One Ocean Summit - Agir face aux menaces sur l’océan : lutter contre les pollutions, notamment plastiques

Le Vendredi 11 février 2022

Dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, le Sommet international One Ocean Summit s’est tenu à Brest, du 9 au 11 février 2022, pour donner une impulsion politique forte à l’agenda européen et international des enjeux maritimes, et aboutir à des négociations multilatérales pour protéger notre océan et leur biodiversité exceptionnelle et développer nos ressources marines de manière durable.
Aujourd’hui, la pollution plastique menace les océans : d'ici 2050, il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans l’océan. 1,4 million d'oiseaux et 14 000 mammifères meurent chaque année de l'ingestion de plastique. Le One Ocean Summit a permis d’étendre des coalitions d’acteurs engagés pour mettre fin à ces pollutions :

De nouveaux signataires pour le « New Plastics Economy Global Commitment »

En 2018, la Fondation Ellen Mac Arthur et le PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement) lançaient le « New Plastics Economy Global Commitment » aux côtés d’entreprises, d’associations, d’ONG, de centres de recherches, d’institutions publiques et de gouvernements (dont, en Europe, la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Portugal), proposant une vision commune pour s’attaquer aux déchets et à la pollution plastique à sa source.

Le One Ocean Summit a permis d’encourager de nouveaux pays ou gouvernements locaux à agir dès-à-présent pour lutter contre la pollution plastique : Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a ainsi salué les annonces du Canada, de la Corée du Sud, de la Colombie, de la Grèce, de l’Italie, de la Norvège, de l’Ouganda, de la Ville de Paris, de la région maritime de Grèce centrale, du Pays Basque espagnol et de la Norvège qui ont rejoint le « New Plastics Economy Global Commitment » en 2022. Les nouveaux signataires s’engagent ainsi sur des objectifs à horizon 2025, comme :

  • Éliminer les plastiques problématiques ou inutiles ;
  • Innover pour s’assurer que les plastiques dont nous avons besoin soient réutilisables ou recyclables.

Cette coalition permet de renforcer la mobilisation de tous les acteurs, en vue de l’ouverture de négociations pour l’adoption d’un traité internationale contraignant sur les plastiques, qui sera discuté lors de la prochaine assemblée des Nations Unies pour l’Environnement en mars prochain à Nairobi (Kenya).

Lutter contre les apports en mer de déchets, notamment plastiques : résorption des décharges littorales historiques à risque d’ici dix ans, dont trois décharges traitées dès 2022

La présence sur le littoral de décharges anciennes constitue une menace environnementale majeure dans le contexte du changement climatique : en effet, en raison du réchauffement climatique et de la hausse du niveau des mers, le risque de relargage en mer de déchets, notamment plastiques, est de plus en plus important. Face à ce constat, la France a annoncé la résorption en 10 ans des décharges littorales présentant un risque de rejet de déchets en mer, en métropole comme en outre-mer. Une cinquantaine de site, réparti sur l’ensemble du littoral, ont été identifiés par le BRGM dans le cadre d’un travail lancé en 2019.

Pour cela, l’Etat accompagnera les collectivités, notamment à travers l’appui du CEREMA, pour réhabiliter ces décharges et renaturer les sites. La création d’un fonds d’amorçage doté de 30 M€ dès 2022 et dont la gestion sera confiée à l’ADEME a été actée. Grâce à ce fonds dédié, trois décharges littorales seront traitées en 2022 : celle de Dollemard en Seine-Maritime, celle de Fouras-Pré Magnou en Charente-Maritime et celle de l'Anse Charpentier en Martinique. Les autres sites identifiés pourront faire l’objet d’une expertise visant à identifier les solutions à mettre en œuvre.

Bérangère Abba, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée de la Biodiversité, s’est félicitée que des moyens dédiés soient déployés permettant la résorption des décharges littorales à risque : « Conscients de l’urgence à intervenir sur ces sites à fort risque de relargage de déchets en mer et forts des premières expérimentations menées, nous nous engageons aujourd’hui dans un programme complet de résorption de ces décharges. Je présenterai en fin de semaine prochaine les modalités de mise en œuvre de ce dispositif ».

A quelques jours de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement qui se tiendra fin février à Nairobi (ANUE-5.2, du 28 février au 2 mars 2022), Barbara Pompili, portant la voix de l’Union Européenne et Bérangère Abba, en tant que vice-présidente de l’ANUE, ont également rappelé la nécessité du lancement des négociations pour un nouvel accord international juridiquement contraignant couvrant l'ensemble du cycle de vie des plastiques : « La France, aux côtés de l'Union européenne et de nombreux autres Etats dans le monde, souhaite l'adoption rapide d'un accord juridiquement contraignant couvrant l'ensemble du cycle de vie des plastiques. Nous souhaitons à cette fin que l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement, qui se réunit dans les prochaines semaines à Nairobi, mandate un comité intergouvernemental de négociation afin de lancer les négociations formelles d'un tel accord. Je sais que les positions divergent encore entre les Etats membres de l'ANUE sur le contenu, le mandat et les objectifs d’un tel accord. J'appelle donc à une mobilisation de la communauté internationale pour que les divergences soient dépassées et qu'une solution ambitieuse soit trouvée à Nairobi, afin d’agir contre la pollution plastique dans sa globalité. »

Retrouvez ci-dessous les informations concernant les trois sites :

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