Publié le 13 septembre 2024

Mis à jour le 14 novembre 2024

Temps de lecture : 3 minutes

Feuille de route 2024 – 2034 | Prévention et réduction de l’antibiorésistance, lutte contre la résistance aux antimicrobiens

  • Antibioresistance

Le gouvernement a souhaité intensifier la politique de maîtrise de l’antibiorésistance en lançant en novembre 2016 un programme interministériel de maîtrise de l’antibiorésistance. Suite à une consultation publique en novembre 2023, ce programme a été actualisé en septembre 2024, avec une nouvelle feuille de route interministérielle d’une durée de 10 ans.

Les antibiotiques sont des médicaments essentiels dont l’efficacité doit être préservée. Leur usage abusif et inapproprié favorise l'antibiorésistance, qui rend les antibiotiques moins actifs voire inefficaces. L’environnement joue un rôle dans la propagation de l’antibiorésistance : les antibiotiques et les bactéries résistantes sont notamment retrouvés dans les milieux aquatiques et dans les sols ; certains polluants de l’environnement, tels que les biocides ou des éléments traces métalliques (plomb, mercure, cadmium, zinc…) favorisent l’émergence de résistances aux antibiotiques.

L'approche interdisciplinaire « Une seule santé »

La lutte contre l’antibiorésistance nécessite donc la mise en œuvre d’une approche interdisciplinaire «Une seule santé», permettant d’associer les mesures pour la santé humaine et animale à des mesures de préservation de l’environnement et des écosystèmes. Cette approche appliquée à l’antibiorésistance part du principe que la résistance des bactéries aux antibiotiques est une problématique intersectorielle et multidisciplinaire qu’on ne résoudra pas en l’abordant uniquement sous l’angle sanitaire.

Des plans nationaux pour lutter contre l’antibiorésistance

La France s’engage depuis les années 2000 dans la lutte contre l’antibiorésistance à travers plusieurs plans nationaux. Le Gouvernement a souhaité en 2016 intensifier la politique de lutte de l’antibiorésistance menée depuis les années 2000, en adoptant une feuille de route de maîtrise de l'antibiorésistance composée de 13 mesures phares, visant à diminuer la consommation d’antibiotiques et à réduire les conséquences sanitaires et environnementales de l’antibiorésistance.

Le 5 mai 2021, les sept ministères impliqués ont saisi leurs corps d’inspection (CGAAER, CGEDD, IGAE, IGAS, IGESR et IGF) pour évaluer la feuille de route en vue de préparer son actualisation sur une période décennale avec une vision stratégique et ambitieuse visant à renforcer l’approche « Une seule santé ». La mission a transmis son rapport en mai 2022. Des avancées importantes sont rapportées, mais il est souligné qu’il reste des progrès à faire pour amplifier les actions transversales.

C’est toute l’ambition de la nouvelle feuille de route 2024-2034 intitulée « prévention et réduction de l’antibiorésistance, lutte contre la résistance aux antimicrobiens », publiée en septembre 2024.  

La feuille de route interministérielle 2024 - 2034

Cette feuille de route ambitieuse à 10 ans accorde une place particulière au volet environnemental, appelé à être renforcé.

Une feuille de route articulée en 5 volets, déclinés en 17 objectifs stratégiques

  1. Engager chacun des acteurs et développer une stratégie pérenne de sensibilisation, formation, communication.
  2. Développer la recherche pour une meilleure compréhension des mécanismes
  3. Renforcer la coordination des outils de surveillance intégrée.
  4. Préserver l’arsenal des produits existants, optimiser son utilisation et développer des innovations pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens.
  5. Travailler, avec l’équipe France, au rayonnement international de la France. 
Consulter la feuille de route