Publié le 29 novembre 2023
Christophe BECHU et Sarah EL HAÏRY ont lancé la première édition du « Roquelaure Entreprises & Biodiversité » et missionnent 8 groupes de travail sur les enjeux de dépendance à la nature
Christophe BECHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Sarah EL HAÏRY, secrétaire d’État auprès de Christophe BÉCHU, chargée de la Biodiversité, ont réuni ce mercredi 29 novembre 200 entreprises pour engager la mobilisation des acteurs économiques en faveur de la biodiversité. Avec cet événement, il s’agit d’entamer un cycle de travail sur la réduction de l’exposition des entreprises aux risques générés par l’effondrement du vivant, et d’identification de leurs opportunités pour une prospérité durable fondée sur une nature restaurée et préservée.
La France est en effet engagée dans la planification écologique sous l’égide de la Première ministre, dont la Stratégie nationale Biodiversité 2030, présentée le 27 novembre 2023 à Matignon, est un volet important. Elle fixe le cadre général d’action du pays pour stopper puis inverser l’effondrement du vivant et ainsi limiter ses conséquences sur les Français.
Avec la moitié du PIB mondial reposant sur des services rendus gratuitement par la nature, les entreprises sont particulièrement exposées aux risques liés à la disparition du vivant. Rupture des chaînes d’approvisionnement, perte de chiffre d’affaires, hausse des coûts de production : les enjeux financiers et économiques sont importants. Pourtant, trop d’entreprises sont encore aveugles à ces risques qui pèsent sur la viabilité de leurs modèles d’affaire. La Stratégie nationale Biodiversité 2030 vise ainsi à mobiliser et accompagner les entreprises afin de réduire leur vulnérabilité et leur exposition à ces risques.
Comme l’a rappelé Sarah EL HAÏRY en ouverture de l’événement : « Les entreprises doivent donc prendre en compte ces risques, mesurer leur dépendance aux services écosystémiques rendus gratuitement par la nature et identifier les leviers d’action pour y répondre. » La prise en compte de la nature a été également identifiée par les participants comme une source d’opportunités pour un modèle économique durable pour une prospérité future.
Les entreprises qui souhaitent intégrer la biodiversité dans leur modèle d’affaires peuvent le faire de différentes façons complémentaires. Il existe des outils réglementaires, des cadres internationaux ou encore des systèmes de labélisation de leurs démarches. La présentation volontairement non exhaustive de ces outils était l’objet d’une première table ronde animée par Yannick SERVANT, co-fondateur de la Convention des entreprises pour le Climat. A chaque entreprise, un outil peut lui permettre de mesurer plus spécifiquement ses impacts et dépendances et d’identifier ses leviers pour les réduire et ses opportunités dans le cadre d’une économie régénératrice.
La deuxième table ronde a permis à des chefs d’entreprises issus des secteurs les plus exposés au risque biodiversité de témoigner de la façon avec laquelle ils ont intégré la nature dans leur modèle économique. Sylvie JEHANNO, présidente-directrice générale de Dalkia, Marie-Claire DAVEU, directrice du développement durable et des affaires institutionnelles du Groupe Kering, Hervé NAVELLOU, président de L’Oréal France, Philippe ZAOUATI, directeur général de Mirova, Virginie DE CHASSEY, directrice du développement durable et de l’engagement d’entreprise chez Eramet, ont ainsi témoigné de leur vision des dépendances et risques liés au vivant pour leur entreprise, et des moyens mis en œuvre pour limiter ce risque.
Sarah EL HAÏRY a conclu l’évènement en présentant la démarche qu’elle souhaite construire avec les entreprises des secteurs les plus dépendants de la nature. 6 groupes de travail sectoriels sont ainsi mis en place : agroalimentaire, énergie, textile, cosmétique, matériaux, et bâtiment/construction ; auxquels s’ajoutent 2 groupes transversaux : financement et gouvernance des entreprises. Ces groupes de travail seront pilotés par les personnalités qualifiées présentées en annexe de ce communiqué. Ils identifieront les risques auxquels les entreprises sont confrontées dans leur secteur. Ces groupes pourront également identifier les leviers spécifiques que chaque entreprise peut activer dans son secteur. L'objectif est d'encourager le plus grand nombre d'entreprises à s'engager à réduire les risques économiques auxquels elles sont confrontées si elles n'intègrent pas la biodiversité dans leur modèle d'affaires. Les résultats de leurs travaux seront présentés lors d’une prochaine édition du « Roquelaure Entreprises & Biodiversité » au premier semestre 2024.
ANNEXE : Pilotes des groupes de travail
Agroalimentaire
- Bertrand SWIDERSKI, directeur développement durable, Groupe Carrefour
- Sylvie BORIAS, directrice de l’engagement & de la RSE, Groupe Bel
Bâtiment/construction
- Fabrice BONNIFET, directeur Développement Durable/Environnement, Groupe Bouygues
- Emmanuel NORMANT, directeur du Développement durable, Saint-Gobain
- Gilles VERMOT DESROCHES, directeur du Développement durable, Schneider Electric
Cosmétique
- Hélène VALADE, directrice Développement Environnement, Groupe LVMH
- Hervé NAVELLOU, président, L’Oréal France
Energie
- Sylvie JEHANNO, présidente-directrice générale, Dalkia
Matériaux
- Antoine SAUTENET, directeur du Développement durable, Groupe Michelin
- Virginie DE CHASSEY, directrice du Développement durable et de l’Engagement d’entreprise, Eramet
Textile
- Marie-Claire DAVEU, directrice du Développement durable et des Affaires institutionnelles, Groupe Kering
Financement
- Antoine SIRE, directeur de l’engagement d’entreprise, Groupe BNP Paribas
- Philippe ZAOUATI, directeur Général, Mirova
- Ulrike DECOENE, directrice de la Communication, de la Marque et du Développement Durable, Groupe AXA
Gouvernance
- Romain MOUTON, président du Cercle de Giverny