Journée mondiale de la mer 2020 : pour des transports maritimes durables

Published on Wednesday 23 September 2020


Crédits : Laurent Mignaux / Terra

Pour cette édition 2020, la Journée mondiale de la mer met à l’honneur la transition du secteur des transports maritimes, clé de voûte des échanges commerciaux internationaux et vecteur d’emplois essentiels. Le thème de cette journée fait écho aux Objectifs de développement durable (ODD) énoncés par les Nations unies. L’occasion de faire un point d’étape sur la transition écologique amorcée depuis quelques années par les acteurs maritimes pour répondre aux défis du secteur, portés en partie par le ministère de la Mer, créé en juillet 2020.

Les transports maritimes, un socle de l’économie mondiale

Le transport maritime est le principal mode de transport de marchandises à l’échelle internationale. Face aux enjeux environnementaux et climatiques, le verdissement du secteur maritime est une problématique qui concerne tous les acteurs, dans toutes les filières.

80 % C'est la part du transport maritime dans le commerce mondial.

Dans le prolongement des Accords de Paris sur le climat, l’Organisation maritime internationale (OMI) a notamment fixé comme objectif de réduire de moitié les émissions de CO2 du secteur en 2050, avant de les éliminer totalement au cours de ce siècle. Cet objectif de décarbonation implique une transition énergétique et, plus largement, environnementale du secteur. Ce dernier est aussi engagé dans une réduction globale de son impact sur le milieu marin et la qualité de l’air.

Vers un transport maritime plus durable

Plusieurs actions ont été engagées pour accompagner le secteur des transports maritimes dans sa transition écologique :

  • la réduction des émissions atmosphériques (oxydes de soufre, d’azote, particules fines) et de CO2 par les navires ;
  • la lutte contre les rejets de polluants dans le milieu marin : déchets, hydrocarbures, eaux de lavage des laveurs de fumée (scrubbers), etc. ;
  • la limitation des pertes de conteneurs en mer ;
  • la lutte contre le transport d'espèces invasives par les ballasts ;
  • la lutte contre le bruit causé par les navires qui perturbe les cétacés, et la réduction de la vitesse des navires pour éviter les collisions.

Le ministère de la Mer est engagé en Europe et à l’OMI pour faire avancer ces dossiers. Il réunit régulièrement experts et chercheurs pour encourager l'innovation technologique et promouvoir les énergies renouvelables notamment par des mécanismes d'incitation financière.

« Parce que la France est un pays océanique, il est nécessaire de s’appuyer sur l’ensemble des compétences de l’État, dans leurs différences, pour répondre aux enjeux maritimes en matière d’environnement, d’économie, de rayonnement et d’influence maritime. La formation, la croissance, la souveraineté et la solidarité sont au cœur de la refondation du ministère de la Mer, première étape pour faire du XXIe siècle un siècle maritime. »

Annick Girardin, ministre de la Mer

Covid-19 : accompagner les gens de mer face à la crise

La Journée mondiale de la mer est aussi l’occasion de reconnaitre les gens de mer et de mettre en lumière l’importance de leurs métiers. Très fortement mobilisés depuis le début de la crise sanitaire, ces travailleurs essentiels contribuent au bon fonctionnement de la chaine logistique et permettent de fournir les marchandises et services indispensables aux populations. Cependant, en raison de la crise sanitaire, peu de ports permettent les relèves d'équipage et de nombreux marins n'ont pu quitter leur navire. Pour répondre à cet enjeu, la France a mis en place des mesures opérationnelles afin de faciliter les relèves d’équipage et permettre à ces marins de rentrer chez eux.

Annick Girardin, ministre de la Mer, a également appelé, lors d’un évènement organisé par l’Organisation des Nations unies, l’ensemble des États côtiers à identifier des ports sécurisés permettant d’organiser les relèves des marins. Elle s'apprête à déposer auprès de l’Organisation internationale du travail, l’OIT, avec le soutien du Portugal et de l’Espagne, un amendement à la convention du travail maritime qui permettra d’identifier précisément les situations anormales afin de faciliter les mouvements d’équipages.

Dans le cadre du volet maritime du Plan de relance, 200 millions d’euros sont mobilisables pour accompagner le verdissement des ports. Lieux privilégiés de réindustrialisation des territoires, leur renforcement économique dans une démarche environnementale exemplaire est nécessaire pour consolider la présence de la France dans les réseaux économiques et logistiques mondiaux. Cet accompagnement repose sur la diminution des émissions de polluants et sur le développement d’infrastructures et d’équipements en faveur de la transition énergétique.

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