Publié le 14 octobre 2024
Mis à jour le 15 octobre 2024
Journée nationale de la qualité de l'air 2024
Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, salue l’adoption de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air, et souligne les bon résultats obtenus ces dernières années. En 2023, la qualité de l’air s’est améliorée en France, mais elle reste un enjeu de santé publique.
Lors de cette journée, le ministère publie le bilan de la qualité de l’air extérieur en 2023, avec une infographie des indicateurs clés. Les actions menées visent à atteindre de nouveaux objectifs fixés par la directive européenne pour 2030.
- La qualité de l’air poursuit son amélioration en 2023, malgré des épisodes de pollution et quelques agglomérations en dépassement des normes de qualité de l’air
Entre 2000 et 2023, les émissions et concentrations moyennes des principaux polluants ont baissé : NOx (-64%), PM10 (-49%), PM2.5 (-56%) et SO2 (-87%). Toutefois, des dépassements des normes de NO2 et PM10 persistent, notamment à Paris et Lyon, bien que la situation s’améliore drastiquement depuis 2018. L’ozone (O3) est le seul polluant dont les concentrations annuelles ont augmenté depuis 2000.
Episodes de pollution en 2023
Trois épisodes nationaux de pollution aux PM10 ont eu lieu en février, mars et septembre 2023, en partie dus à des poussières sahariennes. Deux épisodes d'ozone d’envergure nationale ont également été observés en juin et septembre
2. La ministre salue l’adoption de la nouvelle directive qualité de l’air ambiant ce jour, qui fixe des normes réglementaires de qualité de l’air ambitieuses pour 2030
Adoptée ce jour, cette directive fixe de nouveaux objectifs à atteindre d’ici 2030. Les valeurs limites des polluants (NO2, PM10, PM2.5) seront alignées avec les recommandations de l’OMS d’ici 2050. En France, des actions supplémentaires seront nécessaires pour respecter ces nouvelles normes dans certaines zones.
Les États membres devront intensifier leur surveillance, avec davantage de stations de mesure, notamment dans les zones urbaines. La modélisation de la qualité de l’air sera renforcée et harmonisée à travers l’Europe. La France dispose déjà d’un dispositif robuste et étendu de suivi des polluants et suit d’ores et déjà des polluants dont la surveillance deviendra obligatoire avec la directive révisée (particules ultrafines, …), qui anticipe, pour l’essentiel, les exigences de la nouvelle directive.
3. La ministre poursuit et accélère les efforts engagés pour lutter contre les pollutions atmosphériques
Les stratégies et plans d’action de l’Etat s’accélèrent depuis plusieurs années pour agir sur la réduction des émissions et de la concentration de polluants dans l’air extérieur, au niveau national et au niveau local (et en particulier dans les zones les plus dégradées, visées dans les contentieux).
Déploiement des zones à faibles émissions (ZFE)
L’État soutient, en partenariat avec les collectivités, le développement des ZFE pour réduire la pollution. Les grandes villes de plus de 150 000 habitants doivent mettre en place une ZFE avant 2025, mais seules Paris et Lyon sont obligées de limiter les véhicules Crit’air 3 à partir de 2025. Les collectivités bénéficient d’un soutien pour promouvoir les mobilités douces et décider des restrictions de circulation en fonction de leurs enjeux. Une campagne de sensibilisation nationale « Changeons d’air, changeons de mobilité » a été lancée, ainsi qu’un portail national, mieuxrespirerenville.gouv.fr, rassemblant toutes les informations sur les ZFE.
Mesures pour réduire les émissions de l’industrie
L’application de la directive européenne sur les émissions industrielles est priorisée, notamment pour les installations les plus polluantes. Les contrôles des émissions dans les zones sensibles à la qualité de l’air sont renforcés, dans le cadre du plan national de réduction des émissions de polluants.
« La qualité de l'air est un enjeu de santé publique majeur. Si les récentes évolutions montrent des signes encourageants, nous ne devons en aucun cas relâcher nos efforts collectifs. L'État et les collectivités ont la responsabilité de continuer à agir fermement et de manière concertée pour améliorer la situation. Chaque geste compte, et ensemble, nous devons poursuivre cette dynamique positive pour garantir à tous un air plus sain. »