One Ocean Summit : les avancées pour la biodiversité

Le Mardi 17 mai 2022

Image d'illustration
Crédits : B.MARIE

Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, le sommet international One Ocean Summit s’est tenu à Brest, du 9 au 11 février 2022, pour donner une impulsion politique forte à l’agenda européen et international des enjeux maritimes, aboutir à des négociations multilatérales pour protéger la biodiversité exceptionnelle de notre océan et développer nos ressources marines de manière durable. 41 pays ont contribué à ce sommet. À cette occasion, la France, pays hôte, a fait part d’avancées en faveur de la biodiversité de ses eaux : l’extension de la réserve naturelle nationale des terres australes françaises a été annoncée, ainsi que l’intensification de la lutte contre les pollutions, notamment plastiques, avec la résorption des décharges littorales françaises d’ici 10 ans.

Extension de la réserve naturelle nationale des terres australes françaises

Un sanctuaire de biodiversité

Au sud de l’océan Indien, les Terres australes françaises (Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam) constituent des sanctuaires de biodiversité particulièrement préservés, qui recèlent un patrimoine naturel exceptionnel.  Elles abritent 50 millions d’oiseaux, la première population de manchots royaux au monde, l’unique population d’albatros d’Amsterdam, la deuxième population d’éléphants de mer, ainsi que des aires d’alimentation et de reproduction essentielles pour les espèces marines.

Ces zones de forte productivité primaire agissent également comme des puits de carbone, participant à la régulation du dioxyde de carbone émis à l’échelle planétaire. Une partie de la zone a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2020.

Afin de les conserver, la France a créé dès 2006 une réserve naturelle nationale (RNN) des Terres australes françaises, principalement terrestre, qui a ensuite été étendue à l’ensemble des espaces maritimes des îles Australes.

La deuxième plus grande aire marine protégée au monde 

À l’occasion du One Ocean Summit, le Président de la République a annoncé l’extension de près d’un million de km² supplémentaires de la réserve naturelle nationale (RNN) des Terres australes françaises (TAF). L’extension s’accompagne également de la délimitation d’une zone de protection renforcée (protection forte de type réserve intégrale) sur près de 50 % des eaux de Saint-Paul et Amsterdam.
 

Avec 1,6 million de km², la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises devient ainsi la plus grande aire marine protégée française et la deuxième plus grande aire marine protégée au monde.

Mesure phare de la Stratégie nationale pour les aires protégées 2030, cette extension permet à la France de dépasser l’objectif de 30 % des espaces maritimes et terrestres français en aires protégées (33 %) et contribue ainsi fortement à l’objectif de protection des espaces emblématiques en protection forte.

Lutte contre les pollutions plastiques : résorption des décharges littorales historiques 

La pollution plastique menace les océans : d'ici 2050, il pourrait y avoir plus de tonnes de plastiques que de tonnes de poissons dans l’océan. 1,4 million d'oiseaux et 14 000 mammifères meurent chaque année de l'ingestion de plastique. La présence sur le littoral de décharges anciennes constitue une menace environnementale majeure : en effet, en raison du réchauffement climatique et de la hausse du niveau des mers, le risque de relargage en mer de déchets, notamment plastiques, est de plus en plus important. 

À l’occasion du One Ocean Summit, la France a annoncé la résorption d’ici 10 ans des décharges littorales présentant un risque de rejet de déchets en mer, en métropole comme en outre-mer. Une cinquantaine de sites, répartis sur l’ensemble du littoral, ont été identifiés. Les premiers à être supprimés sont ceux de Dollemard en Seine-Maritime, Fouras-Pré Magnou en Charente-Maritime et l'anse Charpentier en Martinique. L’État accompagnera les collectivités, notamment grâce à l’appui du Cerema, pour réhabiliter ces décharges et renaturer les sites. La création d’un fonds d’amorçage doté de 30 M€ dès 2022 et dont la gestion sera confiée à l’Ademe a été actée. 

Une convention cadre entre l’État et la Polynésie en faveur de l’environnement dans ces territoires français du Pacifique

Par ailleurs, à l’occasion du One Ocean Summit, une convention cadre a été signée par Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de biodiversité et Édouard Fritch, président de la Polynésie française, en matière d’environnement et de développement durable.

Revenir en haut de la page