Publié le 06 septembre 2018
Mis à jour le 29 janvier 2025
CALIPSO, une classification sonore pour les avions légers
La classification des avions légers selon leur indice de performance sonore (CALIPSO), vise à favoriser le dialogue entre riverains des aérodromes et usagers de l’aviation légère, se déploie progressivement.
CALIPSO, un outil de dialogue
CALIPSO est une classification française, complémentaire à la certification acoustique des avions légers, qui estime le niveau de bruit qu’ils produisent lors des tours de piste en se basant sur des mesures prises en situations réelles de vol (voir le chapitre « Méthode de classification des avions » ci-après pour plus de précisions).
Cette classification a fait l’objet d’une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés (associations de riverains, fédérations d’aviation légère, industriels…) et est entrée en vigueur le 1er juillet 2013 par voie d’arrêté ministériel, à l’issue d’une phase de consultation publique.
La classification CALIPSO a été étendue le 1er septembre 2020 aux avions de construction en kit (CNSK) et de construction amateur (CNRA). L’arrêté du 17 juillet 2024, actuellement en vigueur, est venu ajouter une classe A+ pour les avions les plus performants :
Depuis juin 2013, l’application CALIPSO (Lien Application CALIPSO - consultation et demande de classement) met à la disposition du public des données objectives relatives au bruit des avions légers et favorise ainsi un dialogue argumenté entre les usagers de l’aviation légère et les riverains des aérodromes. Si les propriétaires d’avion ne sont pas obligés de faire classer leur appareil, ils y sont fortement encouragés car l’absence de visibilité sur le bruit émis par leur appareil pourra avoir des conséquences sur son exploitation durant les plages horaires où la gestion du bruit s’avère indispensable. L’application permet :
- à tous de consulter la classe d’appartenance des avions référencés par immatriculation ou par aérodrome,
- aux propriétaires d’avions légers de procéder à une demande de classement.
Aujourd’hui, plus de 1500 avions sont référencés dans la base de données, qui distingue cinq classes acoustiques.
Pour toute, demande ou question relative à la classification CALIPSO, vous pouvez contacter :
La méthode de classification des avions
CALIPSO s’appuie sur l’indice de performance sonore des avions (IP) déterminé grâce à des mesures prises en situation de vol et exprimé en référence au bruit maximal d’une conversation (conversation (la référence de 68 décibels correspond au niveau sonore pour lequel deux personnes situées à 1 mètre l'une de l'autre ne peuvent plus s’entendre) :
- un IP 0 indique en moyenne un niveau de bruit perçu au sol égal à celui de la conversation ;
- un IP 30 indique en moyenne un niveau de bruit perçu au sol inférieur de 3 décibels à celui de la conversation ;
- un IP 60 indique en moyenne un niveau de bruit perçu au sol inférieur de 6 décibels à celui de la conversation ;
- un IP 90 indique en moyenne un niveau de bruit perçu au sol inférieur de 9 décibels à celui de la conversation.
Note : La valeur de 3 décibels correspond à une atténuation perceptible par l’oreille humaine. Une atténuation de 10 décibels correspond à un son perçu comme deux fois moins fort par l’oreille humaine.
En fonction de ce critère, les avions sont classés selon quatre classes, des plus performants aux moins performants :
- Classe A+ : avions dont l’indice de performance sonore est égal ou supérieur à 90
- Classe A : avions dont l’indice de performance sonore est égal ou supérieur à 60 et inférieur à 90
- Classe B : avions dont l’indice de performance sonore est égal ou supérieur à 30 et inférieur à 60
- Classe C : avions dont l’indice de performance sonore est égal ou supérieur à 0 et inférieur à 30
- Classe D : avions dont l’indice de performance sonore est inférieur à 0
FAQ - Questions fréquentes sur CALIPSO
Le propriétaire de l’avion (particulier, aéroclub, association ou entreprise) ouvre un compte sur le site CALIPSO.
A partir de ce compte, le postulant demande un classement pour son ou ses avions et suit l’état d’avancement du dossier.
En cas de difficulté pour remplir une demande, le postulant peut contacter la direction du transport Aérien à l’adresse électronique calipso.dta-bf@aviation-civile.gouv.fr
Dans environ 80% des cas, une mesure n’est pas nécessaire.
L’analyse du dossier de demande de classement permet de classer un avion par équivalence si l’aéronef présente les mêmes caractéristiques qu’un avion déjà classé.
La réalisation du vol de mesures ne nécessite aucune compétence particulière du pilote. Selon le protocole de mesure CALIPSO, l’avion effectue une douzaine de survols en palier à différentes vitesses, en configuration masse maximale au décollage . L’avion survole le point de mesure acoustique à une hauteur comprise entre 640 ft (195 m.) et 960 ft (293 m.). La hauteur de référence est 800 ft (244 m.). La durée de l’essai en vol est de l’ordre de 30 minutes.
Note : la hauteur d’essai fixée à 800 ft a pour but d’obtenir une émergence suffisante du bruit de l’avion par rapport au bruit résiduel, en particulier pour les survols opérés à faible vitesse. Les niveaux de bruit sont ensuite corrigés pour refléter le bruit que produit l’avion à une hauteur de 1000 ft (hauteur courante du tour de piste).
Le protocole complet de mesure CALIPSO est annexé à l’arrêté du 17 juillet 2024.
La DGAC prend en charge les dépenses liées à la réalisation des mesures acoustiques hors coûts associés au déplacement de l’avion sur site et à la réalisation du vol de mesure.
Le champ d’application de la classification couvre les avions munis d’un certificat de navigabilité (CDN) ou d’un certificat de navigabilité restreint (CDNR), ainsi que les avions de construction en kit (CNSK) et de construction amateur (CNRA) depuis le 1er septembre 2020
Les avions concernés par la classification sont équipés d’un ou plusieurs moteurs à piston et ont une masse maximale au décollage inférieure ou égale à 8618 kilogrammes.
Les avions électriques ne sont pas concernés à ce jour par la classification CALIPSO.
CALIPSO s’appuie sur l’indice de performance sonore des avions (IP) déterminé grâce à des mesures prises en situation de vol et exprimé en référence au bruit maximal d’une conversation (la référence de 68 décibels correspond au niveau sonore pour lequel deux personnes situées à 1 mètre l'une de l'autre ne peuvent plus s’entendre) :
- un IP 0 indique en moyenne un niveau de bruit perçu au sol égal à celui de la conversation,
- un IP 30 indique en moyenne un niveau de bruit perçu au sol inférieur de 3 décibels à celui de la conversation,
- un IP 60 indique en moyenne un niveau de bruit perçu au sol inférieur de 6 décibels à celui de la conversation.
- un IP 90 indique en moyenne un niveau de bruit perçu au sol inférieur de 9 décibels à celui de la conversation.
Note : La valeur de 3 décibels correspond à une atténuation perceptible par l’oreille humaine. Une atténuation de 10 décibels correspond à un son perçu comme deux fois moins fort par l’oreille humaine.
En fonction de ce critère, les avions sont classés selon cinq classes, des plus performants aux moins performants :
- Classe A+ : avions dont l’indice de performance sonore est égal ou supérieur à 90.
- Classe A : avions dont l’indice de performance sonore est égal ou supérieur à 60 et inférieur à 90.
- Classe B : avions dont l’indice de performance sonore est égal ou supérieur à 30 et inférieur à 60.
- Classe C : avions dont l’indice de performance sonore est égal ou supérieur à 0 et inférieur à 30.
- Classe D : avions dont l’indice de performance sonore est inférieur à 0
La classe A+ a été créée en 2024.
Le projet CALIPSO a fait l’objet d’une longue concertation avec les industriels, les fédérations d’aviation légère et les associations de riverains.
En application de l’article L. 120-1 du code de l’environnement, le projet d’arrêté a fait l’objet d’une consultation publique sur Internet.
Un comité de suivi piloté par la direction du transport aérien réunit ces différents acteurs . Ce comité de suivi a pour mandat l’examen de la mise œuvre de CALIPSO, l’analyse des effets de son utilisation et le cas échéant la définition des actions à mener.
Ressources :
Arrêté du 11 juin 2013 portant classification des avions légers selon leur indice de performance sonore (abrogé depuis le 16 août 2024
Pour le pilote, c’est :
- avoir la garantie que l’avion fera l’objet, quel que soit son classement, d’autorisations de vol privilégiées durant les périodes sensibles ou la gestion du bruit s’avère indispensable ;
- optimiser l’exploitation de l’appareil ;
- faire progresser la concertation au niveau local et se donner les meilleures chances de préserver l’activité de l’aviation légère dans les régions sur le long terme.
Pour les riverains, la classification CALIPSO a pour objectif de mettre à sa disposition des données objectives relatives au bruit émis par les avions légers.
Elle permet de :
- résumer le bruit que produit l’avion en situation réelle de vol ;
- évaluer le bruit perçu par les populations riveraines des aérodromes ;
- révéler, par comparaison des performances, le gain des dispositifs atténuateurs de bruit ;
- valoriser les progrès technologiques en matière de réduction du bruit à la source.
Non, toutefois, il convient de noter que sur les aérodromes où l’outil de dialogue CALIPSO est utilisé, l’absence de visibilité sur le bruit que produit l’avion pourra avoir pour conséquence l’interdiction de vol lors des plages horaires « sensibles » des avions non classés.
Ces interdictions de vols sur des plages horaires sensibles peuvent être instituées par l’arrêté d’exploitation de l’aérodrome s’il existe, ou par une charte locale prévoyant des sanctions dans certaines situations.
Oui. L’arrêté initial du 11 juin 2013 relatif à CALIPSO s’appliquait uniquement aux avions équipés d’hélices à pas fixe. L’arrêté modificatif du 25 mai 2016 a étendu le champ d’application aux avions équipés d’hélices à pas variable.
Non. La certification acoustique, obligatoire pour les avions légers dont le certificat de type a été présenté après le 1er janvier 1975, vise à démontrer qu’un avion ne dépasse pas un niveau sonore admissible à puissance maximale.
Le niveau de bruit affiché sur le certificat acoustique ne révèle pas le niveau de bruit mesuré lors d’un tour de piste qui est la principale source de mécontentement des riverains.
Le certificat acoustique de l'avion ne permet pas d'obtenir une classification CALIPSO.
Les ULM ne sont pas concernés par la classification CALIPSO.
Oui, sauf si votre aéronef présente les mêmes caractéristiques qu’un avion déjà classé. Il pourra dans ce cas être classé par équivalence, et vous n’aurez pas à vous rendre sur un site de mesures.
Si l’avion n’a pas d’équivalent déjà mesuré, il appartiendra au pilote d’amener l’aéronef sur un des terrains sélectionnés par la DGAC : Aubenas (LFHO), Coulommiers (LFPK), Mauléon (LFJB), Moissac (LFCX), Montargis (LFEM), Montceau-les-Mines (LFGM) ou Vesoul (LFQW).
Le laboratoire de la DGAC peut se déplacer en tout point du territoire, à partir de 10 avions nécessitant une mesure, sous la réserve de pouvoir y réaliser des mesures acoustiques valides (environnement suffisamment silencieux, en particulier).
L’Etat ne donne pas d’aide directe à l’achat et la pose de silencieux. Par contre, certaines fédérations aéronautiques dépendant de la FFA peuvent subventionner des aéroclubs pour l’équipement d’avions légers en dispositifs silencieux. L’attribution de la subvention est souvent conditionnée au gain d’une classe CALIPSO, grâce au nouveau silencieux.
Contact
Qui contacter pour toute demande d’information ?
Si vous ne trouvez pas la réponse à votre question dans la FAQ ci-dessus, envoyez-nous votre demande à l’adresse électronique calipso.dta-bf@aviation-civile.gouv.fr.