Publié le 16 février 2024
Mis à jour le 14 août 2024
Le Lab2051, incubateur de projets urbains innovants
La transition vers une France sobre, résiliente, inclusive et créatrice de valeurs est un objectif porté par l’Etat à travers l’ensemble de ses politiques publiques. Porté par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le Lab2051 est un think et do tank qui s’adresse aux collectivités et aux aménageurs avec deux objectifs majeurs : lever les obstacles à l’innovation urbaine et favoriser le passage à l’échelle.
Chaque année depuis 2022, le Lab2051 réalise 4 à 6 accompagnements sur des problématiques remontées par les partenaires et retenues en fonction de leur impact potentiel. La mise en réseau d’acteurs publics, privés et des usagers à toutes les échelles du projet urbain permet au lab2051 d’identifier des actions ciblées et opérationnelles pour accélérer la transition.
📣Lancement d’un nouveau cycle d’ateliers du Lab2051 à l'automne 2024!
Après une saison fructueuse en partage, échanges de retours d'expériences et enseignements sur des problématiques d'aménagement durable à fort enjeu, la DGALN lance pendant l'été un appel à contribution pour sélectionner les thématiques de ce nouveau cycle d'ateliers via un questionnaire en ligne.
Je participe à la consultation du Lab'2051!
Les accompagnements en cours du Lab2051
En janvier 2023 une nouvelle programmation du Lab2051 a été lancée autour de 6 problématiques d’aménagement à forts enjeux pour la transition écologique des territoires. Celles-ci ont été identifiées à partir des axes d’innovations proposés par les 39 lauréats de l’Appel à manifestation d’intérêt Démonstrateurs de la ville durable de France 2030, en lien avec l’AMI Engagés pour la qualité du logement de demain.
Les accompagnements en cours
Le sujet de la nature en ville suscite un intérêt grandissant chez de nombreux acteurs (collectivités, aménageurs, architectes, monde académique...), avec des expérimentations nombreuses déployées par les collectivités et dispose d’une large documentation. Toutefois bien que les projets de renaturation tendent à se généraliser et prennent des formes variées, la réalisation des projets soulève encore de nombreuses questions.
Consultez la plaquette de présentation de l’incubation :
Lab’Nature en ville : comment assurer la désimperméabilisation et la renaturation des sols urbains ?
Les multiples vertus du réemploi de matériaux de construction ne sont plus à prouver : préservation des ressources naturelles, réduction des déchets et émissions de gaz à effet de serre, création d’emploi local, sauvegarde du patrimoine...
Face aux défis environnementaux, énergétiques, sociaux et géopolitiques de notre siècle, cette pratique ancestrale fait un retour logique sur le devant de la scène, appuyé par une littérature abondante, une adaptation régulière des textes législatifs et l’essor d’un foisonnant écosystème de « nouveaux acteurs du réemploi », capable d’adresser l’ensemble des étapes d’une démarche de réemploi. Toutefois en 2021, l’ADEME estimait dans son étude de préfiguration de la filière de réemploi que le réemploi était appliqué à moins de 1% du gisement des produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment. Il est donc urgent de partager les pratiques entre porteurs de projet pour développer les filières et dépasser collectivement les difficultés initiales de l’innovation.
Consultez la plaquette de présentation de l’incubation :
Economie circulaire dans la construction
Les aménageurs sont des ensembliers urbains qui façonnent, en lien étroit avec la collectivité qui les mandate, de nouveaux cadres de vie, qui correspondent aux contraintes et aspirations actuelles, et doivent autant que possible, durer. Ainsi les communs de l’habitat font partie des nouvelles composantes de nombreux programmes d’aménagement, qui permettent de gérer de manière moins « exclusive » des biens non rivaux, tels des locaux collectifs, des jardins partagés, du stationnement mutualisé.
Se faisant, les aménageurs sont confrontés à de nombreuses difficultés : : comment s’assurer de la prise en mains pérenne
des communs par des futurs usagers qui ne sont pas encore présents ? Quel véhicule juridique choisir, pour la réalisation, la propriété ou la gestion ? Comment ne pas exclure des bénéficiaires avec des montages et règles trop complexes, des charges financières trop lourdes …
Consultez la plaquette de présentation de l’incubation :
Lab’Usages et communs : espaces communs et aménagement - quoi, comment, par qui ?
Identifiée de longue date comme une réponse alternative au modèle dominant du zonage et de la spécialisation des usages au sein de l’espace urbain, la mixité fonctionnelle connait depuis les années 2010 un net regain d’intérêt chez de nombreux acteurs (collectivités, aménageurs, architectes, monde académique...) avec l’émergence de la réversibilité, qui engage à repenser les usages dans une logique d’urbanisme circulaire et de ce fait à réinterroger les fonctions de l’aménagement.
Si les notions de mixité fonctionnelle et de réversibilité s’appuient désormais sur une littérature assez conséquente, le déploiement dans le concret des projets soulève encore de nombreuses questions et freins relatifs à la gouvernance, aux questions contractuelles et réglementaires, économiques et assurantielles et culturelles. Cet atelier du Lab fait le lien avec les problématiques d’habitat modulaire et transitoire traitées dans une précédente incubation, dont le livrable est disponible sur la page web du Lab2051.
Consultez la plaquette de présentation de l’incubation :
Lab’Mixité fonctionnelle et réversibilité dans l’aménagement et la construction : comment valoriser l’intérêt et faciliter les montages opérationnels multi-acteurs ?
Abstract du Lab'Mixité fonctionnelle et réversibilité dans l'aménagement et la construction
Le financement des opérations d’aménagement repose aujourd’hui en grande partie sur deux ressources : la vente de droits à construire et la subvention publique. Ce modèle n’est aujourd’hui plus en phase avec les objectifs écologiques, qui exigent une réduction de la construction neuve, la raréfaction du foncier constructible, renforcée par l’objectif Zéro artificialisation nette (ZAN) et plus généralement des ressources ; ainsi que les besoins sociaux (amélioration du cadre de vie, santé, emplois, etc) financés par ces opérations qui génèrent moins de recettes.
Cet atelier du Lab’ ne vise pas à trouver un modèle économique unique, mais à explorer des pistes permettant de concilier ambitions environnementales et équation économique.
Consultez la plaquette de présentation de l’incubation :
Abstract du Lab'Modèle(s) économique(s) d'un aménagement durable
Livrable du Lab'Modèle(s) économique(s) d'un aménagement durable
Face au contexte du changement climatique et de la raréfaction des ressources, le développement de méthodes et savoir- faire adaptés aux conditions climatiques locales et l’utilisation de ressources biosourcées semblent nécessaires dans les projets d’aménagement et de construction. Le bioclimatisme est un sujet de plus en plus documenté au sein des productions relatives à l’aménagement urbain durable. Pourtant le bioclimatisme peine à s’ancrer dans les pratiques et des difficultés de généralisation demeurent, autour des enjeux d’acceptabilité citoyenne, de manque d’ingénierie, d’équilibre économique, de délais et de risques.
Consultez la plaquette de présentation de l’incubation :
Lab’ Bioclimatisme : diffuser les pratiques de bioclimatisme et assurer un aménagement résilient dans un contexte de raréfaction et de tension sur les ressources. Un atelier plus spécifiquement destiné à l’aménagement en contexte tropical
Les accompagnements finalisés pour vous inspirer
Projets finalisés
Depuis mai 2020, collectivités, aménageurs, acteurs de la filière bois/biosourcé se retrouvent aux côtés du ministère de la Transition écologique pour partager leurs retours d’expérience devant le défi de la massification de la construction bois/biosourcé.
Avec le Lab2051, l’ensemble des freins que rencontrent aujourd’hui les maîtres d’ouvrage publics a été mis à plat. Puis, autour de différents thèmes d’approfondissement, un travail a été mené pour constituer un corpus documentaire autour de deux principaux axes spécifiques aux projets bois/biosourcé : 1/ la formation et l’accompagnement au management de projet et 2/ l’activation de leviers (cahiers des charges, documents d’urbanisme…) pour encourager ces projets.
Portée par des collectivités et des aménageurs en pointe sur les usages du numérique, l’incubation du Lab2051 dédiée au CIM a permis de problématiser ce que recouvrent les démarches CIM et pourquoi et comment les déployer. Le Lab’ CIM a produit un vade-mecum pour orienter les acteurs publics qui souhaitent s’engager dans une démarche CIM, et pour proposer notamment une définition partagée du CIM illustrée de ses principaux cas d’usage.
Les 4 Ateliers du Lab habitat modulaire et transitoire qui se sont déroulés entre janvier et juin 2021 ont permis de démontrer les avantages que présentent ce type de solutions (rapidité, agilité, flexibilité et qualité) pour contribuer à répondre à certains besoins de logements et d’identifier les principaux leviers et les freins (juridique, technique, économique, sociaux et culturels) pour leur déploiement en France. Le déploiement de ces solutions est étudié dans le cadre de l’expérimentation en cours suite à l’appel à manifestation d’intérêt « pour la réalisation d'opérations de logements sociaux ou d'hébergement en modulaires » porté par la Préfecture d’Ile-de-France.
Ecoquartier Bastide-Niel à Bordeaux : projets d’autoconsommation collective dans le cadre d’un projet de recyclage de friches militaires et ferroviaires.
Retrouvez la vidéo du projet sur Dailymotion :
Habiter la France de demain : Ecoquartier Bastide-Niel à Bordeaux : réhabilitation de friches militaires et ferroviaires
Les 9 Ateliers du Lab’ Autoconsommation collective à l’échelle du quartier qui se sont déroulés entre mars 2020 et juin 2021 ont permis d’identifier les principaux enjeux, leviers et les freins (technique, économique et organisationnels), de coordonner les différents acteurs qui accompagnent le déploiement de ces solutions et d’élaborer un plan d’actions partagé qui démarrera en septembre. L’autoconsommation collective doit être entendue comme un moyen parmi d’autres permettant de produire et de consommer l’énergie verte locale et non pas comme une fin en soi.
- Abstract du Lab 2051 - Autoconsommation collective
- Livrable final du Lab2051 - Autoconsommation collective
- Support de présentation du webinaire
- Guide pour installer des systèmes photovoltaïques à l'attention des aménageurs, maîtres d'ouvrages, maîtres d'oeuvre, entreprises - CSTB - 24 janvier 2024
- Webinaire de présentation du 22 mars 2024 du guide du CSTB
Le standard international ISO37101 propose une méthode et un langage commun pour mieux concevoir et mettre en œuvre des projets urbains et territoriaux durables.
Le Lab2051 a permis de forger des guides d’application opérationnels à destination de porteurs d’aides et de porteurs de projets sur des sujets clés de la ville durable : opération urbaine d’envergure, stratégie de territoire, recyclage des friches, Zéro artificialisation net (ZAN), agriculture urbaine, Contrats de relance et de transition écologique (CRTE)...
Guides pour Conduire des stratégies de développement territorial durable avec le référentiel ISO37101
Les IBA (Internationale Bauausstellung) ont émergé en Allemagne comme dispositifs d’accompagnement du développement de grandes opérations d’aménagement et porteurs d’une forte dimension collaborative, participative, créative et événementielle.
Dans le prolongement d’une incubation conduite dans le cadre de la démarche ÉcoCité, le GECT Alzette Belval pilote depuis janvier 2020 la mission de préfiguration d’une Internationale Bauausstellung (IBA) sur son périmètre franco-luxembourgeois, avec le soutien des gouvernements français et luxembourgeois, de la Région Grand Est, de l’Université du Luxembourg et de l’EPA Alzette Belval, autour des thèmes du paysage, de nouvelles ressources durables, de l’habitat collectif abordable, des hybrides urbains (bâtiments et quartiers multifonctionnels), adossés à une initiative publique solide.
Pour nourrir cette réflexion, un Atelier des Territoires a démarré en mars 2021 sur le thème Faire Territoire ; avec quel imaginaire pour Alzette Belval ? C’est la première fois que ce dispositif est mobilisé sur un périmètre transfrontalier. Fidèle à l’exigence de la démarche, un comité scientifique international est également en cours de constitution. Les conclusions de cette mission seront présentées à la fin de l’année, sous la forme d’un mémorandum IBA.
Les livrables issus de l’incubation conduite par les Ateliers ÉcoCité de la rénovation énergétique ont été remis à l’équipe ministérielle chargée de coordonner ce sujet crucial du Plan France relance. Ces travaux ont également contribué à l’élaboration de la stratégie d’accélération villes et territoires durables dans le cadre de France 2030.
Découvrir la méthode du Lab2051
Pour dépasser les obstacles opérationnels rencontrés par les acteurs de terrain, le Lab2051 développe une méthode agile construite autour des étapes de la conduite d’un projet urbain innovant.
Dispositif apprenant, le Lab2051 se déploie de manière à la fois agile et structurée, dans une posture "think tank" "do tank", en cheminant par les étapes suivantes.
Identification des projets
Les incubations du Lab2051 émanent des besoins exprimés par les collectivités ou les aménageurs qui rencontrent des difficultés opérationnelles dans la réalisation de leurs innovations urbaines. Le Lab2051 identifie les projets urbains les plus ambitieux en termes d’innovation (technique et technologique, organisationnelle, sociale, économique, juridique, etc.) et d’impacts au regard des quatre défis de la ville de demain (sobriété, résilience, inclusion et production). La demande d’incubation se fait sous forme libre, au fil de l’eau, par présentation d’une fiche-projet et d’une justification de la pertinence d’un accompagnement par le Lab2051. Les demandeurs s’engagent à respecter les engagements réciproques de la charte du Lab2051.
Lancement
L’étape de lancement permet de mobiliser et de réunir un panel resserré d’acteurs concernés (maîtres d’ouvrages publics accompagnés ou représentés le cas échéant de leurs assistants à maîtrise d’ouvrage et bureaux d’études, experts, têtes de réseaux, représentants de filières et facilitateurs publics et privés) et engagés à co-produire au sein de l’incubation proposée. Cette étape consiste à caractériser le niveau de maturité de l’innovation considérée en distinguant notamment les solutions émergentes n’ayant pas encore fait l’objet de pilotes, et les solutions disposant de démonstrateurs mais n’étant pas encore largement déployées en France. Elle permet de préciser l’ambition de l’incubation et les enjeux de déploiements ultérieurs.
Cadrage
L’incubation nécessite une étape de cadrage préalable d’une durée variable en fonction de la complexité du sujet. Ce cadrage vise à affiner et hiérarchiser les thèmes de travail à aborder dans l’incubation en s'attachant à identifier les freins et leviers prioritaires. Il débouche sur une problématique resserrée et une feuille de route qui précise les attendus, les livrables, le calendrier et les actions à mener.
Prototypage
L’incubation est ensuite rythmée par une série de temps collectifs qui organisent les retours d’expériences croisés et le prototypage des réponses à apporter (outils et méthodes) pour atteindre l’ambition de l’incubation. Elle s’appuie sur une animation selon des techniques de créativité et dans une approche qui privilégie l’agilité, dans le but de saisir les opportunités et dépasser les difficultés. L’étape de prototypage vise en particulier à coordonner les actions ciblant des objectifs similaires et menées à différents niveaux de compétence (Etat, collectivités, fédérations d’acteurs, etc.). Un principe fort est celui de la durée limitée de l’incubation, levier d’engagement et de performance.
Déploiement
A l’issue de l’incubation, les projets ou démarches ont gagné en maturité ou progressé dans leur processus de déploiement, et les conditions de réplicabilité et de passage à l’échelle sont précisées et coordonnées. L’atterrissage de l’incubation se concrétise par la formalisation et le partage des résultats, pour engager les maîtres d’ouvrages publics et leurs partenaires à aller plus loin : le déploiement se poursuit en dehors du Lab2051 de manière différenciée en fonction de la nature des projets incubés, par un approfondissement (scientifique, technique, économique, organisationnel, réglementaire, etc.) des questions en suspens, la définition des moyens de mise en œuvre des solutions, ou encore leur déploiement opérationnel.
Actualités du Lab2051
Suivre les dernières nouveautés du Lab2051Vision et missions du Lab’2051
Depuis 10 ans, des territoires se sont inscrits dans la démarche ÉcoCité.
C’est dans ce cadre qu’une réflexion partagée avec les territoires et leurs partenaires a conduit à concevoir un outil au service des pionniers de la ville durable. Après avoir encouragé l’innovation urbaine, l’objectif est désormais d’amplifier la dynamique et le goût de l’expérimentation tout en favorisant la diffusion à grande échelle des solutions à fort impact sur le développement durable.
La Charte du Lab2051 définit l’ambition, les principes directeurs et les engagements réciproques du Lab205.
Contact
Vous êtes une collectivité ou un aménageur ? Vous rencontrez des difficultés à définir et mettre en œuvre des solutions à fort impact en termes de sobriété, inclusion, résilience, de ville productive et à fort enjeu de réplication?
Une incubation par le Lab2051 pourrait vous permettre d’avancer tout en inspirant d’autres territoires !
Pour recevoir des informations sur le fonctionnement de ce dispositif, merci de nous envoyer un message sur : Lab2051@developpement-durable.gouv.fr