Publié le 12 octobre 2016

Aéroports sous haute surveillance

  • Sûreté du transport aérien

La sûreté dans les aéroports (Airport security en anglais) recouvre l'ensemble des mesures prises au sein d'un aéroport pour réduire le risque de malveillances susceptibles de causer des dommages aux biens et aux personnes, comme les actes de terrorisme. Cela se traduit par différentes mesures, au sol ou à bord des avions.

Aéroports : restons vigilants

La vidéo d’animation « Restons vigilants », élaborée par la DGAC, a pour objectif d’aider les passagers, leurs accompagnants et toute personne travaillant dans la zone « côté ville » d’un aéroport, à identifier et signaler une situation suspecte.

Parce que l’attention de chacun, à tous les instants, contribue à la sûreté de tous, la vidéo présente quelques situations caractéristiques, qui doivent appeler à la vigilance et à réagir afin de déjouer une menace potentielle.

Elle contribue, dans l’esprit d’une démarche valorisée par l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI), à promouvoir la culture de sûreté en France et à mettre à disposition des professionnels du secteur aérien et du grand public des outils pour renforcer la sûreté de l’aviation civile.

Les mesures au sol

Centre de gravité du transport aérien, les aéroports font l’objet d’une attention toute particulière aussi bien en ce qui concerne les passagers et leurs bagages à main que les bagages de soute, le fret, l’accès à la zone réservée ou l’accès aux avions.

Renforcement de l’inspection filtrage des passagers à l’entrée des sales d’embarquement
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  • 1 - Avancement de l’heure limite d’enregistrement
  • 2 - Entretien avec les passagers à destinations sensibles
  • 3 - Vérification de la carte d’embarquement – accès restreint aux seuls passagers
  • 4 - Sensibilité accrue des portiques
  • 5 – Contrôles aléatoires des passagers à l’aide d’équipement de détection de traces des explosifs
  • 6 - Retrait des objets interdits
  • 7 et 8 – Inspection filtrage des bagages envoyés en soute (inspection par équipements et/ou par chiens détecteurs d’explosifs)
  • 9 - Agents de sûreté en civil sur certains vols

Passagers et bagages à main

Les mesures de sûreté concernant les passagers et leurs bagages de cabine consistent en un contrôle d’accès aux salles d’embarquement et une
inspection filtrage des passagers avec  une série de mesures qui se sont renforcées depuis 2001 et en particulier :

  • modification de la liste des objets interdits et réglementés en cabine (liquides, aérosols et gels, objets contondants, coupants, armes à feux, imitations) ;
  • augmentation de la sensibilité des portiques de détection des masses métalliques ;
  • mise en place de mesures aléatoires pour certains passagers et leurs bagages à main  permettant la détection des explosifs ;
  • inspection des liquides, aérosols et gels qui peuvent être conservés par les passagers.

Les passagers de certains vols se voient de plus soumis à des mesures additionnelles visant à assurer un niveau de sûreté accru. Cela est le cas, entre autres sur les vols à destination des Etats-Unis ou d’Israël.

Bagages de soute

Depuis 2002, tous les bagages de soute des passagers au départ des aéroports français sont soumis à une détection d’explosifs à l’aide de systèmes de détection des explosifs et/ou de chiens détecteurs d’explosifs.

Fret aérien

Depuis le début de l’année 2000, les transporteurs aériens ne peuvent embarquer que du fret sécurisé dans les soutes de leurs avions. Ces mesures ont été progressivement renforcées, en particulier depuis 2010, pour assurer un haut niveau de protection.

Accès à la zone réservée

Depuis 2006, l’ensemble des personnes travaillant en zone de sûreté à accès réglementé sont soumis non seulement à un contrôle d’accès mais également à une inspection physique permettant d’assurer qu’aucun objet interdit ne puisse être introduit dans cette zone protégée.
Les mesures prises ont consisté à :

  • diminuer le nombre des points d’accès ;
  • améliorer la gestion des titres de circulation, la réalisation des vérifications des antécédents et la sécurité des titres de circulation ;
  • réaliser une inspection filtrage des personnes entrant dans la zone de sûreté à accès réglementé.

Accès aux avions

Responsables de l’accès aux avions, les compagnies aériennes ont renforcé leur contrôle sur trois points clés :

  • le passager qui embarque : il doit bien être celui qui s’est présenté à l’enregistrement et ne peut entrer en contact avec une personne non soumise à l’inspection filtrage ;
  • les personnes qui s’approchent d’un avion : elles doivent être autorisées pour intervenir dans son exploitation ;
  • les produits mis à bord pour l’exploitation d’un aéronef : ils doivent être impérativement sécurisés.

Les mesures à bord des avions

L’OACI a adopté, en février 2002, une résolution obligeant les compagnies aériennes à verrouiller la porte de la cabine de pilotage des avions. Cette mesure a été effective à compter de novembre 2003.

Cette mesure apporte une réponse à la menace d’agression de l’équipage et à la prise de possession de l’appareil par des pirates disposant de moyens qui n’auraient pas été détectés lors de l’inspection filtrage.

De plus certains Etats ont décidé de déployer des agents de sûreté en vol en civil qui sont prêts à intervenir en cas d’incident à bord des avions.

Plan Vigipirate 2016

S’adapter à une menace terroriste en constante évolution

Le Premier ministre a adopté le 1er décembre 2016, le nouveau plan gouvernemental de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces d’actions terroristes.

Ce dispositif décline désormais les risques terroristes en trois niveaux correspondant à trois « Postures Vigipirate ».

Postures Vigipirate
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Le premier niveau « Vigilance » correspond à la « posture permanente de sécurité », valable en tout lieu et tout temps.
Le deuxième est nouveau, intitulé « Sécurité renforcée - Risque attentat », il répond à un niveau élevé de la menace et permet d'activer des mesures de protection additionnelles (fouilles, filtrages…).

Le dernier échelon, baptisé « Urgence attentat », applicable sur une courte durée, sera déclenché au niveau national, régional ou sur un secteur d’activité particulier, en cas de danger imminent ou immédiatement après une attaque. Il pourra engager des mesures d'exception, état d’urgence, mobilisation exceptionnelle des effectifs, fermeture d’aéroports, de gares, de routes, du métro…

Les mesures dans le secteur aérien

Le chapitre du plan Vigipirate relatif au domaine d’action « secteur aérien » regroupe une quarantaine de mesures « AIR ». Certaines d’entre elles ont évolué et s’appuient sur les dernières évolutions législatives.

Les mesures socle, actives en permanence, regroupent toutes les mesures de sûreté aéroportuaire prévues dans la réglementation française et européenne.

Les mesures additionnelles permettent d’élever temporairement le niveau de sûreté face à une évolution de la menace terroriste et de répondre aux objectifs de sécurité du domaine aérien touchant la protection des aéronefs, des plates-formes et infrastructures aéroportuaires, des flux de marchandises ainsi que de l’espace aérien national. La France adapte sa posture Vigipirate en réaction aux évènements ou à une élévation brusque de la menace mais aussi lors de périodes jugées plus vulnérables, saison estivale, fêtes de fin d’année, etc. Ces évolutions peuvent donner lieu à un renforcement des contrôles de sûreté sur les aéroports, au niveau des postes d’inspection filtrage, par exemple.

Ces mesures additionnelles, déployées de façon à apporter le moins de désagrément possible aux passagers, sont néanmoins susceptibles d’occasionner des retards. Aussi, la DGAC recommande-t-elle aux passagers aériens de prendre les dispositions nécessaires pour se rendre à l’aéroport suffisamment à l’avance pour éviter désagréments et difficultés lors de l’embarquement.