
Feux de forêt et de végétation
Ayons les bons réflexes
Avant l’été, pensez à débroussailler !
Suis-je concerné par cette obligation ?
Cliquez sur l'image ci-dessus pour savoir si votre adresse est concernée par les obligations légales de débroussaillement (zone en violet).
Débroussailler est une obligation dans les massifs à risque désignés par la loi ou par le préfet de département. Au sein de l'ensemble de ces départements, l’obligation légale de débroussailler s’applique pour les propriétaires d'habitation, de construction ou d'équipement de toute nature situés à l’intérieur ou à moins de 200 mètres d’un massif forestier, d’une lande, d’un maquis ou d’une garrigue. Il faut alors débroussailler sur une profondeur de 50 mètres autour ces équipements. L’obligation s’applique également dans les zones urbaines (zones U) des plan locaux d’urbanisme (PLU) situées dans les zones précitées.
Je ne suis pas concerné par l'obligation, est-ce qu'il est recommandé de débroussailler ?
Si votre terrain n'est pas soumis à l'obligation légale de débroussaillement, le débroussaillement n'est pas obligatoire mais tout de même recommandé si votre habitation est proche d'une zone boisée.
Comment éviter les départs de feu ?

Feu et barbecue
J'organise les barbecues chez moi, sur une terrasse et loin de la végétation qui peut s'enflammer.

Cigarette et mégot
Je jette mes mégots dans un cendrier.

Travaux et étincelles
Je réalise mes travaux loin de la pelouse et des herbes sèches et je prévois un extincteur à portée de main en cas de départ de feu.

Comment une étincelle ou un mégot peut être à l'origine d'un incendie ?
Que faire en cas de départ de feu ?

Alerter
Témoin d'un début d'incendie, je donne l'alerte en appelant le 112, le 18 ou le 114 (personnes malentendantes) et j'essaie de localiser le feu.

Se protéger
Je me mets à l'abri dans une habitation débroussaillée en attendant l'intervention des secours. La voiture n'est pas un abri sûr car elle pourrait brûler.

S'informer
Je reste informé de la situation et me conforme aux consignes des secours ou de la mairie.
Comment se protéger dans son habitation en cas de feu ?

Tuyau d'arrosage
Avant l’arrivée du feu, je rentre mon tuyau d’arrosage. Il pourra être utile après le passage du feu pour éteindre les dernières braises.

Aération
Je bouche les aérations et les bas de porte pour m’assurer que les fumées toxiques et les flammèches ne puissent pas pénétrer à l’intérieur de mon habitation.

Linge humide
Je me couvre le nez et la bouche d’un linge humide pour me protéger de la fumée.
Comment anticiper et protéger son habitation ?

Combustible
J’anticipe en évitant de coller du bois, du fuel, des bouteilles de gaz, etc. aux murs de mon logement : leur présence intensifiera le feu et le propagera à mon habitation.

Débroussaillement
J’entretiens mon jardin: je coupe les herbes et j’élague les arbres pour qu’ils ne se touchent pas. L’objectif est d’éviter que le feu n’atteigne mon habitation. Dans les zones à risque, c’est une obligation.

Construction
Si j’habite dans une zone couverte par un plan de prévention du risque de feu de forêt, j’adapte ma maison pour ma sécurité (volet, gouttière, toiture, aération, etc.).
La sécheresse : un facteur aggravant
Les effets du changement climatique
Des conséquences déjà visibles
Les effets du changement climatique se font déjà ressentir à travers le monde, notamment par des étés plus secs et plus chauds. Les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées selon le dernier rapport de Copernicus, le service européen de surveillance du changement climatique. Selon Météo-France, l’année 2022 est la plus chaude que la France hexagonale ait enregistrée.
Chaleur et sécheresse augmentent la sensibilité de la végétation et la moindre étincelle peut alors être la cause d’une catastrophe.
Une grande partie du territoire concerné
Historiquement, la moitié sud du pays est la plus touchée par les feux de forêt et de végétation. La région méditerranéenne est l’un des 35 points chauds de la biodiversité, c’est-à-dire une zone possédant une grande richesse de biodiversité, mais particulièrement menacée par l'activité humaine.
Toutefois, le changement climatique accroît le risque dans de nouvelles zones comme le nord-ouest de la France (Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Bretagne). En 2022, la part de la surface brûlée en zone méditerranéenne est même inférieure à celle brûlée dans le reste de la France. Les feux dans les régions historiquement épargnées sont de plus en plus fréquents et gagnent en intensité.
Une période à risque étendue
Le risque n’est plus seulement l’été. Désormais, la période à risque s’étend dans l’année, débutant dès les premiers jours du printemps et se prolongeant en automne, à la faveur d'épisodes de canicule tardifs. On observe même des feux en hiver, y compris en montagne, qui ne bénéficie plus de la protection du manteau neigeux. En 2022 par exemple, les feux ont débuté très tôt suite à un hiver sec. Dès mars, plusieurs départements ont été touchés par les feux et des appels à la vigilance ont dû être lancé (notamment les Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Var, Charente-Maritime).
Et dans le monde ?
Les feux sont de plus en plus nombreux et destructeurs. Les dernières années ont par exemple été marquées par de puissants incendies de forêt dans l'hémisphère nord (Canada, États-Unis, Russie, etc), en Europe (Espagne, Portugal) ou encore en Australie. Ces feux de grande ampleur ont été à l'origine d'émissions de carbone records, selon le service Copernicus de surveillance de l'atmosphère (Cams).
Selon le 6e rapport d’évaluation du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et son volume relatif aux conséquences, à l’adaptation et à la vulnérabilité (février 2022), les conditions météorologiques sont de plus en plus propices aux incendies dans de nombreuses régions du monde.
Une campagne de prévention
Après l’été 2022, marqué par de nombreux et puissants incendies, le président de la République a annoncé le renforcement de la prévention des feux de forêt et de végétation. La nouvelle campagne d’information sur les obligations légales de débroussaillement participe de cette prévention.
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer et le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire lancent donc conjointement des séquences de communication sur la prévention des feux, en deux temps :
- de mars à mai 2023, une campagne dédiée aux obligations légales de débroussaillement, pour faire connaître cette mesure de prévention aux Français concernés et les engager à les réaliser pour leur sécurité et celles de nos forêts ;
- de mai à août 2023, la sixième édition de la campagne nationale de prévention des feux de forêt et végétation, pour diffuser largement les bons réflexes à adopter pour prévenir et se protéger de ces feux.
Le débroussaillement, la prévention des feux de forêt et de végétation et les campagnes de prévention associées s'inscrivent dans l'objectif de préservation et de valorisation de nos écosystèmes, promu par France Nation verte.
Kit de communication : diffusez les bons réflexes à adopter
Un kit est à disposition de tous, pour diffuser au plus grand nombre les informations à connaître sur la prévention des feux, notamment l'obligation légale de débroussailler.