Publié le 02 avril 2021

Mis à jour le 10 juin 2024

Le fonds mobilités actives

  • Mobilités durables et innovantes

Le fonds national « mobilités actives », vise à soutenir, accélérer et amplifier les projets de création d’axes cyclables structurants dans les collectivités. Il se décline en deux volets : les appels à projets « aménagements cyclables » pour le soutien à la réalisation d’itinéraires cyclables sécurisés et de résorption de discontinuités d’itinéraires, et les appels à programmes « territoires cyclables » qui visent à accompagner sur plusieurs années les territoires les moins urbanisés dans la mise en œuvre de l’ensemble des aménagements prévus par leur schéma directeur cyclable. Ces deux dispositifs ont vocation à être lancés successivement chaque année.

Lancement du 7e appel à projets « aménagements cyclables »

Les six appels à projets lancés entre 2019 et 2023 ont connu un franc succès avec 1 230 projets lauréats pour un total de 465 millions d’euros de subventions. 727 territoires ont ainsi pu bénéficier d’un soutien à la réalisation de projets de pérennisation des pistes cyclables de transition, de réalisation d’itinéraires cyclables sécurisés et de résorption de discontinuités d’itinéraires.

Tous les territoires de France métropolitaine et d’outre-mer sont concernés. Qu’ils soient situés en milieu urbain dense ou bien en zone rurale, les projets lauréats contribuent à faciliter les déplacements à vélo pour les trajets du quotidien. À titre d’exemple, sur les 1 230 projets lauréats aux cinq premières éditions, 853 sont situés en zones peu denses et 56 en outre-mer.

Globalement depuis 2017, 20 000 km de pistes cyclables et voies vertes qui ont été ouvertes en France (+ 50%) et la fréquentation des itinéraires vélos a augmenté de 31% par rapport à 2019.

Le 7e appel à projets, doté de 125 M€, s’inscrit dans la continuité des précédents. Il prolonge le soutien financier des maîtres d’ouvrage dans leur réalisation d’itinéraires cyclables sécurisés et la résorption de discontinuités d’itinéraires. Il s'agit de relier dans les meilleures conditions de sécurité, des zones d’emploi, d’habitat, des établissements d’enseignement et de formation, de mieux desservir les pôles d’échanges multimodaux, sur tous les territoires urbains, péri-urbains, ruraux, d’outre-mer ; et d’inviter par conséquent un maximum d’habitants à se (re)mettre au vélo pour aller au travail, à l’école, faire ses courses ou se promener.

L’appel à projets est ouvert à tous les maîtres d’ouvrage publics, notamment les communes, les départements, les groupements de collectivités, les autorités organisatrices de la mobilité, les établissements publics de coopération intercommunale, les aménageurs publics et établissements publics d’aménagement, dès lors que le projet s’inscrit dans une politique cyclable cohérente à l’échelle du territoire et qu’il respecte les recommandations techniques élaborées par le Cerema.

Il doit permettre d’intensifier la réalisation d’aménagements cyclables identifiés comme nécessaires dans des secteurs à enjeux, et coûteux du fait de leur ampleur. Une attention toute particulière sera accordée aux territoires peu denses et aux outre-mer pour lesquels l’effet levier des aides de l’État est le plus marqué, ainsi qu’aux quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Un test d'éligibilité est mis à disposition des candidats, afin d'éviter au porteur de projet de déposer un dossier qui ne serait manifestement pas éligible. Ce test ne préjuge pas si le projet sera retenu ou non à l'issue du processus de sélection.

Cet appel à projets vient en complément des dotations de soutien à l’investissement (DSIL, DETR, DSID...). En effet, celles-ci peuvent notamment financer des aménagements cyclables non éligibles à l'appel à projets ou les cofinancer lorsqu’ils sont particulièrement structurants.

Calendrier

  • Lancement de l’appel à projets : 22 novembre 2023
  • Date limite de dépôt des dossiers : 8 mars 2024
  • Annonce des lauréats (date prévisionnelle) : juillet 2024

Les appels à programmes « territoires cyclables »

L’appel à programmes « territoires cyclables » vise à accompagner dans la durée quelques territoires peu ou moyennement denses (communauté de communes, communauté d’agglomération), en dehors des grands pôles urbains pour accélérer la réalisation des itinéraires structurants prévus par leur schéma directeur cyclable.

L’effort sensible d’investissement en faveur du vélo sur ces territoires sera alors accéléré, ce qui leur permettra de rayonner en tant que référence locale auprès des collectivités voisines pour en faire des démonstrateurs de politiques cyclables.

Pour cette première édition, 27 intercommunalités sont retenues, pour un total de 125M€ de crédits Etat. La liste des lauréats est disponible à l'adresse francemobilites.fr/cartographie-laureats

Un second appel à programmes sera lancé en avril 2024.

Foire aux questions sur le 7e appel à projets "aménagements cyclables"

Le dossier doit être complet au plus tard le 8 mars 2024. Toutefois, en cas d’erreur, pour modifier les réponses aux questions du formulaire ou pour envoyer des pièces complémentaires, il faut en faire la demande préalable aux instructeurs via l'onglet « messagerie » de Démarches Simplifiées.

Par exception, un organisme de coopération intercommunal de type syndicat dont le programme couvre une communauté de commune ou d’agglomération de son territoire peut postuler.

Oui, si l’itinéraire est inférieur à 15 km et si les portions qui ne sont pas aménagées en piste cyclable ou voie verte sont traitées en sécurité, selon les recommandations du Cerema (voir Annexe 3 du cahier des charges). Ces portions ne sont toutefois pas subventionnables.

Oui : à la demande des services instructeurs, il est possible d’envoyer des documents supplémentaires une fois le dossier déposé (plans, cartes, estimations des domaines, devis compteurs vélos, délibération…). Pour ce faire, il est recommandé de passer directement par l’outil « messagerie » de Démarches-Simplifiées.

Le présent appel à projets est ouvert à tous les maîtres d’ouvrage publics, notamment collectivités (y compris départements) et groupements de collectivités, autorités organisatrices de la mobilité, établissements publics de coopération intercommunale, aménageurs publics et établissements publics d’aménagement, quelle que soit leur taille, dès lors que le projet s’inscrit dans une politique territoriale de mobilité.

Le présent appel à projets est également ouvert à des groupements de collectivités sans personnalité juridique propre, soit quand la collectivité sur le territoire de laquelle se trouvent les ouvrages ou aménagements projetés est trop modeste pour assurer seule la maîtrise d’ouvrage du projet, soit quand le projet est porté par un ensemble de collectivités, par exemple dans le cadre de la réalisation d’un itinéraire cyclable sous l’égide d’un département.

Chaque projet doit être présenté par un porteur de projet unique qui, s'il implique la participation de plusieurs maîtres d’ouvrage, sera habilité à en assurer la représentation.

Oui : un syndicat mixte qui n’est pas maître d’ouvrage de la réalisation des aménagements, mais souhaite coordonner les actions des communes visant à réaliser un aménagement cyclable sur un territoire et en être le porteur de projet unique, peut répondre à l'appel à projets Aménagements cyclables du Fonds Mobilités Actives. Le syndicat doit alors avoir été désigné comme porteur de projet unique par des délibérations des collectivités du territoire.

Les documents sont à déposer sur la plateforme de l'appel à projets avant le 8 mars 2024 à 23h59.

Oui, mais les études de faisabilité doivent avoir été effectuées en amont du dépôt du dossier pour s’assurer d’un dossier suffisamment mûr techniquement.

Seules les dépenses réalisées postérieurement à la date de dépôt du dossier et directement liées au projet sont éligibles.

Oui, elle est dans ce cas invitée à déposer un dossier pour chaque projet qu’elle porte.

Non.

Oui, à condition de déposer un dossier par projet. Plusieurs sections d'un même itinéraire peuvent être considérées comme un seul et unique projet. La réalisation de chaque projet doit être indépendante de la bonne réalisation du/des autres projets. La non réalisation d’un des projets ne doit pas affecter les autres projets

Oui, chaque année jusqu’à 2027 inclus.

Oui. Tous les maîtres d’ouvrage sont habilités à déposer des projets. Il ne peut cependant pas y avoir de projets concurrents pour un même aménagement. Le plus simple est que l’autorité compétente à l'échelle de cohérence du dossier soit celle qui dépose le dossier.

En revanche, une collectivité membre d’un territoire lauréat de l’appel à programmes « territoires cyclables » ne peut pas candidater.

Oui.

La dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) ou départemental (DSID) agit de manière complémentaire à cet appel à projets « aménagements cyclables ».

Elles peuvent notamment financer des aménagements non éligibles à l'appel à projets, cofinancer des aménagements éligibles particulièrement structurants. Localement, d’autres dispositifs de financement peuvent exister, ainsi que des fonds européens (FEDER, FEADER).

La notification du premier marché de travaux ne doit pas avoir eu lieu avant l’annonce des lauréats, au risque de se voir annuler la subvention éventuellement obtenue.

Non, seuls les dossiers dont la notification du premier marché de travaux sera faite après l’annonce des lauréats sont éligibles au présent appel à projets.

Un projet de résorption de discontinuités peut concerner un ou plusieurs points de discontinuité sur un même itinéraire, ou créer une liaison entre plusieurs itinéraires.

En revanche, un projet d’itinéraire sécurisé ne peut concerner qu’un seul itinéraire.

Pour rappel, un dossier doit être déposé pour chaque projet. Ainsi, plusieurs dossiers peuvent être déposés par un même maître d’ouvrage qui aurait identifié plusieurs itinéraires cyclables susceptibles de répondre à l’appel à projets.

Le projet doit de préférence s’inscrire dans une politique cyclable définie et cohérente à l’échelle du territoire. Idéalement, le projet doit s’inscrire dans un schéma directeur cyclable approuvé par la collectivité.

À défaut, le dossier doit montrer dans quelle mesure la politique cyclable est déjà engagée et cohérente avec les politiques et schémas cyclables existants à d'autres échelles territoriales.

Les dossiers déposés sur la plateforme sont instruits par les services de l’État territorialement compétents (DREAL, DRIEAT et services équivalents en outre-mer). L’ensemble des dossiers instruits fait ensuite l’objet d’un examen par un comité de sélection. La décision de financement finale relève du préfet de Région.

Pour tous les dossiers retenus, une contractualisation sera établie avec l’État.

Un maître d’ouvrage (par exemple une communauté d’agglomération) qui n’a pas la compétence voirie, exercée au niveau de la commune, peut candidater à l’appel à projets « aménagements cyclables » par délégation des collectivités concernées. Cette délégation peut prendre différentes formes, a minima un courrier des maires concernés, ou une délibération de chacune des communes.

Le groupement devra disposer de cette délégation au moment du conventionnement : les éléments permettant de constater la délégation peuvent ainsi être postérieurs au dépôt du dossier.

Les projets portés dans les DROM-COM par des communes, provinces, syndicats intercommunaux, etc. sont éligibles dans les mêmes conditions.

Les candidats non retenus disposeront d’une information sur les motifs du rejet : soit le projet n’est pas suffisamment mûr et il doit être précisé ou amélioré, soit il ne répond pas aux critères de recevabilité du cahier des charges.

S’il s’agit d’un franchissement dédié aux mobilités actives (comme une voie verte accessible indifféremment aux piétons et aux cyclistes ou une passerelle), le projet est éligible en totalité.

Si en revanche le franchissement permet de faire circuler les vélos et les véhicules motorisés sur deux espaces réservés distincts, le coût devra nécessairement distinguer la partie vélo/piéton pour définir l’assiette éligible à subvention :

  • soit au prorata des surfaces si l’ouvrage est neuf ;
  • soit selon la part de dépenses jugées indispensables à la réalisation des aménagements vélos/piétons s’il s’agit de l’aménagement d’un ouvrage existant (type encorbellement).

Pour les projets réalisés en tout ou partie dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), le taux d’aide maximal est porté à 25% en secteur dense et à 60% partout ailleurs. Ce bonus n’est pas applicable à l’outre-mer.

Oui, un même projet d’infrastructure peut tout à fait bénéficier de financements issus du Fonds mobilités active – aménagements cyclables et du Fonds européen de développement régional (FEDER) ou du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).

Oui, les travaux sur les véloroutes sont éligibles.

Cependant, le potentiel local d’utilisation pour des déplacements à vélo du quotidien de l’aménagement financé doit être présenté dans le dossier.

Le taux de participation minimal de droit commun de la collectivité ou du groupement de collectivités est de 20% du total des financements apportés par des personnes publiques au projet. Ce taux est prévu à l'article L.1111-10 du code général des collectivités territoriales, au deuxième alinéa du III.

Ce taux minimal de participation s'entend du montant total des financements apportés par des personnes publiques sur la totalité du coût du projet (et non de la seule assiette éligible). Cela signifie qu'il est calculé hors apports privés.

Le seuil minimum de subvention est de 100 000 € hors taxe pour chaque projet, entendu comme une unité de programme ou d'itinéraire, de coût et de planning.

Pour rappel, un dossier ne peut comporter qu'un seul projet. Plusieurs sections d'un même itinéraire peuvent toutefois être considérées comme un seul et unique projet.

Il n'y a pas de seuil maximum prédéfini mais nous nous réservons la possibilité de plafonner les montants de subvention par porteur de projet.