Les émissions gazeuses liées au trafic aérien

Chaque année, la DGAC fournit une évaluation des émissions en France liées au transport aérien commercial et met à la disposition des acteurs intéressés un ensemble de fiches pour les émissions gazeuses des douze aéroports métropolitains les plus importants en passagers. L’objectif est d’aider ceux-ci à constituer les bilans des émissions carbonées liées aux mouvements d’avions, et plus généralement de fournir une information précise au public intéressé par cette question.

Les émissions gazeuses liées au trafic aérien - Données 2023

La DGAC très impliquée dans la lutte contre les nuisances liées à l’aviation réalise le calcul des émissions de CO₂ et polluants atmosphériques imputables à l’activité de l’aviation en France.
Elle utilise pour cela le calculateur TARMAAC, qui permet de quantifier les émissions selon le type d’avion, le type de moteur, la liaison (origine-destination), le temps de roulage, etc.

Ces travaux ont permis de réaliser le présent bilan et d’alimenter Ecocal, l’outil en ligne de la DGAC pour le calcul des émissions de CO₂ et gaz à effet de serre, avec lequel tout voyageur peut connaître les émissions liées à son vol

Quelques chiffres clés illustrent la part du trafic aérien dans les émissions de CO₂ en France et mettent en évidence les progrès continus du secteur en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre :

• Les émissions de CO₂ nettes du transport aérien commercial en France se sont élevées en 2023 de 21,2 millions de tonnes (Mt).
• Les émissions du transport aérien international (16,9 Mt de CO₂), qui ont représenté en 2023 79,7% du total France, sont en augmentation par rapport à 2022 (+17%) mais restent inférieures à celles de 2019 (-11%).
• Avec 4,3 Mt en 2023, la part du transport intérieur dans les émissions de CO₂ (20,3%) inclut une composante importante liée à la desserte de l’Outre-mer (2,7 Mt).
• Pour le trafic intérieur métropole, les émissions de CO₂ en 2023 (1,6 Mt) restent largement inférieures à celles de 2019 (-24%) et en décroissance par rapport à 2022 (-6%).
• En termes d’émissions unitaires, on constate  un retour depuis 2022/2023 à des valeurs proches de la tendance de long terme, y compris dans leur évolution annuelle : entre 2000 et 2023, le développement du trafic aérien s’est accompagné (hors crise sanitaire) d’une amélioration continue de son efficacité énergétique. L’émission unitaire nette de CO₂ est ainsi passée de 112,3 à 76,8 g de CO₂ par PKTeq (Passagers équivalents-Kilomètres-Transportés), en diminution de -31,3 %, soit une décroissance moyenne de -1,6% par an. On notera que cette tendance estimée avec TARMAAC intègre plusieurs facteurs contributifs, comme les évolutions de flotte, la hausse de l’emport moyen, la modification des réseaux d’exploitation ou l’utilisation de carburant aéronautique durable (SAF) issu de la biomasse (0,14Mt de CO₂ évité en 2023).