Publié le 26 juillet 2023

Mis à jour le 19 juillet 2024

Feux de forêt en France

  • Mieux prévenir et sensibiliser aux risques

Image d'illustration
Christophe Cazeau / Terra

Décryptage des feux de forêt en France, des actions menées pour y faire face et des mesures pour sensibiliser les citoyens.

Prévention des feux de forêt

Feux de forêt et de végétation

Le risque feux de forêt

Un incendie est une combustion qui se développe sans contrôle, dans le temps et dans l’espace. On parle d’incendie de forêt dès le départ lorsqu’un boisement, un maquis ou une garrigue d’une superficie d’au moins un demi-hectare est touché par le feu. Il faut qu’une partie au moins des étages arbustifs et/ou arborés soit détruite par le feu.


Les autres incendies qui ne touchent que les formations subforestières de plus petites tailles (les landes, friches ou les espaces agricoles) sont regroupés sous le terme d’« incendies de végétation ».

Pour qu’il y ait inflammation et combustion, trois facteurs doivent être réunis, appelés « triangle du feu » :

  • Un combustible, qui peut être n’importe quel matériau pouvant brûler. Dans les forêts, les parties les plus facilement inflammables sont les éléments fins ou morts (les aiguilles, les feuilles, les brindilles, les herbes sèches, le bois mort) ;
  • Une source externe de chaleur (flamme ou étincelle) ;
  • Un comburant, l’oxygène, nécessaire pour alimenter le feu.
     

En France hexagonale, la foudre est l’unique cause naturelle de départ de feu et ne concerne en moyenne que moins de 10 % des départs.
Cela signifie que 9 feux sur 10 sont d’origine humaine, dont plus de 50 % sont provoqués par imprudence. De plus, il est important de noter qu’une majorité des feux se déclenchent à moins de 50 m des habitations.

Parmi les feux dont l'origine est connue, environ 20 % des incendies est volontaire, environ 15 % est causé par des accidents (voiture en feu le long d’une route, lignes électriques, voies ferrées, etc.), et enfin environ 55 % provient de négligences (jet de mégot, barbecue, travaux générant des étincelles, etc.).

Les feux ne sont donc pas une fatalité, nous pouvons les éviter en adoptant les bons réflexes. Chacun peut ainsi contribuer à sa sécurité et à la sécurité collective.

Pour contribuer à la prévention des incendies de forêt, voici quelques bons gestes à adopter :

  • Feux et barbecues : J'organise les barbecues chez moi, sur une terrasse et loin de la végétation.
  • Cigarettes et mégots : Je jette mes mégots dans un cendrier. Je ne fume pas en forêt. En période à risque d’incendie, il est désormais strictement interdit de fumer dans les bois et forêts ainsi qu’à leurs abords, en application de la loi du 10 juillet 2023 visant à renforcer la prévention et la lutte contre l'intensification et l'extension du risque incendie.
  • Travaux, bricolage : Je réalise mes travaux loin de la pelouse et des herbes sèches. Je prévois un moyen d’extinction (seau d’eau, extincteur) à portée de main en cas de départ de feu.
  • Stockage des combustibles : Je stocke les matériaux et produits inflammables (bois, bouteilles de gaz) dans un abri fermé, éloigné de mon habitation.

Il est également indispensable de se renseigner, par exemple, en consultant la météo des forêts pour connaître le niveau de danger de feux de forêt. Il peut y avoir des consignes et interdictions émises par les autorités locales ou les gestionnaires des espaces naturels.

Enfin, si je suis témoin d’un début d’incendie, je contacte immédiatement les services d'urgence en appelant en appelant le 112, le 18 ou le 114 (personnes malentendantes). Je reste à l'abri dans une habitation débroussaillée en attendant l'intervention des secours. La voiture n'est pas un abri sûr car elle pourrait brûler. Je reste informé de la situation et je me conforme aux consignes des secours ou de la mairie.

La prévention des incendies de forêt nous concerne tous. Nous pouvons tous contribuer à réduire les risques d'incendie et à protéger nos forêts et nos cadres de vie en suivant ces bonnes pratiques et en restant vigilants. Alors ayons les bons réflexes !

Si le climat n’est pas une cause directe d’incendie, il influe sur les conditions de déclenchement et de propagation des incendies.

En asséchant la végétation et en multipliant les vagues de chaleur, le changement climatique entraîne une augmentation du danger météorologique de feux de forêts.

Le changement climatique dont les effets sont déjà visibles sur la forêt (dépérissement, feux au nord de la Loire, augmentation du phénomène de feux de végétation, ...) va très probablement renforcer ce risque. 


Les études conduites par Météo-France, l’ONF et l’INRAE  concluent à une augmentation significative du risque prévisible d’incendie avec le changement climatique : 

  • d’un point de vue spatial :  extension du risque d’incendie vers l’ouest et le nord 
  • en termes de fréquences : les zones très sensibles pourraient couvrir plus de 35 % de la surface totale de la végétation d’ici à la fin du siècle selon le scénario ;
  • d’un point de vue temporel : allongement des saisons des feux (démarrage plus précoce et fin plus tardive), aussi bien en été qu’en fin d’hiver/début de printemps
     

La France est le quatrième pays européen le plus boisé avec 16,9 millions d’hectares de forêt sur son territoire métropolitain. L’importance de ses surfaces boisées la rend vulnérable au risque incendie de forêt, notamment en période estivale.

Historiquement, la moitié sud du pays est la plus touchée par les feux de forêt et de végétation. Toutefois, le changement climatique accroît le risque dans de nouvelles zones comme le nord-ouest de la France (Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Bretagne).

Aujourd’hui, tout le territoire national est concerné par le risque de feux. Lors de l’été 2022, près de 90 départements ont été concernés par un évènement significatif. La part de la surface brûlée en zone méditerranéenne était même inférieure à celle brûlée dans le sud-ouest de la France. Les feux dans les régions historiquement épargnées sont de plus en plus fréquents et gagnent en intensité.
 

Les feux de forêts peuvent émettre, lorsqu’ils sont importants et étendus, des quantités importantes de particules fines vers l’atmosphère et les panaches qui en résultent peuvent être transportés sur de grandes distances. 


Les panaches de fumée des feux de forêts sont constitués d’un ensemble de composés chimiques qui peuvent altérer la qualité de l’air. On y trouve des quantités importantes de particules fines, notamment de la matière organique et du carbone suie. Mais les feux émettent aussi des gaz, tels que le monoxyde de carbone ou des composés organiques volatils. Enfin, les forêts étant plus efficaces que d’autres écosystèmes dans la captation de polluants atmosphériques (dont métaux lourds, radionucléides, ...) issus de l’activité anthropique, ces polluants peuvent être relâchés dans l’atmosphère à l’occasion de feux de forêts. La composition des fumées peut varier en fonction des essences présentes dans la forêt.


Le danger varie selon le niveau et la durée d’exposition. 
 

Les actions du Gouvernement

En 2022, les feux ont détruit plus de 70 000 ha de forêt et végétation dans l’Hexagone, dont près de la moitié en Gironde et dans les Landes.
Après cette année d’une ampleur exceptionnelle, l’année 2023 a été caractérisée par un nombre de feux de forêt et de végétation 1,5 fois supérieur à la moyenne 2006-2021 mais une surface brûlée légèrement inférieure à la moyenne.  

Ces chiffres témoignent de l’engagement de l’ensemble des acteurs, notamment les sapeurs-pompiers et les sapeurs-forestiers, pour intervenir le plus tôt possible après la détection d’un départ de feu. Ils témoignent aussi de l’efficacité des moyens de lutte qui ont été augmentés dès 2023 et le seront encore en 2024. Ils témoignent enfin de l’enjeu de poursuivre les efforts engagés en matière de prévention des risques et d’acculturation de nos concitoyens, de faire connaître les bons réflexes qui permettent d’éviter les départs de feux de forêt et de végétation et, lorsqu’ils surviennent, de s’en protéger.

L’État mène une politique de prévention active qui articule gestion adaptée de la forêt, mais aussi de l’espace entre la forêt et les habitations, information du public et des usagers de la forêt, ainsi que surveillance et lutte contre les feux de forêt
Cette politique publique de prévention et de lutte repose sur un ensemble d’acteurs associant les services de l’Etat, notamment les préfets, les maires, les services de lutte, dont il faut saluer l’implication pour notre protection :

  • L’État informe sur le risque d’incendie de forêt et de végétation ;
  • Les maires tiennent compte de cette connaissance du risque pour l’aménagement et l’urbanisme, en limitant les constructions dans les zones où le danger pour les personnes et les biens est élevé (principalement aux interfaces entre la ville et la nature) ;
  • Sous l’autorité des préfets, la sécurité civile et les pompiers gèrent les crises, avec une stratégie visant à intervenir dans les 10 minutes qui suivent l’éclosion d’un feu ;
  • Avant le début de l’été, il est aussi essentiel de débroussailler autour de chez soi, c’est la première protection contre les feux de forêts.

Cette stratégie est donc un continuum d’actions au service de la sécurité collective.

En octobre 2022, le Président de la République avait annoncé la création d’une météo des forêts destinée à mieux informer les Français sur le risque de feux.

Annoncée par le Président de la République à la suite des incendies de l’été 2022, la météo des forêts, lancée en juin 2023, vise à mieux informer les Français sur le risque de feux.
 

De juin à septembre, tous les jours à 17h, Météo-France diffuse ce nouveau dispositif pour indiquer le niveau de danger de feux en France métropolitaine. Cette information est établie à partir des prévisions de plusieurs paramètres météorologiques qui influencent fortement le départ et la propagation des feux : pluie, humidité de l’air, température, force du vent et état de sécheresse de la végétation.

La météo des forêts n’informe pas sur les incendies en cours ou à venir, c’est un outil d’information et de prévention destiné au public. Son objectif est d’indiquer les zones dans lesquelles les conditions météorologiques peuvent aggraver le risque de feux et de rappeler les bons réflexes pour éviter les départs de feux.

La météo des forêts par départements est disponible chaque jour en fin d’après-midi sur le site meteofrance.com et l’application mobile de Météo France pour les deux prochains jours, sous la forme de deux cartes (l’une pour le lendemain, l’autre pour le surlendemain). Le niveau de danger sera précisé par département avec une échelle à 4 niveaux : faible (vert), modéré (jaune), élevé (orange) et très élevé (rouge).
 

9 feux sur 10 sont d’origine humaine, la prévention est donc essentielle pour éviter les feux.


Après l’été 2022, marqué par de nombreux et puissants incendies (70 000 ha brûlés), le président de la République avait annoncé en 2023 le renforcement de la prévention des feux de forêt et de végétation.


Plusieurs leviers sont déployés par le gouvernement : 

  • Le développement des connaissances et l’anticipation des phénomènes ; 
  • L’information de tous et la culture du risque ;
  • La maîtrise de l’urbanisation, pour éviter l’installation de nouvelles vies humaines dans les zones dangereuse.

S’agissant de l’information et la culture du risque, le Gouvernement a lancé, en 2023, une nouvelle campagne d’information sur les obligations légales de débroussaillement (OLD), ciblant en premier lieu les messages faisant connaître les OLD, expliquer leur intérêt et faire savoir quand et comment débroussailler, a participé à cette prévention. 
Cette campagne est complémentaire à campagne annuelle de prévention des feux de forêt, reconduit chaque année depuis 2018, ayant pour objectif de faire connaître les bons réflexes à adopter face au risque feu, tant pour veiller à ne pas en être la cause que pour s’en protéger. Cette campagne annuelle a été renforcée en 2023 par l’ajout d’un nouveau réflexe sur le stockage de combustibles et sa diffusion à la télévision à des heures de grande écoute.
Pour renforcer l’information du grand public sur le danger de feux de forêt et inviter chacun aux bons comportements, la météo des forêts a été lancée en juin 2023.

Cette sensibilisation sera encore renforcée au 1er janvier 2025 avec l’obligation d’informer les acquéreurs et les locataires sur le débroussaillement.

Une majorité de feux naissent à la frontière entre les massifs boisés et les zones urbanisées. C’est pourquoi l’une des mesures de prévention centrale est la maîtrise de l’urbanisation, en évitant l’installation de nouvelles vies humaines dans les zones les plus dangereuses. Il s’agit ainsi d’encadrer les activités pouvant générer des risques d’incendie ou les amplifier et de réguler l’urbanisation notamment aux interfaces entre la ville et la nature.
La loi n°2023-580 du 10 juillet 2023 renforce et facilite les outils pour maîtriser l’urbanisation, notamment en créant les « zones de danger ».

Face aux risques de feux de forêts, le Fonds Vert apporte également un soutien financier supplémentaire aux politiques et aux actions de prévention que mènent les collectivités territoriales. Les actions éligibles portent essentiellement sur l’amélioration de la protection des territoires situés à l’interface entre des massifs boisés ou végétalisés et des zones bâties, où naissent une majorité des feux. En 2023, plus de 450 projets ont été soutenus par l’État à hauteur de 30 M€.

Pendant la saison à risques, les préfets peuvent prendre des mesures de restrictions de façon à limiter les risques : 

  • l’accès et la circulation dans les bois, forêts, landes, garrigues peuvent être déconseillés, voire interdits, aux véhicules et aux piétons.
  • les barbecues, feux d’artifices ou tout emploi du feu peuvent être interdits.
  • les travaux agricoles et forestiers et les travaux pouvant générer des étincelles (broyeurs, débroussailleuses, tronçonneuses à moteur, disqueuses, postes à souder, etc.) peuvent être réglementés, voire interdits également.

Renseignez-vous auprès de votre préfecture avant d’organiser une randonnée ou de réaliser des travaux.

Ne pas respecter les consignes de prévention édictées par les autorités publiques expose à une amende de 4ᵉ classe d’un montant de 750 euros.
En cas d’incendie volontaire, comme en cas d’imprudence, si le feu entraîne la destruction ou la détérioration d'un bien ou met en danger les personnes, l’auteur encourt des sanctions comportant amendes financières, peines de prison, et dommages et intérêts.
 

La forêt joue un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique (séquestration du carbone, substitution à des énergies fossiles et à des matériaux plus énergivores, etc.) et dans la préservation de la biodiversité.

Le Gouvernement a décidé d’accompagner les propriétaires forestiers publics et privés à adapter les forêts menacées par le réchauffement et à renouveler les forêts sinistrées, dépérissantes ou très vulnérables. Il s’agit de reboiser avec des mélanges d’essences variées adaptées au climat futur et plus résilientes, en préservant les sols et la biodiversité.


La filière forêt-bois française constitue un élément clé des ambitions climatiques de la France grâce à la séquestration du carbone en forêt, à son stockage dans les produits bois et à la substitution d’énergies fossiles et de matériaux plus énergivores par des matériaux biosourcés. Elle joue ainsi un rôle majeur en matière d’atténuation du changement climatique. La forêt et la filière bois apportent de nombreux autres services : économiques (approvisionnement en bois d'entreprises de transformation et de production d'énergie, valeur ajoutée créée par l'industrie de transformation, emplois…), environnementaux (hébergement d'une biodiversité riche, préservation de la qualité de l'eau, paysages) et sociétaux (accueil du public, prévention contre les risques naturels, services récréatifs…). C’est dans ce constat que s’est inscrite la politique prioritaire du Gouvernement (PPG) « Planter un milliard d’arbres » annoncée par le Président de la République le 28 octobre 2022. Il s’agit d’un double objectif, planter 1 milliard d’arbres et renouveler 10% de la forêt française en 10 ans. Le 26 juillet 2023, le rapport « Objectif Forêt », a traduit cette orientation en un plan national de renouvellement forestier, qui a été remis au ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et à la secrétaire d’État à la Biodiversité auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. 


Pour en savoir plus : 


Un financement public est indispensable pour assurer le renouvellement forestier. Le plan de relance a constitué le premier pas avec le lancement de la mesure «  renouvellement forestier » soutenant les propriétaires forestiers qui investissent pour adapter leurs forêts au changement climatique ou pour améliorer leur contribution à l'atténuation de celui-ci. Le plan France Relance permet ainsi la plantation de 58 millions d’arbres et le renouvellement de plus de 46 628 hectares. Il a trouvé un relai au travers du programme interministériel France 2030 en 2023 puis d’un fonds pérenne qui a été conforté en loi de finance 2024. Ces financements s’avèrent indispensables pour inciter les propriétaires à agir, notamment dans le cas des peuplements sinistrés. A noter que le renouvellement forestier en forêt domaniale s’est traduit, dans le cadre du plan de relance, par une enveloppe de 60 millions d’euros dédiés à des opérations sylvicoles sur près de 10 693ha puis au travers de 40 M€ au titre de France 2030. 


La continuité apportée à l’aide au renouvellement forestier constitue la traduction concrète des travaux menés dans le cadre de la planification écologique dans l'objectif fixé de planter un milliard d'arbres et de renouveler 10 % de la surface forestière en 10 ans. 


Dans le cadre de cet objectif, le Président de la République a lancé l’opération "1 jeune, 1 arbre" en novembre 2023 dans le but de sensibiliser et mobiliser les jeunes générations autour des enjeux forestiers et de renouvellement forestier. A ce titre, plus de 100 nouvelles classes de collèges ont pu bénéficier de cette opération au cours de l’année scolaire 2023/2024, avant une montée en puissance du dispositif attendue au cours des années suivantes. 


En plantant des arbres, les jeunes contribuent à la régénération des écosystèmes, à la lutte contre la déforestation et à la capture du CO2 atmosphérique, tout en développant un lien direct avec la nature et en prenant conscience de leur rôle en tant que citoyens responsables.


Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large pour renforcer le dialogue forêt/société. 
 

Depuis 2001, la Commission européenne a mis en place le Mécanisme de protection civile de l’Union pour renforcer la coopération des pays-membres et ainsi améliorer la prévention, la préparation et la réaction aux catastrophes. Lorsqu’un pays, en Europe ou ailleurs, est dépassé dans ses capacités de réponse par l’ampleur d’une catastrophe, il peut demander une assistance via le mécanisme qui réunit l’ensemble des États-membres et 8 pays partenaires (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Islande, Monténégro, Macédoine-du-Nord, Norvège, Serbie et Turquie).

En 2022, des avions bombardiers d’eau en provenance d’Italie, de Grèce et de Suède sont intervenus en Gironde et dans le Morbihan. Sur le terrain, en appui des sapeurs-pompiers et des sapeurs-sauveteurs, 360 personnels allemands, autrichiens, polonais et roumains ont été mobilisés à Landiras (Gironde).

Depuis sa création en 2001, le Mécanisme de protection civile a répondu à plus de 600 demandes d’assistance, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union européenne.

Par ailleurs, dans le cadre d’accord bilatéraux, la France peut également engager ses moyens terrestres et aériens à l’étranger. Ainsi, en 2023, la France a envoyé plusieurs contingents pour prêter main forte aux Canadiens qui ont subi pendant plusieurs mois des feux d’une intensité et ampleur exceptionnels.

Enfin, afin de renforcer cette coopération internationale et plus particulièrement au sein de l’Union européenne, la France accueille depuis 2022 des détachements européens et les intègre directement au sein du dispositif national de lutte. Pour 2024, 6 pays de l’Union européenne se sont d’ores et déjà proposés pour intégrer le dispositif opérationnel français au cours de la période estivale de lutte contre les incendies de forêt entre le 15 juin et le 30 août.
 

La sécurité civile et l’ensemble des services d’incendies et de secours déploieront un dispositif spécifique pour les jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Plus particulièrement dédié au secours à personne dans le cadre de grands évènements, ce dispositif sera mis en place parallèlement à celui plus spécifiquement dédié aux feux de forêts et d’espaces naturels. L’ensemble des moyens de lutte contre les incendies déployé dans le cadre du dispositif nationale de lutte sera en mesure d’intervenir à proximité des sites olympiques en cas de danger d’incendie.