Publié le 03 mars 2025
La planification écologique dans le monde : Barbara Pompili remet son rapport à Agnès Pannier-Runacher
Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, a reçu ce jour le rapport de Barbara POMPILI, ancienne ministre de la Transition écologique, sur la démarche de planification écologique dans des pays du G20 et de l’Union européenne. Ce travail de parangonnage visait à étudier comment la planification écologique est mise en œuvre hors de France pour essayer d’en tirer des enseignements et des idées permettant de renforcer nos politiques de transition écologique.
Ce travail, mené avec l’appui de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD), prend d’abord appui sur un triple constat:
- L’ensemble des pays étudiés sont confrontés à des problématiques semblables en matière de transition écologique et la presque totalité d’entre eux ont mis en place des stratégies et des plans pour y faire face.
- Beaucoup de pays ont mis en place des plans climat au sens de l’atténuation du changement climatique, mais plus rarement des plans dédiés à l’adaptation à ses effets, et encore moins des plans consacrés à la préservation de la biodiversité ou des ressources naturelles. De plus, ces plans s’avèrent très rarement intégrés dans une stratégie globale.
- La France se distingue de beaucoup d’autres pays, en ayant une approche transversale et une structure chef d’orchestre de la mise en œuvre de sa planification écologique à travers le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE)[1].
Plusieurs enseignements émergent de ce travail de parangonnage, et plus particulièrement:
- Les expériences les plus réussies sont celles où le plan ou la stratégie nationale en matière de planification écologique est le fruit d’une vision globale de l’avenir du pays. Une vision de long terme au sein de laquelle la transition écologique est considérée comme un moyen et non une fin (Chine, Danemark, Singapour, Rwanda). Le plan doit intégrer cette vision de long terme et prévoir des étapes (Chine, Indonésie, Rwanda, Singapour). C’est ce qui permet la légitimation du plan et son appropriation par toutes les parties prenantes et donc sa pérennité.
- De par sa structure spécifique et sa capacité d’action transversale sur l’ensemble des sujets de la transition, le SGPE apparaît comme un outil utile pour la mise en œuvre de la transition qui ne connaît pas de réel équivalent à l’étranger, d’où l’intérêt qu’il suscite à l’international, notamment sur son rôle dans la mise en place des indicateurs du plan, l’aspect englobant de toutes les politiques du plan, et l’appui à sa mise en œuvre dans les territoires. C’est un outil à garder et à valoriser.
Enfin, des pistes d’améliorations sont identifiées et les auteures du rapport formulent 11 recommandations, au titre des meilleurs exemples étrangers rencontrés, pour garantir la réussite de la planification écologique. A titre d’exemple: une évaluation systématique, régulière, et indépendante,une redevabilité politique de la démarche de planification, une pluriannualité budgétaire pour crédibiliser le plan, ou encore le renforcement de la déclinaison territoriale.
« Je remercie Barbara POMPILI et Virginie DUMOULIN pour leur important travail de collecte d’information et d’analyse sur la façon dont les pays du G20 et de l’Union européenne conçoivent leur démarche de planification écologique. Il montre de manière encourageante que beaucoup de pays parmi les plus peuplés ont engagé des démarches poussées de planification écologique. Par ailleurs, le rapport conforte le modèle français de la planification écologique, mis en œuvre sous l’impulsion du Président de la République, et nous permet de nous inspirer des meilleures pratiques pour renforcer notre action. »