Réunion des pays membres de l'Alliance du nucléaire : le nucléaire pourrait fournir jusqu'à 150 GW de capacité électrique d'ici 2050 à l'Union européenne

Le Mardi 16 mai 2023

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a réuni ses homologues des pays membres de l’Alliance du nucléaire mardi 16 mai, à Paris, au ministère de la Transition énergétique.

Au total, 16 pays étaient représentés. Outre la France, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, l’Estonie, la Finlande, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et la Suède, mais aussi l’Italie avec le statut d'observateur, étaient représentés. Le Royaume Uni était présent en tant que pays invité. La Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, était également présente.

Créée à l’initiative de la France, l’Alliance du nucléaire a vocation à réunir tous les pays d’Europe souhaitant s’appuyer sur l’énergie nucléaire, aux côtés des renouvelables, pour mener à bien leur transition énergétique.
 
Après une première réunion à Stockholm le 28 février puis une deuxième à Bruxelles le 28 mars, en marge de Conseils énergie, les pays membres se sont retrouvés à Paris pour une matinée de travail. Les échanges se sont structurés autour de deux tables rondes : la première sur la manière de construire une chaîne d’approvisionnement nucléaire européenne indépendante ; la seconde sur les besoins que suppose la relance de l’industrie nucléaire européenne, en matière de compétences et d’innovation notamment.

A l’issue des échanges, les pays membres de l’Alliance du nucléaire ont signé une déclaration commune appelant à un plan d’action européen pour développer les coopérations autour du nucléaire, que ce soit en matière de compétences, d’innovation, de normes de sécurité, de démantèlement, de déchets notamment.  

Ils ont notamment estimé que, d’ici 2050, l’énergie nucléaire pourrait fournir jusqu’à 150 GW d’électricité, grâce à la poursuite d'exploitation des installations existantes en toute sûreté, la construction de 30 à 45 nouveaux grands réacteurs et le développement de petits réacteurs modulaires (SMR) dans l'UE. Cela représente environ 92 milliards d’euros pour le PIB de l’Europe. C’est également plus de 300 000 emplois directs et indirects créés d’ici 2050, dont 200 000 emplois qualifiés, et 450 000 recrutements d’ici 2050.

De son côté, le Royaume-Uni prévoit d’augmenter ses capacités de production nucléaire de 24 GW d’ici 2050.

Grâce à cette réunion, les participants ont envoyé un message clair sur l’importance du nucléaire dans la stratégie énergétique européenne, tant pour renforcer la souveraineté énergétique du continent que pour accélérer la décarbonation et atteindre nos objectifs climatiques. Ils ont insisté sur la nécessité de veiller à ce que l'Europe continue à réduire sa dépendance à l'égard de la Russie en ce qui concerne l'énergie nucléaire et à soutenir les efforts internationaux similaires, tels que ceux du G7, pour atteindre cet objectif.

Cette troisième réunion des pays membres de l’Alliance du nucléaire a permis de grandes avancées. A l’issue de nos échanges, nous avons décidé d’appeler, ensemble, à la mise en œuvre d’un plan d’action européen pour développer les coopérations autour du nucléaire, que ce soit en matière de compétences, d’innovation, de normes de sécurité, de démantèlement, de déchets notamment. Nous estimons aujourd’hui que l’énergie nucléaire peut fournir jusqu’à 150 GW d’électricité à l’Union européenne d’ici 2050, ce qui nécessite 30 à 45 nouveaux réacteurs de forte puissance, le développement de petits réacteurs modulaires et 450 000 recrutements. Nous nous mettons en ordre de bataille pour y parvenir. Au-delà des opportunités pour nos économies et nos emplois, cela contribuera à renforcer l’indépendance énergétique de notre continent et à atteindre nos objectifs climatiques, les plus ambitieux du monde.

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique
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