Publié le 07 septembre 2025

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Suites de l’incendie de Ribaute : Agnès PANNIER RUNACHER apporte son soutien aux élus et aux acteur locaux et mobilise son ministère sur la sécurisation des zones incendiées et la préparation de l’avenir

Le feu de Ribaute du 5 août dernier, avec 17 000 hectares parcourus en moins de deux jours, restera un incendie exceptionnel par son ampleur et les dégâts engendrés, marquant considérablement le territoire des Corbières et les 17 communes concernées. Les forêts n’ont pas été épargnées avec près de 3 350 hectares entièrement brûlés, dont 82% de forêts appartenant à des propriétaires privés.

Pendant les évènements, les services de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de l’Aude et de l’Office national des Forêts (ONF) ont travaillé en étroite collaboration avec les services de secours en fournissant un appui opérationnel au commandant des opérations, en multipliant les patrouilles de surveillance pour éviter de nouveaux départs de feu et en apportant leur expertise aux enquêtes de recherche des causes et des circonstances de l’incendie.

La priorité est désormais de sécuriser l’accès aux massifs brûlés qui reste à ce jour interdit. Les agents de protection de la forêt méditerranéenne de l’ONF de l’Aude, jusqu’alors mobilisés sur les patrouilles de surveillance et d’intervention en période de danger feu de forêt, vont être déployés pour mettre en sécurité le réseau de pistes forestières au sein des massifs incendiés, en lien avec le service départemental d’incendie et de secours et les élus.

L’heure est également à l’évaluation des dégâts et des conséquences de cet incendie. Deux expertises flash sont attendues avant mi-septembre :

-    Un retour d’expérience sur le comportement de la végétation et des bâtiments afin d’évaluer précisément le bâti touché, les pratiques de protection qui ont permis de protéger les biens (débroussaillement réalisé en prévention…) afin d’en tirer les leçons pour renforcer les mesures de prévention les plus efficaces pour l’avenir ;  
-    Un diagnostic des conséquences de l’incendie pouvant amplifier les risques d’érosion, de ruissellement et d’inondation générés par la disparition du couvert végétal, afin de prendre les mesures de protection face à ces risques.

Afin d’agir au mieux dans les mois et années à venir, et afin de reconstituer la forêt brûlée et augmenter sa résilience face aux aléas climatiques et aux feux de forêts et de végétation, Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, a demandé à l’ONF :

-    De réaliser d’ici fin septembre une première estimation des volumes de bois brulés sur l’ensemble du périmètre touché, qui permettra, avec l’appui du Centre National de la Propriété Forestière (CNPF), d’identifier les types d’intervention à prioriser, en les géolocalisant et en prenant en compte l’ensemble des enjeux au premier rang desquels le risque d’érosion des sols ; 
-    D’établir d’ici la fin de l’année, une analyse de l’efficacité des équipements de défense des forêts contre les incendies (DFCI) et des besoins d’équipements supplémentaires.

Les résultats de ces expertises conduites seront partagés, sous l’égide du préfet, avec les maires des 17 communes sinistrées et les acteurs du territoire.

Agnès PANNIER-RUNACHER a ainsi décidé de redéployer en urgence vers ce territoire près de 500 000 euros de moyens dédiés à la défense des forêts contre les incendies et de renforcer les moyens du CNPF au niveau local afin que ce dernier dispose des moyens nécessaires à l’animation et la mobilisation des propriétaires privés concernés.

Dans le domaine de l’habitat et de l’aménagement, des moyens seront mis à disposition sur le fonds vert (210 000 euros) d’ici la fin de l’année pour lancer les premiers chantiers urgents relatifs à la frange urbanisée touchée par l’incendie.

Enfin, pour accompagner les élus et les acteurs locaux, durement touchés par cet évènement, dans leur volonté de reconstruire un territoire plus résilient, une mission d’appui au préfet de l’Aude pour l’élaboration de ce plan de résilience territoriale a été confiée par le Premier ministre à l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) et au Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER). Cette mission devra rendre ses conclusions d’ici la fin de l’année. Elle sera menée en étroite concertation avec les acteurs locaux, en particulier les collectivités territoriales et les professionnels. Elle doit permettre d’identifier des solutions qui permettront de penser l’aménagement futur du territoire des Corbières sur l’ensemble des volets concernés (urbanisme, agriculture, forêt, prévention des risques, environnement), en précisant les actions à mettre en œuvre, ainsi que leur calendrier et les besoins de financement associés, afin de faire renaître un territoire plus résilient face au changement climatique tout en préservant son économie et ses richesses patrimoniales, environnementales et paysagères.