Publié le 07 février 2025

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Agnès Pannier-Runacher présente le bilan de la consultation publique sur le projet de Plan national d’adaptation au changement climatique

Présenté le 25 octobre 2024, le projet Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) a fait l’objet d’une consultation du public jusqu’au 27 décembre 2024.

Cette consultation, qui s’appuie sur une plateforme participative, visait à informer le public sur les enjeux de l’adaptation au changement climatique et recueillir les attentes des Français pour enrichir les travaux d’élaboration du PNACC.


Le public était invité à répondre à vingt questions portant sur les cinq axes du PNACC avec un espace d’expression libre pour chaque question. Les acteurs institutionnels et les entreprises avaient la possibilité de donner leur avis sur les cinq axes du PNACC en déposant des cahiers d’acteurs en ligne.


Durant les deux mois de consultation, 5 965 réponses au questionnaire et 175 cahiers d’acteurs ont été déposés sur la plateforme. Provenant d’une grande variété d’organismes, associations, collectifs de citoyens, collectivités territoriales, partis politiques, fédérations d’entreprises et syndicats, les contributions reçues démontrent un intérêt général pour les enjeux d’adaptation au climat futur.


La majorité des contributions saluent le projet de troisième plan national d’adaptation au changement climatique et les actions qu’il propose, et de nombreuses contributions nous enjoignent à aller plus loin et à renforcer encore nos actions d’adaptation.


Pour cela, plusieurs répondants soulignent l’importance d’intégrer la trajectoire de réchauffement de référence dans l’ordre juridique français. Il est également demandé de renforcer les actions de protection des citoyens, en particulier les plus vulnérables, ainsi que la protection de la nature, à la fois victime du changement climatique et source de solutions d’adaptation. Le risque de mal-adaptation est également souligné: nous devons collectivement veiller à ce que nos efforts d’adaptation ne se révèlent pas contre-productifs mais contribuent, autant que possible, à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et à la protection de l’environnement.


S’agissant du monde économique, nombre de contributions soulignent le besoin d’accompagnement afin que chaque entreprise puisse connaître les risques climatiques auxquels elle est et sera exposée afin de s’y préparer.


Enfin, plusieurs contributions appellent au bon suivi de la mise en œuvre des actions du plan, avec un calendrier d’avancement et des indicateurs précis.


L’ensemble des contributions reçues font l’objet d’une synthèse rendue publique ce jour. Elle servira à finaliser le PNACC qui sera présenté dans les prochaines semaines.

Le Conseil national de la Transition écologique (CNTE) a également voté le 28 janvier dernier un avis dans lequel ses membres saluent le lancement du PNACC tout en soulignant la démarche de participation et de co-construction lors de son élaboration. Le CNTE salue également l’adoption de la trajectoire de réchauffement de référence commune à toutes les politiques d’adaptation. Il regrette toutefois l’absence d’un volet financier qui préciserait les besoins en termes de financement de l’adaptation, tant publics que privés, et souligne le besoin d’augmenter les budgets publics, notamment le Fonds vert, pour le financement de l’adaptation.

« Ce Plan national d’adaptation au changement climatique permet de rappeler la réalité scientifique du dérèglement climatique et de réaffirmer notre ambition à protéger la population face à ses effets déjà perceptibles. Je le rappelle: s’adapter n’est pas renoncer: nous devons baisser nos émissions de gaz à effet de serre, améliorer notre qualité de l’air et empêcher la disparition d’espèces menacées tout en nous préparant à vivre dans une France à +4°C. C’est un enjeu de santé et de sécurité publiques. Je remercie l’ensemble des citoyens et des parties-prenantes ayant participé à cette consultation. Le Plan national d’adaptation au changement climatique, que je présenterai dans les toutes prochaines semaines, entre désormais dans sa phase de finalisation. »

Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche