Publié le 28 avril 2023

Mis à jour le 18 avril 2025

Temps de lecture : 4 minutes

Risques naturels en montagne

  • Risques naturels terrestres

Les risques en montagne présentent des caractéristiques géophysiques et socio-économiques spécifiques. La géographie de la montagne, de par la pente et le relief, conditionne fortement les phénomènes naturels.

Les aléas présents en montagne sont multiples (chutes de blocs, glissements de terrains, laves torrentielles, crues torrentielles, avalanches, séismes, tsunami dans les lacs, etc.), soudains, rapides (cinétique plus élevée en montagne qu’en plaine) et souvent de forte intensité. Un même territoire est couramment concerné par plusieurs phénomènes.

En outre, les aléas présentent la particularité de s’inscrire dans des territoires d'enjeux contraints sur un plan spatial. En effet, la spécificité “risque” en montagne est directement liée au développement économique et agro-touristique avec des attentes particulières en termes d’accessibilité et de mobilité pour le fonctionnement de ces territoires et leur développement.

Changement climatique et risques en montagne 

Le changement climatique est déjà manifeste dans les territoires de montagne : dans les Alpes et les Pyrénées françaises, la température a ainsi augmenté de + 2 °C au cours du 20ème siècle, contre + 1,4 °C dans le reste de la France. À l'échelle régionale, les glaciers français ont perdu 25 % de leur superficie depuis la fin des années 1960 et 50 % de leur superficie depuis la fin du petit âge glaciaire. A ce rythme, les scientifiques considèrent qu’il n’y aura plus ou presque plus de glaciers en France d’ici 2100. 

Ces changements majeurs entraînent l’intensification des risques naturels en haute montagne, qui peuvent avoir des conséquences dans des zones habitées.  Ils doivent donc être anticipés pour adapter nos politiques publiques et protéger les territoires et les populations qui y habitent.

Ces risques, appelés risques d’origines glaciaire et périglaciaire (ROGP), regroupent les risques naturels localisés en haute montagne et sont liés soit aux glaciers (risque d’effondrement du glacier lui-même, risque de rupture d’une poche d’eau sous un glacier ou d’un lac proglaciaire, risques créés par la fonte du glacier), soit aux zones concernées par le dégel des terrains jusqu’à présent gelés en permanence (pergélisol) : chutes de blocs, effondrement de parois, etc.

Afin d’adapter la réponse collective à cet enjeu, le Gouvernement a engagé un ensemble d’actions concrètes pour renforcer la recherche, améliorer la connaissance des zones les plus à risques, y engager prioritairement des actions de prévention et de gestion des risques et développer l'information et la culture du risque. Ces actions sont détaillées dans le plan d’actions interministériel sur les sur les risques d’origine glaciaire et périglaciaire 2024 – 2026.

Ses objectifs sont les suivants : 

  1. le renforcement de la recherche pour la prévention des risques d’origines glaciaire et périglaciaire, l’appui des chercheurs étant indispensable pour comprendre les phénomènes et prioriser les recherches afin de mieux prendre en compte les risques qui en découlent ;
  2. une meilleure caractérisation des aléas et des zones à risque, par un processus de levée de doutes, afin d’identifier les sites à étudier et sur lesquels engager prioritairement des actions de prévention et/ ou de protection,
  3. la prévention des risques et la gestion des sites à risque ;
  4. l’information et le développement de la culture du risque en mobilisant les collectivités locales et l’État pour améliorer la connaissance des risques par les citoyens et des bons comportements à adopter en cas de crise par la population.

Ce plan d’actions interministériel décrit ces actions et leur calendrier de réalisation. Ses principales mesures sont reprises dans la mesure 6 du Plan national d’adaptation au changement climatique.

Appel à projets « Stratégie territoriale pour la prévention des risques en montagne » (STePRiM)

Le ministère chargé de la prévention des risques a lancé un appel à projets « Stratégie territoriale pour la prévention des risques en montagne » (STePRiM) afin d’aider les collectivités à promouvoir et mettre en œuvre, selon une approche multipartenariale, des démarches pilotes de prévention de l’ensemble des risques naturels qui caractérisent les territoires de montagne.

Pour qui ?

Vous êtes un EPCI, un parc naturel, un syndicat mixte ou tout autre groupement de collectivités sur un territoire inclus tout ou partie, dans un massif montagneux français (dans l’Hexagone, à la Réunion, en Guadeloupe et en Martinique) ?

La question de la prévention des risques naturels (avalanches, chutes de blocs, glissements de terrain, crues torrentielles…) est centrale pour l’aménagement de votre territoire et le développement de son bassin de vie ?

Le cahier des charges STePRiM précise le contour de l'appel à projets et les modalités de réponse. Il s'attache également à fournir des éléments pour aider les collectivités candidates à construire leur projet de STePRiM, qui peut se décliner au travers d'un programme d'études préalables (appelé antérieurement "STePRiM d'intention"), ou d'une stratégie opérationnelle (appelé antérieurement "STePRiM complète").
 

Comment postuler ?

Toutes les informations pratiques se trouvent dans le cahier des charges. Les collectivités intéressées sont invitées à se manifester auprès de la Direction départementale des territoires (et de la mer) (DDT(M)), ou de la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) en outre-mer, dont elles relèvent.