeux olympiques et paralympiques 2024
Date Du 26 juillet 2024 au 08 septembre 2024
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Les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) 2024 représentent une formidable opportunité pour la France d’accélérer sa transition écologique. Le ministère est engagé pour la réussite de l’organisation des Jeux et pour contribuer à les rendre plus vertueux et durables, en cohérence avec nos politiques publiques dans plusieurs domaines : mobilités, énergie, aménagement du territoire, logement, politique de la ville, climat et biodiversité.
Des Jeux plus durables : chiffres clés
Des Jeux pour accélérer la transition écologique
Mieux transporter et se déplacer
Proposer une offre de transport fiable et décarbonée est une priorité pour la réussite des Jeux olympiques et paralympiques (JOP). Les défis sont importants : transporter 800 000 personnes par jour, limiter les émissions carbone, proposer une offre de transport accessible pour les personnes en situation de handicap, décarboner les transports fluviaux et limiter au maximum l’impact des Jeux sur la mobilité quotidienne des usagers. Grâce aux investissements et solutions développées pour relever ces défis, tous les sites olympiques seront accessibles en transports en commun. En Île-de-France, 100 % des spectateurs pourront se rendre sur les sites de compétition en transports en commun, à pied ou à vélo.
La marche et le vélo sont des modes de déplacement peu onéreux, bénéfiques pour la santé et l’environnement et souvent plus rapides que les autres transports sur de courtes distances. Lors des Jeux, tous les sites franciliens (à l’exception de Villepinte) seront accessibles à vélo depuis Paris par un itinéraire protégé continu. Grâce au réseau cyclable olympique de 400 km en Île-de-France, les JOP seront les premiers Jeux cyclables. Ce réseau s’accompagnera de 20 000 places de stationnement sécurisées pour les vélos, aménagées de façon provisoire aux abords des sites, dont 10 000 à Paris.
Un héritage durable : grâce aux investissements dans les stationnements et dans les infrastructures cyclables, la France ambitionne de multiplier par trois le nombre de trajets à vélo d’ici 2024. Ces investissements s’inscrivent notamment dans le cadre du plan vélo et marche, qui vise à développer des aménagements cyclables de qualité, à améliorer la sécurité routière et à renforcer l’usage du vélo dans les déplacements quotidiens.
En septembre 2023, un plan d’action pour accélérer l’accessibilité dans les transports a été signé par la Première ministre et les principaux opérateurs de transport, présentant dix mesures prioritaires pour améliorer concrètement l’accueil des personnes en situation de handicap. Plusieurs avancées seront déjà permises grâce aux mesures déployées pendant les Jeux, véritables accélérateurs de changements :
- 1000 taxis verts (électriques ou hybrides) et accessibles aux personnes à mobilité réduite seront mis en service, contre 200 aujourd’hui ;
- 140 gares de trains et RER, dont les 60 gares à proximité des sites olympiques et paralympiques, seront rendues accessibles ;
- des navettes accessibles seront proposées pour les spectateurs à mobilité réduite, entre les grandes gares parisiennes et les sites de compétition franciliens ;
- les agents seront formés et des équipements spécifiques seront fournis pour assurer la qualité de l’accueil des spectateurs et des compétiteurs en situation de handicap dans les gares et les aéroports.
Un héritage durable : le déploiement de ces solutions et nouvelles infrastructures permettra d’améliorer les capacités de circulation des personnes en situation de handicap. Les lignes du RER A et B, le prolongement du RER E (Eole) et de la ligne 14 du métro parisien, les lignes de bus parisiennes et de tramway sont déjà accessibles, ainsi que la majorité des gares du réseau Transilien.
Afin d’accélérer la décarbonation des transports, une conversion et un développement de la flotte de bateaux propres, ainsi que l’ajout de bornes électriques pour recharger les bateaux verts, ont été mis en place.
Près de 800 bornes de recharge pour véhicules électriques seront mises à disposition des organisateurs et délégations pendant les compétitions par EDF. Elles seront réutilisées ensuite dans le cadre de l’électrification complète de la flotte du groupe.
Lors de la construction du Village des athlètes, un dispositif de logistique fluviale développé avec Voies navigables de France (VNF) et Haropa-Ports de Paris pour évacuer les déblais issus de la déconstruction a permis d’éviter l’équivalent de 24 703 camions. Au total, 494 061 tonnes de déblais ont ainsi été évacuées par voie fluviale. Les chantiers ont ensuite été approvisionnés au rythme d’environ 3 péniches par semaine transportant les matériaux nécessaires (sable, enduits, plâtre, etc.).
Afin de renforcer l’offre de transports en commun, des travaux lancés dans le cadre du Grand Paris sont en cours afin de prolonger dès 2024 la ligne 14 du métro au nord et au sud, le RER E (Eole), ainsi que le prolongement du tramway T3. De nouvelles infrastructures voient aussi le jour, comme les 5 franchissements urbains qui permettront de recoudre le territoire de la Seine-Saint-Denis, dont l’emblématique franchissement urbain Pleyel ou la passerelle olympique face au Stade de France.
Les Jeux olympiques et paralympiques auront un impact sur les déplacements du quotidien. Le Travel Demand Management (TDM), ou gestion de la demande de transport, est une démarche permettant de réguler la demande de transport pour permettre à la fois le bon acheminement des spectateurs et la continuité d’activité, particulièrement en Île-de-France.
Elle se traduit par une campagne de communication à l’attention des professionnels et du grand public en amont des Jeux, afin d’inciter les voyageurs du quotidien à diminuer ou anticiper leurs déplacements pendant les compétitions :
- par du télétravail, lorsque cela est possible ;
- en décalant leurs horaires aux heures les moins chargées ;
- ou par l’usage de modes alternatifs dans leurs parcours, comme la marche ou le vélo pour des distances courtes ou du covoiturage pour des distances plus longues.
La campagne a été lancée le 29 janvier 2024 et se poursuivra jusqu'aux Jeux paralympiques. Dans un même temps, le site internet anticiperlesjeux.gouv.fr est mis en ligne pour les professionnels et les Franciliens. Il répertorie les impacts sur les routes et dans les transports en commun pour mieux anticiper et optimiser son itinéraire.
Mieux aménager, bâtir et se loger
La sobriété et la durabilité sont au cœur des Jeux de Paris 2024. Ainsi, 95 % des sites utilisés sont des infrastructures déjà existantes ou temporaires. Les quelques ouvrages créés spécialement pour l’évènement feront l’objet d’une reconversion après les Jeux. C’est notamment le cas du village des athlètes, inscrit dans la démarche de labellisation ÉcoQuartier, car pensé dans une démarche de ville durable.
Le ministère exerce une tutelle partagée sur la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), qui supervise la livraison d’une soixantaine d’ouvrages. Ces infrastructures bas carbone répondent à la stratégie d’excellence environnementale mise en place par la Solideo, qui porte sur tous les aspects de la transition écologique : décarbonation, adaptation au changement climatique, intégration de la biodiversité dans la ville, économie circulaire, accessibilité universelle et développement territorial et inclusion. Par exemple :
- le village des athlètes illustre de nombreuses actions de la transition écologique : lutte contre les îlots de chaleur urbains, récupération de l’eau, aménagements favorables à la biodiversité, géothermie alimentant le réseau de chaleur et de froid, implication des usagers et des habitants dans la transition environnementale, etc. ;
- l’Arena 2 Porte de la Chapelle a été construit avec du béton bas-carbone, des sièges en matériau recyclé, une toiture végétalisée ; les sanitaires seront alimentés en eau non potable via la récupération des eaux pluviales ;
- la Marina de Marseille répond également à ces exigences environnementales, grâce à l’utilisation de béton bas-carbone, de production photovoltaïque, du réemploi sur site des matériaux de déconstruction, etc.
Un héritage durable : les Jeux et les innovations qu’ils apportent permettront de soutenir la structuration d’une filière vers une ville durable à horizon 2030. Le village des athlètes est actuellement engagé dans la démarche de labellisation ÉcoQuartier, qu'il pourra obtenir suite à l'étape « ÉcoQuartier vécu ».
Les ouvrages livrés dans le cadre des Jeux ont vocation à être pérennes. Ils seront soit reconvertis en logements, espaces de bureaux ou espaces commerciaux, soit conservés et ils pourront être utilisés par les citoyens une fois les épreuves sportives terminées. À l’issue des Jeux, ce sont ainsi près de 4000 logements accessibles qui seront laissés en héritage, dont environ 40 % de logements sociaux.
Un héritage durable : Un certain nombre de ces ouvrages sont situés en quartier prioritaire. Ces équipements (espaces d’entraînement, structures sportives, etc.) bénéficieront ainsi à la population locale après les Jeux, en cohérence avec les actions de politique de la ville menées par le Gouvernement.
Mieux préserver notre environnement et le climat
La France souhaite que ces Jeux fassent date avec de nombreux engagements clairs et forts pour maîtriser leur impact environnemental. Ainsi, ces Jeux seront les premiers alignés sur les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat. L’objectif est de diviser par deux leur empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes. Une grande attention est également portée au patrimoine naturel et à la biodiversité des sites.
Décarbonation des transports, excellence environnementale des infrastructures ou encore raccordement au réseau public de distribution d’électricité : les Jeux 2024 portent l’ambition de diviser par deux leur empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes, et seront les premiers alignés sur les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
Le Village des athlètes a été construit pour répondre à des besoins de confort humain et de biodiversité urbaine. Cela passe par une atténuation des effets d’îlot de chaleur urbain et un développement des ouvrages résilients, réversibles et dont l’attention est portée sur la qualité de l’air.
Une attention particulière est portée sur la préservation et la valorisation de la biodiversité et du patrimoine naturel des sites concernés dans le cadre des projets d'aménagement des Jeux. En particulier, la direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT), service déconcentré du ministère, applique la démarche éviter, réduire, compenser (ERC) pour concilier le développement des infrastructures sportives avec la préservation de la biodiversité. Ont notamment été mis en place :
- un déplacement des roselières aux abords du stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne, qui permet de préserver l’habitat naturel du blongios nain, une espèce rare de héron ;
- des aménagements adaptés et la présence d'écogardes au parc national des Calanques, pour limiter l'impact sur la biodiversité et sensibiliser les visiteurs aux enjeux environnementaux pendant les Jeux ;
- une sanctuarisation totale des espaces écologiques sensibles avec, par exemple, des aménagements sur les pistes des épreuves de VTT sur la colline d’Élancourt. C’est le cas des zones de pousse de l’orobanche pourprée, une plante en voie de disparition dans plusieurs régions en France.
Un héritage durable : ces initiatives permettent d’abord une préservation directe de la biodiversité à proximité des sites olympiques et paralympiques, puis tend à poursuivre ces efforts aux côtés du grand public, grâce à une sensibilisation sur les enjeux de la biodiversité et de sa préservation.
Lancé en 2016, le plan baignade est porté par l'État et copiloté par le préfet de la région Île-de-France (dont la DRIEAT) ainsi que la ville de Paris. Il vise à améliorer la qualité des eaux de la Seine et de la Marne pour les épreuves de nage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
Le plan prévoit des actions pour la biodiversité et la qualité de l'eau. Celle-ci s’améliore avec désormais 35 espèces présentes dans le fleuve, pour seulement 2 en 1970. Les projets incluent l'élimination des déversements d'eaux usées, la désinfection dans les stations d'épuration et la correction de 10 000 branchements d'habitations. L'objectif est de réduire de 75 % la pollution bactériologique d'ici l'été 2024, avec des efforts qui se poursuivront après les Jeux.
Un héritage durable : grâce au plan baignade, l’écosystème aquatique de la Seine et de la Marne sera significativement amélioré. 26 sites de baignade et plus d'une vingtaine de plages seront créés à Paris et dans la région, au bénéfice des Franciliens.