Publié le 07 février 2019
Le biomimétisme
Promu dans la stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable, le biomimétisme est une démarche consistant à « aller chercher son inspiration, pour une innovation durable, dans la nature, où l’on trouve des stratégies à la fois performantes, efficientes et résilientes pour synthétiser et dégrader des matériaux, se fixer ou se déplacer, stocker ou distribuer l'énergie, traiter l'information, organiser les réseaux et les échanges, et bien d'autres choses encore ».
Qu'est-ce que le biomimétisme ?
La démarche biomimétique est conceptualisée en trois principales étapes au niveau normatif international (norme ISO 18458 - Biomimétique : terminologie, concepts et méthodologie) :
- analyse de systèmes biologiques ;
- abstraction de ces systèmes en un modèle ;
- application du modèle à un développement technique ou organisationnel (produit, service) répondant à un besoin défini.
Autrement dit, le biomimétisme consiste à à s’inspirer des propriétés essentielles (par exemple des formes, compositions, processus, interactions) d’un ou plusieurs systèmes biologiques, pour mettre au point des procédés et des organisations permettant un développement durable des sociétés.
La démarche biomimétique est, par construction, pluridisciplinaire, à la frontière des sciences du vivant et des autres champs des savoirs et techniques.
Le bien-fondé d’une telle approche dans la perspective d’un développement durable repose essentiellement sur un double constat, constat des limites physiques de la planète Terre d’une part et de la capacité des systèmes naturels (dont l’adaptation est souvent reconnue comme un optimum intrinsèque) à répondre de manière soutenable à ces limites d’autre part.
Quel est le périmètre du biomimétisme ?
Le périmètre thématique (présenté ici de façon non exhaustive) regroupe :
- la valorisation du carbone renouvelable (comme la transformation du CO2 ou de la biomasse en molécules à haute valeur ajoutée et recyclables) ;
- la catalyse chimique soutenable à des fins industrielles (sans substances rares ou toxiques persistantes, à températures et pressions modérées) ;
- la conversion et le stockage des énergies solaire, éolienne ou hydrolienne (photosynthèse artificielle, exploitation des courants...) ;
- l’assemblage ou la synthèse écologique de matières pour la fabrication de matériaux aux propriétés fonctionnelles et performances environnementales élevées (production de céramiques inspirée de la nacre, procédés sol-gel d’élaboration du verre...) ;
- le développement de systèmes électroniques économes en énergie ;
- les pratiques agronomiques respectueuses de l’environnement inspirées du fonctionnement des écosystèmes.
Que fait le ministère en sa faveur ?
- le ministère organise et soutient des colloques scientifiques et des manifestations grand public ;
- il participe et soutient, des travaux de normalisation internationale sur la biomimétique ;
- il contribue à, et finance, des études à caractère scientifique ou stratégique (états de l’art, feuilles de route, travaux prospectifs...) ;
- il apporte un concours financier à, et valorise, des travaux de doctorat ;
- il contribue à la visibilité de certaines recherches.