Publié le 26 septembre 2024
Gestion du flétan blanc : aboutissement des négociations entre la France et le Canada
Vendredi 20 septembre 2024, la France et le Canada ont trouvé un accord concernant la répartition du quota de flétan entre les deux pays suite à un échange entre le Président de la République et le Premier ministre canadien. Ce texte représente l’aboutissement d’une négociation initiée en 2016 et intensément reprise depuis un an et demi. Le Gouvernement salue un accord respectueux des intérêts de la France et prenant pleinement en compte les spécificités du territoire de Saint Pierre et Miquelon.
Cet accord :
- Accroît la durabilité de la pêche d’une espèce évoluant notamment entre les eaux françaises, canadiennes et internationales. L’histoire de la pêche à la morue a montré que l’absence de telles coopérations entre Etats a conduit au déclin de cette espèce dans les années 80-90. La conclusion de tels accords est donc essentielle pour assurer la préservation de l’environnement et des ressources halieutiques. Après cette étape importante entre la France et le Canada, l’objectif sera d’élargir l’accord à d’autres Etats pêchant le flétan blanc dans les eaux de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest.
- Favorise le développement économique de Saint-Pierre et Miquelon. Avec 3% du total admissible de captures (TAC) de flétan blanc (147 tonnes pour la campagne 2024-25), la France bénéficie d’un volume supérieur à sa moyenne historique de débarquement. Ce résultat est essentiel pour prendre en compte les spécificités d’un territoire insulaire, offrir des opportunités nouvelles pour les professionnels et faire de la pêche un levier pour le développement économique de l’archipel. Pour accroître les opportunités de commercialisation, le débarquement du flétan blanc dans les ports canadiens sera autorisé. Les prises accessoires de flétan blanc dans les eaux canadiennes seront également possibles pour les professionnels ciblant les espèces de l’accord de pêche franco-canadien du 27 mars 1972.
- Prévoit un renforcement de la coopération scientifique entre nos deux Etats pour accroître les connaissances sur cette espèce à forte valeur ajoutée.
L’accord sera établi sans limitation de durée, avec possibilité pour les deux parties d’en demander la révision tous les 3 ans.