Publié le 07 mars 2025
Journée internationale pour les droits des femmes du 8 mars : Valérie Létard, un engagement sans faille contre les violences
Dans le cadre de son engagement pour la protection des femmes victimes de violences conjugales, Valérie Létard, ministre chargée du Logement, se rend aujourd'hui à Fourmies (Nord), pour visiter le dispositif "Aubépine".
En 2024, la France a déploré 135 féminicides, un bilan tragique qui rappelle l’urgence d’agir. Ces chiffres sont un appel et oblige à une action renforcée, car chaque jour compte dans la lutte pour l’égalité et la sécurité des femmes.
Un engagement gouvernemental renforcé pour la protection des femmes
Le gouvernement a mis en place une stratégie articulée autour de trois axes essentiels : prévenir les violences, protéger les victimes, sanctionner les auteurs et lutter contre la récidive.
Si la priorité est de permettre aux femmes de rester dans leur logement, la mise à l’abri de celles-ci reste néanmoins souvent nécessaire. C’est pour cela que 11 000 places d'hébergement d'urgence sont disponibles à travers la France, pour permettre aux femmes victimes de violences d’entamer un processus de reconstruction.
Afin de favoriser une sortie des situations de violences, les victimes peuvent recourir à différents dispositifs de l’Etat, notamment déployés dans le Nord, territoire malheureusement particulièrement impacté par les violences faites aux femmes :
- 12 accueils de jour et lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation
- 305 places d’hébergement d’urgence dédiées aux femmes victimes de violences et à leurs enfants.
- 2 Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), proposant une assistance juridique et un accompagnement adapté.
- 19 intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie (ISCG), assurant une prise en charge immédiate et une orientation vers les partenaires spécialisés.
- 209 Téléphones Grave Danger (TGD) actifs dans le Nord au 6 janvier 2025.
- 10 réseaux locaux de partenaires, rassemblant l’Etat, le Département, les forces de l’ordre, les associations, les hôpitaux et les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS). En effet, la coordination et le dialogue entre acteurs est primordial pour faire à ces situations d’urgence.
Ainsi, le dispositif "Aubépine", construit grâce à un partenariat exemplaire entre la ville, le département, l’Etat et les associations AGSS de l’UDAF et l’AFEJI, s'inscrit pleinement dans cette dynamique. Il offre dans un cadre sécurisé :
Un accueil de jour, ouvert depuis février 2024 dans un local provisoire qui permet un accompagnement de toutes les femmes du territoire quelques soient leurs situations : soutien psychologique, aide aux démarches administratives et juridiques, ateliers de reconstruction et de bien-être. En seulement un an, 92 femmes et 162 enfants ont pu bénéficier de ce dispositif. Dans ce cadre, 270 entretiens ont été réalisés, portant notamment sur l’accompagnement au relogement, au suivi juridique, psychologique ou administratif. Des ateliers thématiques sont ainsi proposés sur la notion d’emprise ou sur la place des écrans pour les enfants. Le déménagement dans de nouveaux locaux, dont l’ouverture est prévue fin 2025, viendra encore renforcer la qualité de la prise en charge de ces femmes.
- Un hébergement d’urgence qui offre actuellement 25 places en logements diffus, en attendant l’achèvement des travaux d’une structure collective dédiée qui permettra d’augmenter encore cette offre à compter de fin 2025. Cette dernière, financée à hauteur de 1,19 million d’euros, comprendra cinq logements modulables avec un accès Personnes à Mobilité Réduites (PMR), des espaces communs et un cabinet médical. En 2024, le dispositif a déjà permis de mettre à l’abri 34 femmes et 51 enfants. Le taux de rotation dynamique (4 mois en moyenne par séjour) permet d’offrir à ces femmes dont la moyenne d’âge est de 36 ans, des solutions de prise en charge efficace afin de les orienter vers des solutions pérennes. Avec un accompagnement renforcé, ce projet vise à créer un véritable lieu de vie, favorisant le rétablissement et l’autonomie des victimes, tout en optimisant l’offre de logements sociaux sur le territoire.
« Les chiffres sont insoutenables : 12 700 plaintes dans mon département du Nord, 135 féminicides en France. Ces violences ne peuvent plus être tolérées. Dès 2007, en tant que Secrétaire d’État chargée de la Solidarité, j’avais fait de cette lutte un axe majeur de mon action. Cet engagement s’est poursuivi tout au long de mon parcours, notamment au Sénat, où j’ai porté la loi du 28 février 2023 instaurant l’aide universelle d’urgence (AUU) pour les victimes de violences conjugales. Aujourd’hui, en tant que ministre et citoyenne, je renouvelle cet engagement avec la même détermination. La gestion des 11 000 places d’hébergement dédiées aux victimes est essentielle, mais nous devons aller plus loin. Protéger les victimes et leur offrir des solutions durables est un impératif de justice et d’égalité. »