Loi de 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis

Le Lundi 5 septembre 2022

La loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixe le statut de la copropriété des immeubles bâtis. Il s’agit de la loi fondatrice régissant le fonctionnement et l’organisation des copropriétés. Cette loi a traversé les décennies, en s’adaptant aux évolutions des besoins des copropriétaires. Ainsi, en cinquante ans, la loi du 10 juillet 1965 a connu une quarantaine de modifications législatives plus ou moins importantes dont les plus récentes sont issues des lois Alur (2014) et Elan (2018).

Objectifs de la loi

  • Formuler des définitions juridiques précises
  • Préciser le rôle des différents organes de la copropriété
  • Faciliter la gestion collective de l’immeuble
  • Garantir les droits de chaque copropriétaire
  • Permettre à la majorité, et pas seulement à l’unanimité, des copropriétaires de décider l’exécution de travaux d’amélioration

Publics concernés

  • Copropriétaires
  • Syndics professionnels ou bénévoles
  • Notaires
  • Locataires

Mesures phares

Apports principaux des lois Alur et Elan

En matière de copropriété, la loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) :

  • prévoit que les missions du syndic sont encadrées par un contrat conforme à un modèle type, qui comprend une partie forfaitaire (pour les actes de gestion courante) et une liste limitative de prestations particulières pouvant faire l’objet d’une rémunération supplémentaire ;
  • oblige le syndic à ouvrir un compte bancaire ou postal séparé au nom du syndicat (sauf si l'assemblée générale en décide autrement pour les plus petites copropriétés de moins de 15 lots) ;
  • abaisse les majorités applicables afin de faciliter la prise de décision en assemblée générale et la réalisation de travaux ;
  • impose au syndic de procéder à l'immatriculation de l’immeuble au registre des copropriétés, pour permettre aux pouvoirs publics d’améliorer leur connaissance de l’état des copropriétés et, le cas échéant, de mettre en œuvre des actions destinées à prévenir leurs difficultés ;
  • instaure, pour les immeubles à destination totale ou partielle d’habitation, un fonds de travaux qui permet le financement de travaux qui ne sont pas couverts par le budget prévisionnel ; il est alimenté par une cotisation annuelle dont le montant ne peut être inférieur à 5 % du budget prévisionnel voté chaque année.

La loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (Elan), votée en 2018, a également pour ambition d’améliorer le droit des copropriétés.

Pour cela, son article 215 habilite le gouvernement à prendre deux ordonnances afin de  rendre le droit de la copropriété plus accessible, plus lisible et plus simple. Il s’agit :
    

  • de regrouper et d’organiser l'ensemble des règles régissant le droit de la copropriété au sein d’un code relatif à la copropriété des immeubles bâtis, dans un délai de deux ans à compter du 23 novembre 2018 ;
  • de réformer à compter du 1er juin 2020 les règles applicables, afin d’améliorer la gestion des immeubles et à prévenir les contentieux.

Les articles 203 à 214 de la loi Elan modifient la loi du 10 juillet 1965 et prévoient notamment :

  • la possibilité d’une participation des copropriétaires à l’assemblée générale par visioconférence ou par tout autre moyen de communication électronique, afin de réduire l’absentéisme aux assemblées générales de copropriétaires ;
  • le renvoi à un décret pour préciser la liste minimale des documents devant figurer dans l’espace dématérialisé sécurisé de la copropriété (extranet copropriété) géré par le syndic ;
  • l’élargissement du dispositif de lutte contre les impayés de charges courantes aux dépenses de travaux ;
  • la mise en place de pénalités financières imputées sur les honoraires de base du syndic qui ne transmet pas les pièces demandées par le conseil syndical dans un délai d’un mois à compter de la demande.
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