Publié le 09 janvier 2017
Mis à jour le 18 juillet 2024
Impacts du changement climatique : Santé et Société
Un indicateur est une information, associée à un phénomène, permettant d’en indiquer l’évolution dans le temps, de façon objective, et pouvant rendre compte des raisons de cette évolution. Dans cette fiche, les indicateurs s'intéressent à la santé et à la société
Exposition des populations aux risques climatiques
Cet indicateur rend compte de l’exposition des populations, en France métropolitaine, aux risques climatiques depuis 1982.
Un indice est calculé pour chaque commune du territoire métropolitain. Il croise des données relatives à la densité de population de cette commune et au nombre de risques naturels prévisibles recensés dans la même commune (inondations, feux de forêts, tempêtes, avalanches et mouvements de terrain).
Responsable de l’indicateur : Véronique ANTONI, MEDDE
Organismes propriétaires des données :
- Gaspar, Medde 2014
- Recensement population, INSEE 1999, 2009, 2011
- BD Carto, IGN 2010
- Traitements MEDDE/SOeS
Date de dernière actualisation de l’analyse technique et des données : 12 janvier 2017
L’indice est ensuite réparti en quatre classes (aucun, fort, moyen, faible) selon la clef de répartition suivante :
- Indice nul si nombre de risque prévisible = 0 quelque soit le nombre d’habitants au km2 (en blanc sur la carte)
- Indice faible si nombre d’habitants au km2 15 et si nombre de risque prévisible >= 1
- Indice faible si 15
24.9 et si 1= nombre de risque prévisible = 3 - Indice faible si 25
44.9 et si nombre de risque prévisible =1 - Indice moyen si 15
24.9 et si nombre de risque prévisible = 4 - Indice moyen si 25
44.9 et si nombre de risque prévisible >= 2 - Indice moyen si 45
99.9 et 1 = si nombre de risque prévisible = 2 - Indice moyen si nombre d’habitants au km2 > 100 et si nombre de risque prévisible =1
- Indice fort si 45
99.9 et si nombre de risque prévisible >= 3 - Indice fort si nombre d’habitants au km2 > 100 et si nombre de risque prévisible >= 2
Cet indicateur est réalisé sur les 36 699 communes de France par un traitement statistique croisant 2 bases de données nationales, renseignées à l’échelle communale.
Afin d’assurer une complète fiabilité à ce traitement statistique, une demande a été adressée au Service de l’observation et des statistiques (CGDD/SOES) du Ministère qui a assuré gracieusement pour le compte de l’ONERC le calcul de cet indicateur en 2004, 2005, 2009 et 2013. Le dernier traitement a été réalisé par Catherine Sonnette-Chich et Céline Magnier.
Selon le dernier et quatrième rapport d’évaluation du GIEC, les impacts dus aux changements de fréquence et d’intensité des événements météorologiques extrêmes sont susceptibles d’augmenter : « Depuis le troisième rapport d’évaluation, on a acquis une plus grande confiance que certains événements et extrêmes météorologiques deviendront plus fréquents, plus répandus et/ou plus intenses pendant le 21ème siècle et on dispose de nouvelles connaissances sur les effets potentiels de tels changements » (IPCC, 2007b).
L’efficacité de l’adaptation des activités humaines à ces changements climatiques observés et anticipés va dépendre non seulement des risques climatiques et de leurs spécificités géographiques, mais aussi des contraintes socio-économiques, en matière de développement et d’aménagement du territoire.
Cet indicateur propose une représentation croisée des deux termes de cette équation à l’échelle du territoire métropolitain : il prend en compte à la fois la répartition spatiale du nombre de risques climatiques et celle des populations.
La méthode utilisée pour construire l’indicateur repose sur le nombre de risques recensés à l’échelle communale et ne préjuge donc pas de l’intensité-durée-fréquence avec lesquelles ces risques s’exercent sur le territoire en question. Il ne renseigne pas non plus sur l’intensité avec laquelle ils s’exerceront dans l’avenir en fonction des évolutions climatiques attendues. Les travaux futurs sur cet indicateur pourront s’attacher à prendre en compte d’autres phénomènes atmosphériques (neige, pluies verglaçantes, etc). Par ailleurs, pourraient être pris en considération l’intensité et l’évolution attendue des évènements climatiques extrêmes. La prise en compte de la répartition du nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle, pour les mêmes risques considérés ici, pourra également faire l’objet de développements futurs.
Cette carte illustre le niveau d'exposition de la population française aux risques naturels liés au climat : inondations, avalanches, tempêtes et cyclones, feux de forêt, mouvements de terrain. Plus la densité de population est forte et plus le nombre de risques climatique identifié par commune est élevé, plus l’indice est fort.
Ces risques sont susceptibles de s'accroître avec le changement climatique, dans la mesure où certains événements et extrêmes météorologiques pourraient devenir plus fréquents, plus répandus et/ou plus intenses. Aussi, il est nécessaire de mettre en place des actions d’adaptation dans les territoires exposés pour limiter leur vulnérabilité aux risques climatiques.
Une analyse des données statistiques montre que 18 % des communes françaises métropolitaines sont fortement ou très fortement exposées aux risques climatiques, 11 % des communes connaissent un risque moyen et 52 % un risque faible ou très faible. A l’échelle régionale, les régions les plus concernées sont les territoires ultramarins avec une exposition forte pour plus de 90 % de leurs communes : Mayotte (100 %), Guadeloupe (97 %), Martinique (94 %) et La Réunion (92 %). La situation insulaire en zone tropicale entraîne une très forte exposition aux aléas d’origine météorologique (cyclones et tempêtes). Pour la métropole, les régions les plus exposées sont la Bretagne (46 %), PACA (44 %) et l'Ile-de-France (40 %). Si en Ile-de-France c'est avant tout la densité de population qui prime, en revanche en PACA et en Bretagne la densité élevée de population est renforcée par un nombre élevé de communes pour lesquelles au moins 3 risques climatiques sont identifiés.
Plusieurs facteurs interviennent dans l’évolution de l’indicateur d’exposition entre 2005 et 2015 :
- l’amélioration de la connaissance des risques climatiques identifiés et déclarés par les services de l’État ;
- l’augmentation de la population.
L’indicateur d’exposition de la population aux risques climatiques a été calculé en 2005 à l’aide des données de la base Corinte (données 2005) et des données du recensement de population 1999. La base de données Corinte a depuis été remplacée par la base de données Gaspar, gérée par la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR) du Ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer.
La comparaison des indicateurs d’exposition des populations aux risques climatiques en 2005 et en 2015 montre une augmentation très imortante du nombre de communes fortement exposées aux risques climatiques (+175%), tandis que le nombre de celles exposées moyennement (+44 %) ou faiblement (+68 %) augmentent dans une moindre mesure. A contrario, la part des communes non exposées a quant à elle fortement diminué (-65 %).
Feux de forêts Météorologique
Cet indicateur rend compte des conditions météorologiques propices aux départs de feux de forêts en France métropolitaine, il est calculé comme le pourcentage annuel de la surface du territoire où l’on a observé plus d’un mois de sensibilité météorologique quotidienne aux feux de forêts.
Responsable de l’indicateur : Mathieu REGIMBEAU, Météo-France
Organisme propriétaire des données : Météo-France
Date de dernière actualisation de l’analyse technique et des données : 24 novembre 2015
L’indice forêt météo (IFM) permet d’estimer le danger météorologique de feux de forêts en tenant compte de la probabilité de son éclosion et de son potentiel de propagation. Il est calculé à partir de données météorologiques simples : température, humidité de l’air, vitesse du vent et précipitations. Ces données alimentent un modèle numérique qui simule l’état hydrique de la végétation et le danger météorologique quotidien d’incendie qui en découle. Cet indice permet d’appréhender la sensibilité météorologique aux feux de forêts d’une année en évaluant le nombre de jours de dépassement du seuil IFM>20. Le critère appliqué est le calcul en chaque point du territoire du nombre de jours de dépassement du seuil IFM>20, l’année est considérée comme sensible météorologiquement si on observe en ce point plus d’un mois de dépassement du seuil par la valeur quotidienne.
Même si l’indicateur ne présente pas de valeurs observées du nombre annuel de départs de feux, il a été vérifié que cette information était fortement corrélée avec le comportement de l’indice IFM calculé.
Cet indicateur a été développé dans le cadre de la Mission Interministérielle : "Changement Climatique et extension des zones sensibles aux feux de forêts" MEDDE/CGEDD N° 005957-01. L’Indice Forêt Météo (IFM) issu de travaux de forestiers canadiens est largement utilisé dans le monde et plus particulièrement par la Commission Européenne. En France, il est calculé quotidiennement dans le cadre de l’assistance opérationnelle à la Sécurité Civile dans la lutte contre les feux de forêts. Il indique en effet assez correctement la propension à l’éclosion et à la propagation initiale des feux de forêts.
Intégration des données IFM dans DRIAS et dans plateforme ClimatHD de Météo-France. Déclinaison de l’indicateur à destination des observatoires régionaux.
Surface de la France concernée annuellement par des conditions météorologiques propices aux départs de feux de forêts la période 1959-2014.
Cet indice permet d’appréhender le niveau de sensibilité météorologique aux feux de forêts atteint annuellement à l’échelle de la France métropolitaine. Son évolution sur la période 1959-2014 permet d’identifier les années les plus sensibles, l’année la plus sévère en termes de feux de forêts étant l’année 2003, puis 1976. On retrouve ensuite des épisodes assez marqués avec les années début 1960 et début 1990. En regard, la moyenne décennale tracée permet de matérialiser l’accentuation depuis la fin des années 1980 de l’extension spatiale de cette sensibilité. Notamment au cours de la dernière décennie 2003-2012, 8 années sur 10 présentent plus de 30 % du territoire métropolitain concerné par cette sensibilité.
Indice de Rigueur Climatique
Cet indicateur présente l’évolution de l’indice de rigueur climatique utilisé dans les calculs de consommation d’énergie pour en retirer l’effet du climat.
Responsable de l’indicateur : Virginie Andrieux, Service de la Donnée et des Etudes Statistiques MTECT/CGDD
Organisme propriétaire des données : Service de la Donnée et des Etudes Statistiques MTECT/CGDD
Date de dernière actualisation de l’analyse technique et des données : 21 juillet 2022
L’indice de rigueur de l’année est r = DJU / DJUm avec :
DJU = somme des degrés-jours de la période de l’année qui va de janvier à mai et d’octobre à décembre (inclus), c’est-à-dire faisant partie d’une « saison de chauffe »,
DJUm est le DJU moyen calculé sur une période (2 061 pour la période trentenaire 1976-2005)
Le degré jour retenu ici est l’écart moyen journalier entre la température observée et la température seuil de 17°.
Si T° est la température moyenne d’une journée [c’est-à-dire (Tmin + Tmax) / 2 ], on calcule :
degré-jour = (17 - T°) si T° 17°C ;
degré-jour = 0 si T°> ou égal à 17°C
Les chiffres retenus pour l’ensemble de la métropole sont des moyennes des calculs effectués par Météo France pour 22 stations météorologiques, soit une par région métropolitaine. Les résultats de chaque station sont pondérés par la population de la région au recensement de 1999.
L’Observatoire de l’énergie n’a pas toujours utilisé cette méthode au fil des années et les chiffres publiés sont donc légèrement différents de ceux utilisés pour cet indicateur.
Les calculs sont faits à partir des données de Météo France qui bénéficient de contrôles tout au long de leur acquisition. La pondération des observations régionales est réalisée à partir des données de population de l’Insee qui sont également recueillies de façon très rigoureuse.
Le réchauffement climatique est presque toujours caractérisé par la hausse des températures annuelles. Mais cette notion reste assez éloignée des considérations pratiques et il est difficile de comprendre intuitivement quelles conséquences aura une augmentation de température de 2 °C pour notre environnement personnel ou notre secteur d’activité économique. Dans le cas de la consommation énergétique, les professionnels utilisent depuis de nombreuses années la notion de degrés jours, calculés sur la période hivernale, pour analyser les évolutions sans être perturbés par les aléas climatiques. Il en résulte un indicateur synthétique pertinent pour les besoins en chauffage.
Évolution de l’indice de rigueur climatique à partir de 1970
Cet indice permet de caractériser la rigueur de la période hivernale d’une année (de janvier à mai et d’octobre à décembre, période nécessitant le chauffage des habitations) par rapport à la moyenne de la période 1986-2015 depuis 1970. Un indice de 0,9 indique que la somme des DJU (Degrés Jours Unifiés) de la période hivernale de l’année considérée a été plus douce que la moyenne de la période de référence. On peut en déduire que la consommation sensible au climat a été cette année là de 10 % inférieure à ce qu’elle aurait été pour un climat "normal" (égal à la période de référence 1986-2015). On note une baisse sensible de cet indice, en particulier depuis 1988 ce qui coïncide également avec l’augmentation significative des températures de l’air en métropole (températures moyennes annuelles). Avec une valeur de 1,02, l’année 2021 est très proche d’une année « normale », tandis qu’avec une valeur proche de 0,813, l’année 2020 est sans conteste l’année présentant la plus chaude période hivernale depuis 1970 (soit une consommation sensible de 20 % inférieure à la moyenne 1986-2015).
Indicateur de pollen de bouleau
Cet indicateur présente l’évolution de la quantité annuelle de pollen de bouleau
Moyenne annuelle et géographique des données, puis moyenne glissante sur 4 ans.
La quantité annuelle de pollen de bouleau présente une tendance vers une augmentation depuis la fin des années 80. Le graphique représente la quantité de pollens de bouleau pour 6 villes de France avec des climats différents (Amiens, Lyon, Montluçon, Strasbourg, Paris, Toulouse) depuis 1989. Une moyenne mobile sur 4 ans (3 ans avant et l’année étudiée) a été réalisée pour permettre de limiter les variabilités interannuelles liées aux conditions météorologiques. Une tendance à la hausse et une relation significative est observable pour la quantité de pollens de bouleau
Le bouleau, au potentiel allergisant très élevé dans toute l’Europe, pollinisé en Mars-Avril libérant de grandes quantités de pollens dans l’air. Ces pollens sont un vrai problème pour les personnes allergiques. De plus, le bouleau, arbre très sensible aux événements climatiques à long terme, a été retenu comme indicateur du changement climatique.
D’autres recherches sont à faire pour vérifier la vraie nature de la relation entre le changement climatique et les pollens. Il serait bon aussi de développer et de faire des recherches sur le lien entre les pollens et les allergies sachant que de plus en plus de personnes sont allergiques aux pollens de nos jours. Des efforts sont également à entreprendre comme le renforcement de la surveillance aérobiologique ; la prévision aéropollinique ; la lutte contre les plantes allergisantes (campagnes d’arrachage de l’ambroisie, par exemple) ; le contrôle des plantations d’ornement ; la planification urbaine ; les préconisations architecturales visant à réduire l’entrée des pollens dans les locaux ; la facilitation de l’accès aux soins de santé et aux médicaments ; l’éducation, notamment sur l’éviction allergénique ; la diffusion d’informations sur le risque sanitaire et tout spécialement sur les « nouveaux » risques. Enfin, des études complémentaires doivent être réalisées en testant d’autres paramètres (comme les dates du début de la pollinisation ou les quantités de pollens supérieurs à un certain seuil…) et/ou d’autres taxons (comme les graminées par exemple dont les totaux annuels semblent augmenter sur les relevées polliniques).
Quantité annuelle de pollens de bouleau depuis 1989
Les quantités de pollens de Bouleau qui sont libérés en Mars-Avril dépendent des températures et du temps qu’il a fait avant à partir du mois de juillet de l’année précédente. Les températures utilisées représentent l’année phénologique du Bouleau à savoir de Juillet à Juin de l’année suivante. Six villes avec des climats et des végétations différents ainsi que des données pollens fiables (RNSA) ont été choisies ; il s’agit de Lyon, Montluçon, Strasbourg, Paris, Toulouse et Amiens. Afin de limiter les effets des variations interannuelles liés à de simples conditions météorologiques, une moyenne mobile sur 4 ans (l’année en cours et les 3 années précédentes) de ces six villes a été réalisée pour avoir la quantité de pollens de Bouleau et la température pour chaque année.
Le changement climatique et la hausse des températures conduit à une modification des dates de floraisons et de pollinisations surtout pour les espèces qui pollinisent à la fin de l’hiver et au début du printemps comme le cyprès, le frêne, le bouleau… Cette pollinisation précoce est liée à la température. Cette évolution des températures n’a fait qu’entraîner une hausse de la quantité de pollens de Bouleau émis et donc une augmentation des allergies.
Le changement climatique a aussi une influence sur la durée de la saison pollinique en l’augmentant même si ce dernier paramètre est moins visible que le précédent. De plus, un déplacement vers le Nord ou en altitude de l’aire d’extension de certaines espèces est observable en lien avec le changement climatique. D’après les simulations, les effets du changement climatique sur les pollens vont se poursuivre et même s’amplifier dans le futur. Après une année 2020 très intense, les années 2021 et 2022 ont un indice pollinique du bouleau un peu plus faible mais la courbe des quantités de pollens de bouleau sur 30 ans continue d'augmenter.
Indicateur de la population exposée aux canicules
Cet indicateur rend compte de l’exposition des populations, en France métropolitaine, aux canicules, depuis 1974.
L’indicateur calcule chaque année la taille de la population résidant dans les départements concernés par au moins un épisode de canicule selon la définition du plan national canicule.
Responsable de l’indicateur : Santé publique France – Direction santé environnement travail
Organismes propriétaires des données :
- Traitement réalisé par Santé publique France
- Recensement population INSEE de 1975, 1982, 1990, 1999, 2008 et 2013, utilisées respectivement pour les années 1974 à 1979, 1980 à 1989, 1990 à 1999, 2000 à 2009, et 2010 à 2016, puis estimations annuelle Insee à partir de 2017.
- Données départementales de températures Météo-France. Entre 1970 et 2013, les données de températures utilisées correspondent à une ré-analyse départementale spatialisée. A partir de 2014, les températures sont celles enregistrées par les stations de référence du système d’alerte canicule et santé.
- Les seuils d’alerte utilisés pour identifier les canicules sont ceux de 2015. Les seuils d’alerte sont généralement stables, mais certains ont évolué marginalement depuis la création du plan canicule en 2004, pour prendre en compte une modification de la station de référence par exemple.
Date de dernière actualisation : septembre 2022.
Le plan national canicule défini les canicules départementales comme des périodes d’au moins trois jours pendant lesquelles les moyennes glissantes des températures minimales et maximales sur trois jours dépassent des seuils d’alerte départementaux (cf carte dans la figure ci-dessous).
Les périodes de canicule sont identifiées dans chaque département en comparant les moyennes mobiles sur trois jours des températures minimales et maximales (en arrondissant les moyennes mobiles au 0,5°C supérieur) aux seuils d’alertes de 2015.
Les populations résidentes des départements connaissant au moins une période de canicule dans l’année sont agrégées à l’échelle régionale et nationale.
Références :
Pascal M; Wagner V; Corso M; Laaidi K; Le Tertre A : Évolutions de l'exposition aux canicules et de la mortalité associée en France métropolitaine entre 1970 et 2013. Saint Maurice, France: Santé publique France, 2019.
Pascal M; Wagner V; Le Tertre A; Laaidi K; Honore C; Benichou F et al.: Definition of temperature thresholds: the example of the French heat wave warning system. International journal of biometeorology. 2013;57(1):21-9.
Les vagues de chaleur sont identifiées à une échelle départementale, et de possibles variations infra-départementales d’exposition ne sont pas prises en compte.
L’indicateur prend en compte la population résidente du département, et n’intègre pas les flux touristiques saisonniers.
L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur, ainsi que l’extension spatiale et temporelle de leur survenue sont une des conséquences les plus emblématiques et les plus perceptibles du changement climatique. Les vagues de chaleur sont également les évènements extrêmes les plus préoccupants en termes d’impact sanitaires ; elles peuvent conduire à un vaste panel d’effets sanitaires, se traduisant par une augmentation du nombre de recours aux soins d’urgence, et une surmortalité importante. Entre 1974 et 2020, 39 297 décès en excès ont été observés pendant ces canicules, dont 15 257 en 2003.
Depuis 2004, le plan national canicule organise une prévention lors des vagues de chaleur les plus extrêmes observées à l’échelle départementale. Le croisement de la survenue de ces canicules avec la population exposée permet d’illustrer la pression croissante que la chaleur fait peser sur la population française.
Les personnes intéressées par les impacts associés sur la mortalité peuvent consulter les données d’impacts disponibles sous le portail Geodes.santepubliquefrance.fr, déterminant Canicule.
Il n’est pas prévu d’évolution immédiate pour cet indicateur, qui dépend des évolutions qui surviendraient dans la définition des canicules départementales ou éventuellement infra-départementales.
Seuils appliqués aux températures minimales (à gauche) et maximales (à droite)
Le plan national canicule défini les canicules départementales comme des périodes d’au moins trois jours pendant lesquelles les moyennes glissantes des températures minimales (cf carte de gauche dans la figure ci-dessus) et maximales (cf carte de droite dans la figure ci-dessus) sur trois jours dépassent des seuils d’alerte départementaux.
Population exposée aux canicules (France métropolitaine) depuis 1974
Population exposée aux canicules (France métropolitaine) depuis 1974
Indicateur présenté par région
L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur, ainsi que l’extension spatiale et temporelle de leur survenue sont une des conséquences les plus emblématiques et les plus perceptibles du changement climatique. Les vagues de chaleur sont également les événements extrêmes les plus préoccupants en termes d’impact sanitaires ; elles peuvent conduire à un vaste panel d’effets sanitaires, se traduisant par une augmentation du nombre de recours aux soins d’urgence, et une surmortalité importante. Entre 1974 et 2020, 39 297 décès en excès ont été observés pendant ces canicules, dont 15 257 en 2003.
Depuis 2004, le plan national canicule organise une prévention lors des vagues de chaleur les plus extrêmes observées à l’échelle départementale. Le croisement de la survenue de ces canicules avec la population exposée permet d’illustrer la pression croissante que la chaleur fait peser sur la population française.