Publié le 18 octobre 2024

Mis à jour le 24 octobre 2024

Les ministres Agnès Pannier-Runacher, Fabrice Loher et Olga Givernet communiquent la décision de l’État, en réponse au débat public « la mer en débat »

  • Communiqué de presse

Les ministres Agnès PANNIER-RUNACHER, Fabrice LOHER et Olga GIVERNET ont présenté la planification maritime à la suite du débat public « la mer en débat ». Il s’agit d’une décision de l’Etat pour répondre, grâce à une planification maritime cohérente et concertée, à l’ensemble des enjeux relatifs à la mer et aux activités qui lui sont liées, dont la pêche et l’aquaculture. Cette décision planifie notamment le développement de l’éolien en mer, en prévoyant en particulier le lancement du dixième appel d’offres portant sur l’installation de parcs éoliens en mer (AO10), ainsi que le développement des zones de protection forte pour la biodiversité en mer.

Le débat public « La mer en débat » s’est déroulé simultanément sur les quatre façades maritimes de l’hexagone, entre le 20 novembre 2023 et le 26 avril 2024, et a mobilisé plus de 21 000 personnes, de 375 évènements. Organisé sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), ce débat a constitué un moment démocratique inédit, qui a permis d’évoquer l’ensemble des enjeux d’avenir liés à la mer et aux océans. L’Etat et RTE, en tant que maîtres d’ouvrage, y ont participé et apporté au public de nombreuses informations.

Ce débat a été suivi d’une importante concertation territoriale à l’échelle des façades maritimes, sous l’égide des préfets coordonnateurs, pour en partager les enseignements avec les élus et l’ensemble des acteurs concernés. Ce dialogue a permis de coconstruire la réponse de l’Etat au débat public en transparence et en concertation.

Les ministres ont ainsi adopté une décision ambitieuse. Celle-ci comporte notamment les secteurs d’étude pour le développement des zones de protection forte de la biodiversité en mer, afin de couvrir, à l’horizon 2030, 10 % de l’espace maritime français, conformément aux engagements pris dans la stratégie nationale pour la biodiversité. A partir des enseignements du débat, cette décision comprend également la cartographie des zones prioritaires pour le développement de l’éolien en mer à l’horizon de 10 ans et de 2050.  Elle transpose ainsi les objectifs ambitieux et la méthode de concertation prévus par la stratégie nationale pour la mer et le littoral.

Cette cartographie permettra le lancement dans les prochains mois du dixième appel d’offres portant sur l’installation de parcs éoliens en mer (AO10) pour une puissance totale de 8 à 10 GW avec l’objectif d’une attribution à l’automne 2026. Des études en mer seront menées par l’Etat sur ces zones dès cet automne. Cet appel d’offres doit permettre d’atteindre l’objectif de 18 GW en service en 2035. Il s’agit d’une étape importante dans l’atteinte de la neutralité carbone et du renforcement de la souveraineté énergétique de la France, qui contribuera, par ses retombées industrielles et fiscales, au développement des activités et de l’emploi maritimes. L’AO10 intègrera notamment les travaux menés à la suite du règlement européen pour une industrie « zéro net » - Net Zero Industrial Act (NZIA) – permettant de soutenir une industrie européenne résiliente et sûre, dotée de normes sociales vertueuses et conformes à nos exigences européennes.

Cette décision s’accompagne d’un rapport détaillé de réponse (https://www.mer.gouv.fr/la-mer-en-debat) adressé par le Gouvernement et RTE à la CNDP, qui répond aux recommandations et questions et détaille les enseignements que l’État et RTE tirent du débat.

Cette décision marque une étape importante du cycle de planification maritime, qui se poursuivra par la mise à jour des documents stratégiques de façade, qui feront l’objet de nouvelles concertations locales, avant leur approbation prévue à l’été 2025. 

Les ministres annoncent également ce jour les lauréats retenus pour la deuxième relève de l’appel à projet de recherche de l’Observatoire de l’éolien en mer, avec 5 nouveaux projets lauréats pour un total de 4,8 millions d’euros. Ces projets concernent notamment les interactions entre l’éolien en mer et divers compartiments de la biodiversité (mammifères marins, écosystèmes pélagiques et benthiques…).

« Les scientifiques nous le disent, les énergies renouvelables sont indispensables pour atteindre la neutralité carbone en 2050. L’éolien en mer y joue évidemment un rôle important. Comme l’a rappelé le président de la République aux Assises de la mer en novembre dernier, nous nous sommes fixé l’objectif d’atteindre 45 GW d’éolien en mer en 2050 : cette nouvelle étape du débat public y participe. Je salue la forte mobilisation des citoyens et des acteurs locaux autour de ce débat, qui a permis de donner la visibilité à tous les aspects de la planification de l’éolien en mer, y compris ceux - cruciaux - de la préservation des milieux marins. Cet exercice a permis d’identifier des zones sur nos différentes façades maritimes pour attribuer environ 15 GW dans les 10 prochaines années : il va permettre de passer un cap pour la décarbonation de notre mix énergétique dans les années à venir. »

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques

« La transparence et la concertation avec l’ensemble des acteurs sont les principes directeurs de la planification maritime. Cette méthode nous permet aujourd’hui de présenter une réponse ambitieuse à la consultation publique débutée l’an passé. Cette planification nous permet de concilier les quatre priorités de la stratégie nationale pour la mer et le littoral : la transition énergétique, le développement de notre économie maritime, la préservation de l’environnement marin et un traitement équitable des parties prenantes. »

Fabrice LOHER, ministre délégué chargé de la Mer et de la Pêche

« L’éolien en mer est une pièce maîtresse de notre stratégie énergétique, qui devra apporter 20 % de notre production électrique en 2050. Cette planification est cruciale pour concrétiser nos ambitions, qui seront détaillées dans la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie. Les zones identifiées permettront de lancer, dans les prochains mois, un nouvel appel d’offres pour l’éolien offshore, touchant toutes les façades maritimes françaises. Ces initiatives offrent une visibilité précieuse pour la filière des énergies renouvelables et l’ensemble de l’industrie qui l’accompagne, générant ainsi de nombreux emplois locaux. »

Olga GIVERNET, ministre déléguée chargée de l’Energie

Dossier de presse : Présentation principales orientations de la planification maritime

Pour en savoir plus :

- Consulter la décision interministérielle et le rapport en réponse de l’Etat au débat public « la mer en débat » : https://www.mer.gouv.fr/la-mer-en-debat

- Ressources documentaires relatives à l’éolien en mer et la planification maritime : https://www.eoliennesenmer.fr/planification-et-participation-du-public