Publié le 30 juillet 2020

Mis à jour le 17 octobre 2024

Un chez soi d'abord

  • Lutte contre le mal-logement

Le dispositif Un chez soi d’abord permet aux personnes sans abri les plus fragiles, celles qui souffrent de troubles psychiques et cumulent les plus grandes difficultés, d’accéder directement à un logement ordinaire et d’être ainsi accompagnées vers la réinsertion.

Un dispositif innovant pour sortir les personnes de la rue et les orienter directement vers un logement ordinaire

Les personnes sans abri vivent en moyenne 30 ans de moins que la population générale, et un tiers des personnes vivant à la rue souffrent de problèmes psychiques sévères. C’est pour combattre ce phénomène que les ministères en charge de la santé et du logement ont lancé, en 2011, le dispositif Un chez soi d'abord à Marseille, Lille, Toulouse et Paris. Le dispositif Un chez soi d’abord a été le précurseur du plan quinquennal pour le logement d'abord et la lutte contre le sans-abrisme, dit plan Logement d’abord. 

Après une première phase d’expérimentation réussie, l’État souhaite porter à 16 le nombre de sites Un chez soi d’abord d’ici 2022, soit 2000 nouvelles places. 

Le saviez-vous ?
Le dispositif Un chez soi d'abord est la transposition française du projet « Housing First », initié à New York dans les années 1990. Des expérimentations similaires ont également été mises en place dans les pays scandinaves. 

Le dispositif Un chez soi d’abord propose aux personnes en situation de grande précarité et présentant des troubles psychiques sévères un accès direct à un logement stable, sans passer obligatoirement par un centre d’hébergement temporaire. Une fois logés, les bénéficiaires sont accompagnés au quotidien par une équipe médico-sociale pluridisciplinaire. Le logement, droit fondamental, sert alors de tremplin pour faciliter les soins et l’inclusion sociale.

Le dispositif Un chez soi d’abord  en chiffres 

  • 353 personnes logées et accompagnées
  • 80 % des logements se situent dans le parc privé grâce aux dispositifs d'intermédiation locative.
  • Plus de 85 % des personnes bénéficiaires toujours logées et accompagnées depuis le lancement du dispositif.
  • 70 000 visites à domicile effectuées par les professionnels dans 4 équipes sur 5 ans, soit en moyenne une visite par semaine auprès de chaque locataire.
  • Un coût estimé entre 14 000 et 15 000 € par an et par personne bénéficiaire, inférieur à la prise en charge habituelle.