Publié le 26 juin 2017

Mis à jour le 17 septembre 2024

Biosurveillance

  • Risques chroniques à l'échelle d'un territoire ou d'une population

La connaissance des expositions de la population aux substances chimiques et autres polluants de l'environnement est essentielle pour évaluer les risques sanitaires possiblement encourus et mais aussi pour suivre l'efficacité des politiques publiques visant à les réduire.

Les populations sont en contact permanent avec ces substances qui sont présentes dans l'alimentation, les objets du quotidien, l'air, les sols ou encore les eaux. Aussi, il est très difficile d'évaluer de façon précise l'exposition de la population aux substances chimiques par leur seule mesure dans les différents milieux.

La biosurveillance consiste en la surveillance des niveaux d'imprégnation des populations aux substances chimiques et autres polluants divers issus de l'environnement et de l'alimentation. Elle est réalisée grâce au dosage de biomarqueurs (substances ou métabolites) dans des matrices biologiques (sang, urine, cheveux, lait maternel, etc.) et permet ainsi de disposer d'une estimation de l'exposition interne des individus aux substances chimiques et contaminants de l'environnement, toutes sources et voies d'exposition confondues. Couplée au recueil d'autres données (consommations alimentaires, modes de vie...), elle permet de contribuer à identifier les déterminants des expositions.

Afin de réduire les expositions des populations et ainsi de prévenir les risques pouvant en découler, la biosurveillance contribue à orienter les politiques incitatives et la réglementation en matière d'usages des substances chimiques, et à évaluer leurs impacts.

La stratégie nationale de biosurveillance (SNBS)

La stratégie nationale de biosurveillance (SNBS) adoptée en février 2024 explicite ces éléments en fixant trois objectifs :

  • Décrire l'exposition des populations et suivre son évolution dans le temps et l'espace ;
  • Contribuer à mieux comprendre les liens entre expositions et pathologies ;
  • Évaluer les risques, au regard des expositions, en vue d'une gestion efficace.

Cette stratégie est portée conjointement par les agences sanitaires, Santé publique France et l'Anses, ainsi que par les ministères chargés de la santé, du travail, de l'environnement, de l'agriculture, de la recherche et des outre-mer. Elle instaure un cadre interministériel pour porter les priorités de santé publique et environnementale en matière de biosurveillance. Ces priorités sont également portées au niveau européen notamment dans le cadre du partenariat PARC (European Partnership for the Assessment of Risk from Chemicals).