Publié le 16 octobre 2023

Temps de lecture : 4 minutes

Qualité de l'air : le Gouvernement accélère les principales politiques publiques pour lutter contre les pollutions atmosphériques

À l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air, samedi 14 octobre, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires rappelle les actions menées en faveur de la qualité de l’air dans les secteurs les plus polluants, et lance une campagne d’information nationale sur les mobilités.

La qualité de l’air s’est globalement améliorée sur la période 2000-2022 : les émissions ainsi que les concentrations moyennes annuelles de la majorité des polluants ont diminué. Ces progrès font suite à la mise en œuvre depuis plusieurs années de stratégies et plans d’action dans différents secteurs d’activité. Même si les dépassements des seuils réglementaires de qualité de l'air pour la protection de la santé affectent des zones moins étendues et moins nombreuses, un certain nombre d’entre eux persistent en particulier pour l’ozone, le dioxyde d’azote et les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm.

Ainsi, sur la période 2000-2022, la baisse atteint 60 % pour les oxydes d’azote (NOx), respectivement 48 % et 55 % pour les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm (PM10) et inférieur ou égal à 2,5 µm (PM2,5) et 85 % pour le dioxyde de soufre (SO2). Les dépassements des seuils réglementaires de qualité de l'air pour la protection de la santé affectent des zones moins étendues et moins nombreuses pour les PM10 et le NO2 : respectivement deux et quatre agglomérations en 2022.

Chiffres clés 2022

•    4 agglomérations sont concernées par des dépassements des seuils réglementaires de dioxyde d’azote (NO2) en 2022 ; 
•    5 agglomérations sont en dépassement régulier des seuils réglementaires de dioxyde d’azote (NO2) en 2022 (3 années en dépassement sur les 5 dernières années) ;
•    2 agglomérations sont concernées par des dépassements des seuils réglementaires de particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) en 2022 ;
•    Dépassement de la valeur cible d’ozone sur plusieurs zones. 

Des pics de pollution en 2022

L’année 2022 est marquée par trois épisodes de pollution d’ampleur nationale aux PM10 en janvier et mars et des épisodes de pollution avec des apports de poussières désertiques dans les Antilles. Les feux de forêts de l’été 2022 entraînent aussi des épisodes de pollution aux PM10 en juillet et août. L’année est également marquée par trois épisodes de pollution d’ampleur nationale à l’O3 en métropole, en juin, juillet et août.


Lutter contre les pollutions atmosphériques : le Gouvernement accélère les principales politiques publiques menées

Les stratégies et plans d’action de l’Etat s’accélèrent pour agir sur la réduction des émissions et de la concentration de polluants dans l’air extérieur. Parmi les actions menées, l’Etat accompagne la mise en œuvre des zones à faible émission (ZFE). L’avancée du plan d’action national sur le chauffage au bois domestique rappelle également les gains énergétiques et de santé issus d’une meilleure combustion du bois, ainsi que les bonnes pratiques à adopter en matière de chauffage au bois. Dans le cadre de la loi climat et résilience, le Parlement a voté un objectif de réduction de 50 % des émissions de particules fines, entre 2020 et 2030, dans les territoires les plus pollués. 

Lancement de la campagne d’information en partenariat avec l’ADEME : “Changeons d’air, changeons de mobilités”

Conformément à l'engagement pris par le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires lors du comité pour la qualité de l'air en ville du 10 juillet dernier, une campagne d’information nationale sur les mobilités, préparée par l'ADEME, sera lancée ce samedi 14 octobre. Il s’agit d’informer, d’expliquer et de sensibiliser sur les raisons de mise en place et intérêt des politiques publiques visant à améliorer la qualité de l'air en ville en verdissant les modes de transport.

La campagne « Changeons d’air, changeons de mobilités », a pour ambition de sensibiliser les Français aux effets de leurs déplacements sur la qualité de l’air et d’encourager le recours à des mobilités alternatives. 

Cette campagne s’adresse au grand public et accompagne également les collectivités locales dans la mise en œuvre de leurs politiques publiques locales en matière de mobilité.

Diffusée durant 3 semaines à partir du 14 octobre en radio, presse et digital, cette campagne portera cinq messages prioritaires sur : 
•    La qualité de l’air, la mobilité et la santé ;
•    La mobilité active pour les courts trajets ;
•    Les déplacements collectifs et partagés pour les trajets du quotidien ;
•    Les aides financières pour l’acquisition ou la location de véhicules moins polluants ;
•    Les vignettes Crit’Air et les Zones à Faibles Emissions.

Enfin, un kit de communication à destination des collectivités sera également disponible, afin de leur permettre de personnaliser les contenus de la campagne aux enjeux locaux, de s’approprier et diffuser les messages sur leur territoire.

La plateforme mieuxrespirerenville.gouv.fr constitue un portail d’information national  qui permet aux usagers de s’informer facilement sur les zones à faibles émissions et d’orienter leur parcours en fonction de leurs attentes spécifiques (particuliers, entreprises, transporteurs, etc.), mais également obtenir des services.