Congrès français de l'UICN : Bérangère Couillard annonce plusieurs plans nationaux d'actions en faveur des espèces menacées

Le Mardi 11 octobre 2022

Dans le cadre des travaux de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France veut consacrer un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire métropolitain et en Outre-mer. Pour ces espèces, le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires met en place des plans d’actions, qui sont complémentaires au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. La Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie a ainsi annoncé 5 nouveaux plans nationaux d’action en faveur d’espèces de flore menacées et renouvelle un plan d’action en faveur d’une espèce d’oiseau menacé.

Les plans d’actions permettent d’organiser la connaissance et le suivi de ces espèces, de mobiliser et de coordonner les acteurs, et d’intégrer la protection de ces espèces dans les différentes politiques publiques. Co-construits par les acteurs locaux, ce sont des outils particulièrement adaptés aux différents enjeux du territoire. Ils visent ainsi à coordonner les actions de sauvegarde des espèces végétales et animales les plus vulnérables pour lesquelles la France a une responsabilité patrimoniale.

Le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires met en place cinq nouveaux plans nationaux d’actions : 

1.    Le plan national d’actions en faveur de la flore endémique de la vallée de la Seine Normande et de ses habitats, à horizon 2031, est focalisé sur trois espèces endémiques, caractéristiques des éboulis et pelouses calcaires, dont deux ont été évaluées en danger critique d’extinction lors de l’établissement de la liste rouge des espèces de la Flore vasculaire de France métropolitaine.

2.    Le plan national d’actions en faveur des végétations de bords d’étangs arrière-littoraux des Landes et de Gironde, à horizon 2030, vise la conservation et la restauration d’une richesse biologique fragilisée par des perturbations d’origine anthropiques. 

3.    Le plan national d’actions en faveur des espèces végétales au bord de l’extinction à l’île de La Réunion, à horizon 2030, cible dix espèces fortement menacées avec, pour une majorité d’entre elles, des effectifs très faibles estimés à moins de 50 individus répartis dans quelques populations souvent isolées.

4.    Le plan national d’actions en faveur des Euphorbes du littoral de La Réunion, à horizon 2024, concerne deux espèces endémiques de La Réunion, considérées respectivement en danger critique d’extinction et en danger d’extinction.
 
5.    Le plan national d’actions en faveur des espèces ligneuses des reliques de la bande adlittorale xérophile de La Réunion, à horizon 2025, s’attache à conserver plusieurs espèces d’arbres et d’arbustes vivant dans un même habitat le long de la côte ouest de l’île.  

Le renouvellement du plan national d’actions en faveur du Phragmite aquatique pour la période 2022-2031 entend poursuivre les efforts de sauvegarde de ce passereau classée comme « vulnérable » sur la liste rouge européenne de l’UICN avec une tendance au déclin. Le premier plan national d’actions 2010-2014 a permis de mieux connaître ses effectifs lors de la migration et d’identifier les principaux sites de stationnement de l’espèce. 

Le plan national d’action est un outil indispensable pour organiser la connaissance et le suivi d’espèces sensibles et pour mobiliser et coordonner les acteurs. La protection ne se fait pas uniquement en métropole mais aussi dans les territoires ultra-marins, et elle ne touche pas uniquement les espèces animales mais aussi les espèces végétales. La France poursuivra ses efforts en faveur de la protection et de la conservation des espèces menacées.

Revenir en haut de la page