Publié le 22 avril 2025
Stratégie nationale relative au suivi en continu de la température des cours d’eau et plans d’eau

La stratégie nationale relative au suivi en continu de la température des cours d’eau et plans d’eau, a été présentée en 2024 par le ministère chargé de l’environnement. Elle vise à répondre aux enjeux des changements globaux via l’amélioration de la connaissance des écosystèmes aquatiques pour alimenter les politiques publiques en matière de protection de ces écosystèmes riches en biodiversité.
Cette stratégie nationale, diffusée en mai 2024, prévoit d’organiser les suivis des températures dans les cours d’eau sur l’ensemble du territoire . Elle a été élaborée par un groupe de travail national porté par le ministère chargé de l’environnement et associant les principaux acteurs publics de la gestion des milieux aquatiques.
Un enjeu de connaissance
Le suivi en continu et sur le long terme de la température de l’eau douce est un enjeu de connaissance pour une meilleure gestion et préservation des écosystèmes aquatiques dans le contexte du changement climatique.
La température, paramètre clé des écosystèmes aquatiques
La température des eaux de surface influence directement ou indirectement de nombreux processus physico-chimiques, biologiques et écologiques. Par exemple, la solubilité de l’oxygène, facteur clé pour la vie aquatique, est directement liée à ce paramètre.
La température est tout aussi déterminante dans la distribution spatiale des organismes vivants, leur croissance, leur reproduction, leur comportement ou encore leur état sanitaire.
La température, indicateur du changement climatique
Le changement climatique induit une hausse de la température, une intensification des épisodes de sécheresse et de canicule. Des eaux plus chaudes risquent de perturber fortement le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Elles favorisent, par exemple, l’extension de l’aire de répartition de certaines espèces exotiques, mieux adaptées à des températures plus élevées et à des concentrations en oxygène plus faibles que les espèces autochtones. À cela s’ajoutent les activités humaines (urbanisation, agriculture, construction de barrages…) qui viennent modifier le régime hydrologique et la morphologie des cours d’eau et des plans d’eau et induisent aussi des variations de température.
Deux grands objectifs
Définir un réseau pérenne de mesure
L’un des grands objectifs de cette feuille de route est la définition d’un réseau pérenne de mesure (Hexagone, et Outre-mer dans un second temps). Géré par des acteurs étatiques, ce réseau doit documenter, sur le long terme, l’évolution des températures des masses d’eau de surface dans un contexte de changement climatique et ses impacts sur les écosystèmes aquatiques. Ces informations viendront en appui aux politiques publiques relatives à la gestion et à la préservation des écosystèmes aquatiques.
Développer une base nationale de données
En France, de nombreux acteurs publics – dont l’Office français de la biodiversité (OFB) – et privés, portent des dispositifs de suivi en continu de la température des cours d’eau et des plans d’eau.
La collecte harmonisée et la valorisation de l’ensemble des données produites sur le territoire est le second grand objectif de la stratégie nationale. Elle prévoit ainsi le développement d’un outil national de bancarisation des données de température en continu. Cet outil numérique doit permettre à l’ensemble des producteurs de données (publics, privés et associatifs) d’enregistrer leurs mesures et de les partager.