Publié le 28 février 2025
Déclaration d’Agnès Pannier-Runacher à la suite de la COP16 Biodiversité-Rome
Déclaration d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, le jeudi 27 février 2025.
J’ai mené la délégation française pendant deux jours à Rome lors de la COP16 sur la biodiversité.
Un accord a été trouvé il y a quelques minutes sur les derniers points bloquants.
C’est une victoire pour la protection de la biodiversité et c’est une victoire politique contre tous ceux qui veulent nous faire croire que la coopération internationale ne fonctionne pas pour défendre l’environnement. C’est tout le contraire, cette coopération internationale produit des accords et des résultats. Et la France et l’Union européenne sont au rendez-vous et pèsent dans le jeu.
Ce résultat est une vraie bonne nouvelle, dont nous avions besoin dans le contexte actuel. C’est le résultat d’une mobilisation française et européenne très forte, puisque le compromis final est inspiré par des propositions françaises et européennes, mais aussi bien sur de toutes les parties qui ont contribué à cet accord.
Dans le détail, ce texte est une victoire des positions défendues par la France :
- Il ne crée pas de fonds, ce qui était notre ligne rouge et ce qui aurait ajouté à la dispersion de la finance mondiale de la biodiversité.
- Il crée un processus double : d’une part une mobilisation de toutes les ressources, nationales et internationales, privées et publiques, d’autre part un processus de revue du paysage financier de la biodiversité, afin qu’il soit plus efficace et plus opérationnel.
- Ce résultat valide le travail de la France sur le Pacte de Paris pour les peuples et la planète initié par le Président de la République, qui vise précisément à mobiliser toutes les sources de financement disponibles.
- Enfin, et c’est un résultat majeur, le texte souligne l’élargissement de la base des donateurs, ce qui est une invitation aux pays émergents à contribuer davantage au financement mondial de biodiversité.
L’accord inclut également le cadre de suivi des 23 cibles du cadre mondial de la biodiversité. En pratique, cela veut dire que nous disposons d’indicateurs qui nous permettront de mesurer concrètement les progrès dans la protection de la biodiversité. C’était une priorité de la France car c’est un moyen important pour mieux protéger les espèces vivantes.
Je félicite la présidente colombienne de la COP qui a fait un travail remarquable lors de cette négociation à Rome.