Mieux prévenir et gérer les déchets textiles : Bérangère Couillard lance une grande consultation sur la feuille de route de la filière textile

Le Mercredi 28 septembre 2022

Les textiles (vêtements, chaussures…) font partie intégrante de notre quotidien. Pourtant, nous connaissons peu leurs impacts sur l’environnement. Chaque étape du cycle de vie d’un textile, depuis sa fabrication jusqu’à ce qu’il devienne déchet, a un impact considérable sur notre environnement : l’empreinte carbone du secteur du textile en France est équivalente à 6 fois les émissions de gaz à effet de transport aérien. La filière REP (Responsabilité élargie du producteur, ou filière « pollueur-payeur ») a pour objectif de développer l’économie circulaire des textiles. Pour engager la filière dans une dynamique d’économie circulaire et décarbonée, Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, lance une grande consultation auprès du public et des parties prenantes (entreprises, ONG, collectivités locales, associations de consommateurs et les acteurs du recyclage) tout au long du mois d'octobre.

Une filière REP effective, mais dont les performances plafonnent

En France, la filière REP (Responsabilité élargie du producteur) dédiée aux textiles (textiles, linge de maison et chaussures, « TLC ») permet de collecter 230 000 tonnes par an de textiles usagés. Elle soutient également l’activité de tri des textiles usagés, opérée notamment par des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Cependant, les performances plafonnent. La collecte des textiles usagés, qui atteint environ 35%, reste en effet à ce jour insuffisante, le reste rejoignant les ordures ménagères résiduelles pour être incinéré ou enfoui. La France reste également fortement dépendante à ce jour à l’export pour le recyclage et la réutilisation des textiles : en effet, plus de 80% des textiles collectés, une fois triés, sont exportés dans des pays tiers pour être réutilisés ou recyclés. Enfin, les incitations à l’éco-conception restent faibles.

Un projet de réforme ambitieux pour répondre aux enjeux de la filière et accélérer sa mutation vers l’économie circulaire

Face à ce constat une grande consultation du public et des parties prenantes (entreprises, ONG, collectivités locales, associations de consommateurs et les acteurs du recyclage) se tiendra tout au long du mois d'octobre, pour engager la filière dans une dynamique d’économie circulaire et décarbonée.

La feuille de route 2023-2028 mise en consultation vise à :

  • Prévoir des bonus pour les produits qui protègent la planète : conçus pour être plus durables, plus respectueux de l'environnement, et refabriqués à partir de textiles recyclés ;
  • Réduire le coût de la réparation des textiles pour qu'ils durent plus longtemps ;
  • Développer de nouvelles solutions de collecte des textiles usagés, notamment dans les petites villes et territoires ruraux, pour leur donner une deuxième vie ;
  • Financer le tri et la réparation des textiles pour leur donner une deuxième vie ;
  • Mettre en place une filière française de recyclage des textiles non réutilisables pour refabriquer des textiles sans épuiser nos ressources.

A l’issue de la consultation, le nouveau cahier des charges sera présenté et mis en place dès 2023 pour une durée de six ans.

Le secteur du textile est parmi l’une des industries les plus polluantes au monde. Cette industrie consomme de l’eau, de l’énergie et des pesticides, et émet énormément de carbone. Pour cela, je lance dès aujourd’hui une grande consultation d’un mois avec tous les acteurs du secteur, les éco-organismes, les ONG, les associations de consommateurs. Notre but c’est de définir, ensemble, la feuille de route [de l’économie circulaire] du textile en France pour les 6 prochaines années. Pour penser les textiles de demain : plus durables, mieux collectés, mieux recyclés. À l’issue de ces discussions, un arrêté fixant cette feuille de route sera signé début novembre pour une mise en application dès 2023.

Cliquez ci-dessous pour accéder au document « Mieux prévenir et gérer les déchets textiles : point sur la réforme de la filière REP des textiles »

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