Réduction de l'impact environnemental du plastique : engagement des acteurs de la filière polystyrène

Le Mardi 17 mai 2022

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Crédits : Laurent Mignaux / Terra

Chaque année, ce sont 2,2 millions de tonnes d’emballages en plastique ménagers, industriels et commerciaux qui sont mis sur le marché en France. Le polystyrène (PS) représente à lui seul plus de 350 000 tonnes par an, soit 7% des matériaux plastiques utilisés tous secteurs confondus.

Chaque année, ce sont 2,2 millions de tonnes d’emballages en plastique ménagers, industriels et commerciaux qui sont mis sur le marché en France. Le polystyrène (PS) représente à lui seul plus de 350 000 tonnes par an, soit 7% des matériaux plastiques utilisés tous secteurs confondus. 

Les emballages en polystyrène ménagers restent à ce jour très faiblement recyclés (de l’ordre de 3 à 4%), et ce hors de France et seulement en boucle ouverte, c’est-à-dire pour un usage différent. Ils génèrent une pollution importante : les fragments de polystyrène sont en effet l’un des 10 déchets les plus retrouvés sur les plages et dans les fonds marins, aux côtés des mégots et des bouteilles en plastique entre autres. Cette situation freine l’atteinte des objectifs européens de recyclage et grève le bilan carbone du pays.

Face à cette problématique, les producteurs et utilisateurs de polystyrène ont décidé de prendre des engagements : l’Assemblée Nationale a en effet adopté une disposition visant à interdire les emballages en polystyrène d’ici 2025, à défaut de la mise en place d’une filière effective de recyclage. Le Sénat a précisé la mesure, en la ciblant sur les emballages en polystyrène non recyclables et dans l’incapacité d’intégrer une filière de recyclage. 

Dans ce contexte, les acteurs du secteur se sont engagés, à travers une charte d’engagement signée le 14 juin 2021, à réduire l’impact de leurs emballages sur l’environnement. L’objectif principal consiste à développer une nouvelle filière de recyclage capable de produire une matière recyclée avec retour au contact alimentaire, permettant le recyclage effectif de 100% des emballages en polystyrène collectés et triés en France en 2025. 

Les engagements pris par les signataires

Les signataires s’engagent au travers de la charte à :

  • Viser le recyclage de 100% des emballages en polystyrène collectés séparément et triés en France au plus tard en 2025, avec des pilotes et des usines opérationnelles dès 2023, portés par Michelin, Inéos et Total. 
  • Développer et produire une matière recyclée et recyclable (rPS) apte au contact alimentaire, et réutiliser jusqu’à 100% du polystyrène issu de la filière de recyclage et de collecte française des emballages pour les applications alimentaires. 
  • Examiner périodiquement et dès fin 2021 l’existence ou non de perspectives avec le comité des parties prenantes des signataires de la charte, afin de s’orienter le cas échéant vers un plan de sortie du polystyrène vers d’autres solutions d’emballages possédant une filière de réemploi ou de recyclage efficiente. 
  • Renforcer l’information des consommateurs sur le geste de tri.

Ces engagements s’inscrivent dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, votée en février 2020, qui a fixé l’objectif de tendre vers 100% de plastiques recyclés en 2025. 

En complément, le Gouvernement utilisera le levier réglementaire relatif à la filière REP emballages pour accompagner la mise en œuvre des engagements et développer l’incorporation de matière recyclée. La loi Anti gaspillage prévoit notamment qu’un arrêté fixe pour 2022 une pénalité applicable aux emballages plastiques qui ne peuvent intégrer une filière de recyclage.  

Dès cette année sera constitué au sein de la charte un comité des parties prenantes afin de partager l’avancement des travaux tout au long du processus et de favoriser l’atteinte des objectifs. Le ministère et l’ADEME y participeront. 

La problématique du polystyrène fait par ailleurs l’objet en ce moment même de discussions au sein du Pacte national sur les emballages plastiques. Engagés au sein du Pacte national sur les emballages plastiques, certains acteurs ont fait part de leur souhait de mettre fin à l’utilisation du polystyrène dans certains emballages. 

A cet égard, le ministère rappelle qu’il sera également nécessaire de développer la filière de recyclage du PET, qui est une des alternatives au polystyrène, pour les pots et les barquettes, et souhaite encourager sur ce sujet le développement d’initiatives collectives similaires à celle de la charte pour le polystyrène.

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