Publié le 14 octobre 2025
Journée nationale de la qualité de l'air 2025 : agir ensemble pour un air plus sain
À l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air, ce mardi 14 octobre, le ministère en charge de la transition écologique publie le bilan de la qualité de l’air extérieur en France pour l’année 2024, ainsi qu’une infographie sur les indicateurs clés, et rappelle l’importance d’améliorer durablement la qualité de l’air, enjeu majeur de santé publique et de protection de l’environnement.
La qualité de l’air en France continue son amélioration en 2024 et la poursuite de cette dynamique reste indispensable
La qualité de l’air s’est globalement améliorée sur la période 2000-2024 : les émissions ainsi que les concentrations moyennes annuelles de la majorité des polluants ont diminué. Ces progrès font suite à la mise en œuvre depuis plusieurs années de stratégies et plans d’action dans différents secteurs d’activité. Toutefois, même si les dépassements des normes réglementaires de qualité de l’air pour la protection de la santé humaine affectent des zones moins étendues et moins nombreuses, un certain nombre d’entre eux persistent pour certains polluants et des épisodes de pollutions sont constatés en 2024. La poursuite d’actions en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air, en particulier dans un contexte où les normes réglementaires issues de la directive révisée seront divisées par deux d’ici le 1er janvier 2030, demeure donc indispensable.
Baisse des émissions et des concentrations pour la majorité des polluants en France au cours de l’année 2024
Sur la période 2000-2024, les émissions françaises de la plupart des polluants réglementés au niveau international ou européen ont diminué. Ainsi, la baisse atteint 65 % pour les oxydes d’azote (NOx), respectivement 52 % et 59 % pour les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 μm (PM10) et celles de diamètre inférieur ou égal à 2,5 μm (PM2,5) et 87 % pour le dioxyde de soufre (SO2).
Cette baisse se traduit également en termes de concentration pour plusieurs polluants atmosphériques conduisant à une amélioration de l’air respiré en France en 2024.
Des dépassements de normes réglementaires en diminution mais qui perdurent et plusieurs épisodes de pollution
Pour les normes réglementaires de qualité de l'air relative à la protection de la santé, les dépassements affectent des zones moins étendues et moins nombreuses que les années précédentes, mais perdurent. Le bilan 2024 de la qualité de l’air en France montre notamment, concernant le dioxyde d’azote (NO2), que l’agglomération de Paris reste concernée par des dépassements réguliers. L’ampleur de ces dépassements et le nombre de personnes exposées ont toutefois fortement diminué depuis 2019, passant de 500 000 à 800 personnes en Ile-de-France.
Concernant les épisodes de « pics de pollution », la France demeure régulièrement confrontée à ces derniers. L’année 2024 est ainsi marquée par un épisode de pollution locale aux particules (PM10) courant février. Par ailleurs, des épisodes de pollution d’ampleur national et d’autres davantage localisés ont été relevés suite à des apports de particules issues de phénomènes naturels de brumes de sable saharien, en particulier dans les Antilles et en Guyane. Concernant, l’ozone, les concentrations sont restées modérées et aucun épisode de pollution d’ampleur nationale n’a été observé en France métropolitaine.
Un enjeu majeur de santé publique un poids économique
La pollution de l’air reste la première cause environnementale de mortalité prématurée en France, avec environ 40 000 décès estimés chaque année selon Santé Publique France ainsi que rappelée à l’occasion du Roquelaure de la qualité de l’air organisé à l’initiative du Ministère en charge de la transition écologique en mai dernier. Elle est également responsable d’affections chroniques (asthme, maladies respiratoires et cardiovasculaires) qui touchent particulièrement les enfants, les personnes âgées et les plus fragiles et est à l’origine de couts économiques associés de l’ordre de plusieurs milliards d’euros par an. La réduction des émissions demeure une priorité nationale, inscrite dans la Stratégie nationale sur la qualité de l’air et dans les objectifs européens du « Zéro pollution » à l’horizon 2050.
Une mobilisation collective pour la poursuite indispensable des actions en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air
La Journée nationale de la qualité de l’air 2025 met en lumière les actions engagées par l’État, les collectivités, les associations et les citoyens pour réduire les émissions :
- Soutien aux mobilités propres par l’intermédiaire notamment de la relance du leasing social pour les véhicules électriques depuis septembre ;
 - Renforcement de la mesure et de l’information : les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) déploient de nouveaux équipements et services numériques pour mieux informer le public en temps réel.