Publié le 18 février 2025

Mis à jour le 21 février 2025

Restaurer la nature

Salamandre tachetée. Valérie Baron

Agir pour rétablir les écosystèmes terrestres et marins dégradés dans l’ensemble des États membres de l’Union européenne (UE), tel est l’objectif du règlement européen sur la restauration de la nature entré en vigueur le 18 août 2024.

Rétablir la bonne santé des écosystèmes

Le bon fonctionnement des écosystèmes est fondamental pour nous permettre de nous adapter au changement climatique et de l’atténuer, ainsi que pour garantir notre sécurité alimentaire et de production, et pour assurer notre santé.
En effet, seuls des écosystèmes en bon état peuvent contribuer  à résister aux aléas climatiques, comme les sécheresses ou les inondations, ou abaisser la température des villes. De la même façon, la bonne santé des écosystèmes est la condition pour qu’ils puissent participer à limiter le réchauffement climatique en absorbant une partie de nos émissions de gaz à effet de serre, comme c’est le cas des forêts, des tourbières et des zones humides, ou des prairies naturelles. Les écosystèmes en bon état peuvent produire les services dont nous avons besoin pour notre alimentation, pour purifier notre eau, l’air, pour contribuer à notre santé. Lorsque ce n’est plus le cas, ils ne peuvent plus le faire.
Rétablir la bonne santé des écosystèmes, c’est faire de la restauration écologique : ce n’est donc pas revenir en arrière, mais aider la nature à redevenir fonctionnelle lorsqu’elle ne l’est plus, ou à se renforcer pour le rester.

Première législation européenne sur la restauration de la nature

Le règlement sur la restauration de la nature, qui fixe des objectifs pour rétablir, restaurer une nature en bonne santé et fonctionnelle, constitue la première législation européenne sur le sujet. C’est une vision long terme à l’horizon 2050 (l’objectif final est d’avoir agi sur tous les écosystèmes dégradés de l’Union européenne d’ici 2050), avec une ambition progressive autour de cibles intermédiaires en 2030 et 2040.
Ce texte de loi a fait le choix de cibler tous les écosystèmes (qu’elle soit en ville, en mer, dans les rivières, dans les cultures agricoles, dans les forêts gérées, la nature est concernée), et de donner des objectifs de restauration écologique : il s’agir de protéger ce qui existe et d’agir pour ce qui est dégradé. 
Les États membres ont deux ans pour travailler et définir la manière dont ils vont agir pour atteindre les objectifs du texte. Cela sera détaillé dans un plan national « agir pour la nature » qui devra être rendu à la Commission européenne en septembre 2026. Une participation préalable du public est organisée sur le contenu de ce futur plan au printemps 2025.

4 vrai/faux pour mieux comprendre

N°1 : « Restaurer la nature, c’est revenir en arrière et la mettre sous cloche »
 
N°2 : « Le règlement sur la restauration de la nature interdit la pêche et la chasse »
 
N°3 : « Restaurer la biodiversité d’une forêt est inutile face au changement climatique »
 
N°4 : « Restaurer des rivières naturelles implique de détruire moulins et barrages »