Publié le 12 mars 2025
Lancement du Fonds vert 2025 : pour financer la planification écologique et les investissements durables dans nos territoires
Lancé en 2023 et fort de son succès auprès des collectivités locales et autres acteurs territoriaux, le Fonds vert a été reconduit en 2025 et doté d’une enveloppe de 1,15 milliard d’euros. Porté par les ministres François REBSAMEN, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, et Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, le Fonds vert finance des investissements des collectivités territoriales et de leurs partenaires dans des projets de transition écologique à l’échelle locale.
Depuis deux ans, le Fonds vert a déjà apporté un soutien financier à plus de 18 000 projets portés par plus de 11 000 acteurs des territoires, dont plus de 9 000 communes en France hexagonale et en outre-mer. Les engagements du Fonds vert représentent 3,6 milliards d’euros de subventions de l’Etat et ont permis la mobilisation de 24 milliards d’euros d’investissements publics et privés au service de la transition écologique des territoires.
Un outil essentiel de financement de la transition écologique dans les territoires
En 2025, le Fonds vert s’affirme comme un outil essentiel de financement de la transition écologique en France, en apportant une réponse à trois défis majeurs de nos territoires :
- L’adaptation au changement climatique des territoires d’une part pour les accompagner dans leur résilience face aux phénomènes climatiques extrêmes (inondations, cyclones, incendies de forêts, effondrements glaciaires) et d’autre part pour améliorer la vie des Français (protection contre les îlots de chaleur, renaturation des cours d’école et des zones urbaines) face aux conséquences du dérèglement climatique. A ce titre, 260 millions d’euros sont prévus en 2025 pour financer ces actions relevant du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) présenté le 10 mars 2025.
- Le recyclage des friches situées dans les zones urbanisées du territoire national, afin de les réhabiliter et y installer de nouveaux logements et commerces, ou de les renaturer afin d’accroître la présence de la nature en ville. Cela permet de lutter contre l’étalement urbain dans une logique de sobriété foncière.
- La poursuite de la rénovation énergétique des bâtiments locaux, qui permettra de générer des économies d’énergie à hauteur de 40% et de prendre en compte le confort d’été, pour l’ensemble du bâti des collectivités territoriales.
L’édition 2025 du Fonds vert continuera de veiller aux équilibres territoriaux : avec une part dédiée de ses crédits pour les projets situés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et une attention portée aux communes et intercommunalités rurales afin qu’elles puissent mener des projets de transition écologique au bénéfice de tous les habitants.
Trois nouvelles mesures
En 2025, le Fonds vert se dote de trois nouvelles mesures :
- Une aide aux maires bâtisseurs : 100 millions d’euros sont prévus pour soutenir les maires qui portent des projets d’accélération de la construction de logements neufs, dans une logique de densification de l’habitat et de lutte contre l’étalement urbain. Une prime, modulable par les préfets en fonction des besoins locaux, sera accordée aux logements sociaux et à ceux présentant la meilleure efficacité environnementale.
- Le financement des aménagements cyclables : 50 millions d’euros seront dédiés à la construction d’équipements cyclables (pistes cyclables, connexions) afin de favoriser la pratique du vélo dans les trajets du quotidien sur l’ensemble du territoire.
- Le soutien à la transition écologique maritime : cette mesure soutient les projets verts permettant de mettre en œuvre la planification écologique inscrite dans la Stratégie nationale de la mer et du littoral (SNML) pour 2024-2030.
Par ailleurs, le Fonds vert financera directement en 2025 les actions inscrites dans les plans climat-air-énergie territoriaux (PCAET) adoptés par les intercommunalités à hauteur de 100 millions d’euros.
Une gestion déconcentrée pour répondre aux spécificités locales
Les crédits du Fonds vert sont délégués aux préfets de région puis répartis par eux en fonction des besoins propres de chaque territoire. Cette déconcentration est essentielle pour répondre aux spécificités territoriales et accompagner les élus au plus près dans leur projet de territoire.
Ce dispositif est un outil simple qui ne nécessite pas d’appel à projet. Les élus locaux peuvent directement saisir une demande d'aide sur la plateforme Aides-territoires.
En 2025, le Fonds vert poursuit son rapprochement avec l’ensemble des dotations d’appui aux investissements locaux, pour simplifier le travail des porteurs de projets : depuis 2024, les dossiers déposés au titre du Fonds vert peuvent ainsi être examinés au titre des autres dotations de l’Etat (dotation de soutien à l’investissement local – DSIL, dotation d’équipement des territoires ruraux – DETR, notamment), et inversement.
« Nos territoires sont en première ligne face aux conséquences concrètes et de plus en plus visibles des crises climatiques et environnementales. Les solutions fortes et innovantes pour accélérer la transition écologique et adapter notre environnement quotidien viendront d’abord des élus locaux. Au contact de nos concitoyens, ils ont la capacité de les convaincre d’accompagner les défis à venir. En tant qu’ancien maire, je sais que le Fonds vert est un outil adapté pour transformer nos espaces de vie et aménager notre territoire de façon compatible avec une société plus respectueuse de l’environnement. »
« Le Fonds vert est l’instrument financier de l’Etat qui répond aux besoins d’investissement des acteurs locaux pour mener à bien la transition écologique dans leur territoire. Les projets qu’il finance en matière d’adaptation au changement climatique et de recyclage des friches font de l’écologie une réalité concrète pour toutes et tous, dans nos villes et nos villages. Je veux en effet que le Fonds vert soit mis au service d’une écologie populaire, portée par les élus locaux et répondant directement aux besoins des citoyens. A partir de 2025, et comme je l’avais annoncé, le Fonds verts est mobilisé de façon inédite pour l’adaptation au changement climatique des territoires. Une étape importante est franchie pour aider les collectivités locales à anticiper les risques et mieux les connaître, investir dans nos infrastructures et préparer et protéger nos concitoyens face aux aléas climatiques futurs. »