Publié le 11 avril 2025

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De nouvelles mesures pour améliorer la qualité de service de la ligne de train Paris-Clermont-Ferrand

Le vendredi 11 avril, un comité de suivi des dessertes ferroviaires de la ligne Paris – Clermont-Ferrand (CSDF) s’est tenu à Clermont-Ferrand, à la demande du Ministre Philippe TABAROT, avec la participation du PDG de la SNCF et, pour la première fois, du Directeur général du constructeur CAF, fournisseur des futures rames de la ligne. A cette occasion, des mesures correctrices et de long terme ont été présentées pour améliorer la qualité de service de cette ligne structurante.

La ligne de train d’équilibre du territoire Paris-Clermont-Ferrand, longue de 419 kilomètres et empruntée chaque année par 1,9 million de voyageurs, fait face depuis de nombreuses années à des difficultés profondes en matière de qualité de service et de régularité des trains.

Depuis 2018, cette ligne a bénéficié d'investissements significatifs : 365 millions d’euros investis pour l’acquisition de nouvelles rames Oxygène et les installations de maintenance de la ligne, 760 millions d'euros engagés par SNCF Réseau pour la régénération de la plateforme ferroviaire, ainsi que 130 millions d'euros pour des opérations de modernisation, financées par l'État et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le 25 mars, lors d’un échange avec des députés et sénateurs réunis dans le groupe de travail relatif à la ligne, Philippe TABAROT a estimé que, malgré les actions menées dans le cadre du plan d’urgence initié en 2024, la qualité de service demeurait insuffisante sur cette ligne. Le Ministre a annoncé à cette occasion la tenue, à son initiative, d’un Comité de suivi des dessertes ferroviaires de la ligne Paris – Clermont-Ferrand (CSDF), le 11 avril.

Lors de ce CSDF, des mesures correctrices et de long terme pour améliorer la qualité de service, la fiabilité et la régularité des trains ont été présentées. Ces mesures ont été nourries et enrichies par les propositions du groupe de travail parlementaire.

S’agissant des mesures correctrices, le plan d’actions prévoit un renforcement immédiat des actions opérationnelles sur la ligne :
-    Amélioration de la maintenance préventive des locomotives. Une analyse complète de toutes les locomotives sera réalisée (avec un ciblage sur le système de contrôle de vitesse, les composants de la chaîne de tractions et les disjoncteurs) et les cycles de maintenance pour les systèmes les plus fragiles seront mieux anticipés.
-    Renforcement de l’expertise de l’équipe Ingénierie Intercités, via la mobilisation de deux ingénieurs experts en soutien direct des dépanneurs dans les technicentres ;
-    Mise en place d’une procédure de « secours », en cas de panne de la locomotive, avec le déploiement de locomotives de dépannage de la LGV de Paris-Sud-Est ;
-    Finalisation du plan « clôtures », débuté en 2024 et aujourd’hui déployé à 50%, pour réduire les risques liés aux intrusions d’animaux ; 
-    Actions spécifiques à destination des usagers destinées à renforcer le dédommagement et les mesures tarifaires en cas de retard : 
•    10 000 billets à 19€ seront mis en vente en juin
•    Les abonnés seront dédommagés, pour 2025, à hauteur de 10 % du prix de leur abonnement
•    L’indemnisation à hauteur de 200% en cas de retard de plus de 3 heures sera généralisée
•    Dans le cadre de la future ouverture à la concurrence, un système de remboursement automatique en cas de retard sera intégré à l’appel d’offres.

Deux missions indépendantes seront mises en place, pour rechercher des solutions techniques permettant d’intégrer de nouvelles locomotives sur la ligne et améliorer la prise en charge des voyageurs en cas d’incidents de longue durée. Ces deux groupes présenteront leurs travaux fin juillet.

A l’occasion de ce suivi, le directeur général de CAF France a rappelé les engagements du constructeur sur la livraison des rames Oxygène au cours de l’année 2027.

Surtout, ce plan intègre une approche de long terme, qui témoigne de l’engagement de l’Etat et de la SNCF au-delà de la livraison des rames Oxygène en 2027. Une étude sera prochainement lancée pour définir les travaux nécessaires à une qualité de service optimale et évaluer la faisabilité d’un gain substantiel de temps, de l’ordre de 20 à 30 minutes. Les résultats de cette étude sont attendus en début d’année prochaine, avec des rapports intermédiaires à l’automne.

Le Ministre s’est engagé à faire un point d’étape en juillet prochain sur la mise en œuvre des mesures.

Le CSDF est l’instance réunissant l’ensemble des acteurs de la ligne : les services de l’Etat central et déconcentré, la SNCF, les parlementaires, les élus des territoires traversés, les représentants des associations des usagers des transports.
Outre Christophe FANICHET Président-Directeur général de SNCF Voyageurs et Matthieu CHABANEL, Président-directeur général de SNCF Réseau, Jean-Pierre FARANDOU, Président-directeur général de la SNCF et Alain PICARD, Directeur Général du constructeur CAF, ont participé, à la demande du Ministre, à ce CSDF.