Publié le 04 octobre 2022

Point d'étape un an après le lancement de l'initiative française pour un cacao durable

  • Communiqué de presse

À l'occasion de la Journée mondiale du cacao, ce mardi 4 octobre, l’initiative française pour un cacao durable (IFCD) a célébré son premier anniversaire, en présence de Bérangère Couillard, secrétaire d'État chargée de l'Écologie. L’événement, organisé par le Syndicat du chocolat au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a été l’occasion de présenter la première année de travail de cette initiative, en lien avec un contexte réglementaire européen ambitieux.

Un événement fédérateur 

Organisé par le Syndicat du chocolat, l’événement a permis de faire témoigner des acteurs de la filière du cacao, mais aussi d’échanger avec des représentants des pays producteurs, notamment de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Cameroun et de l’Équateur. La secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie a remercié les équipes du Syndicat pour l’organisation de ces tables rondes. Le dialogue avec les pays producteurs continuera d’être un élément central dans les mois à venir pour l'action de l'IFCD.

Une année de structuration de l’IFCD

Un an après son lancement, l’initiative s’est structurée. Elle s’est notamment dotée d’une gouvernance, d’un budget et d’un plan d’action fixant des objectifs précis. Cette dernière a également amorcé un travail de coordination avec les initiatives similaires d’autres pays via la signature d’un protocole d'accord le 1er septembre 2022. De plus, l'élaboration d'indicateurs est en cours afin de rendre compte des avancées concrètes sur le terrain dans les pays producteurs concernés. 
Ce premier anniversaire fut également l’occasion de diffuser le premier rapport d’activité de l’IFCD.

Une ambition française et européenne

Ces travaux s’inscrivent dans une ambition européenne forte. La Commission européenne a notamment présenté en novembre 2021 un projet de règlement pour s’assurer que les produits importés dans l’Union européenne (UE) et exportés depuis l’UE n’ont pas engendré de déforestation ou de dégradation des forêts. A la suite de l’adoption d’orientations générales par le Conseil de l’Union européenne sous présidence française au mois de juin, et du vote du parlement européen le 13 septembre, les discussions entre les trois institutions européennes (trilogues) ont débuté avec l’ambition de la présidence tchèque de parvenir à un accord d’ici la fin de l’année.

Adoptée en 2018, la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI), qui est la première initiative de ce type, vise à mettre fin d’ici 2030 à l’importation de produits forestiers ou agricoles non durables contribuant à la déforestation, dont le cacao. La SNDI aura ainsi vocation à accompagner les acteurs dans la mise en œuvre du règlement européen.

« La France est le 6ème pays consommateur de chocolat au monde. Nous devons donc être exigeants sur la durabilité de la filière pour assurer la pérennité de l’excellence française en matière de chocolat, produit emblématique du savoir-faire de notre pays. La stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée et l’IFCD sont des instances clés pour mutualiser les efforts des acteurs français. »

Bérangère Couillard

Qu’est-ce que l'initiative française pour un cacao durable (IFCD) ?

Lancée en octobre 2021, l'initiative française pour un cacao durable (IFCD) s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la déforestation Importée (SNDI) menée par la France. Elle réunit l’État, des entreprises de l’industrie, des enseignes de distribution, des organisations de la société civile, des instituts de recherche travaillant sur la filière cacao et chocolat en France.

L’IFCD vise à rendre la filière cacao plus durable d’ici 2030. Elle défend pour cela des objectifs sociaux, économiques et environnementaux : 

  • améliorer le revenu des cacaoculteurs et de leurs familles, afin qu’ils puissent atteindre un revenu décent au plus tard d’ici à 2030, en collaboration avec les pays producteurs ;
  • mettre fin d’ici 2025 aux approvisionnements de l’industrie française du cacao et de ses partenaires issus de zones déforestées après le 1er janvier 2020, lutter contre la dégradation des forêts et préserver les massifs forestiers et les zones à forte valeur environnementale ;
  • prendre les mesures nécessaires pour lutter et marquer des progrès contre le travail forcé et le travail des enfants dans les régions productrices de cacao d’ici à 2025, tout en contribuant à favoriser les droits des enfants et leur accès à l’éducation et à l’émancipation des femmes au sein de la filière cacao.

Retrouvez en ligne :