Lancement du 1er chantier de la planification écologique, consacré à la gestion de l'eau

Le Jeudi 29 septembre 2022

M. Christophe BÉCHU, ministre de le Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Mme Bérangère COUILLARD, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de l'Écologie, en présence de Mme Agnès FIRMIN LE BODO, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé ont lancé à Marseille, le jeudi 29 septembre le premier chantier de la planification écologique, consacré à la gestion de l’eau.

L’exercice de planification a été annoncé par la Première ministre, Elisabeth BORNE, il y a un mois lors des Rencontres des Entrepreneurs de France. Il doit nous permettre de planifier les actions dont nous avons besoin pour accélérer la transition écologique et nous adapter efficacement aux conséquences du changement climatique.

Cette année, la France a vu plus que jamais les conséquences du changement climatique sur nos usages de l’eau. Touchée par une période de sécheresse intense et prolongée, au cours de laquelle 93 départements ont été contraints d’adopter des restrictions d’eau et 75 départements ont subi des situations de crise, elle a pris conscience de la nécessité d’agir plus vite pour mieux gérer cette ressource et limiter les effets du changement climatique sur notre vie quotidienne, les activités économiques, agricoles et les milieux naturels.

La gestion de l’eau est donc un chantier majeur de la planification écologique. C’est pourquoi ce sont les ministres chargés de la transition écologique, de la biodiversité et de la santé, en présence du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, qui se sont mobilisés ce jour, dans les Bouches-du-Rhône. Ils lancent un exercice de planification qui permettra d’accélérer la mise en œuvre d’actions concrètes et quantifiables pour une gestion de l’eau plus résiliente et plus sobre. Cette accélération est nécessaire pour adapter la gestion de l’eau au changement climatique actuel et à venir, et atteindre l’objectif de baisse de prélèvements de 10 % d’ici 2025 et 25 % d’ici 2035.

Les travaux se concentreront autour des grands enjeux de la gestion de l’eau :

  • La sobriété et le partage de la ressource entre les différents usages, agricoles, industriels, et bien sûr eau potable, tout en innovant pour davantage mobiliser les eaux non conventionnelles (eaux usées notamment).
  • La sécurisation de l’accès de tous à une eau potable de qualité (résilience de la distribution d’eau y compris en cas de crise, qualité de l’eau potable, tarification incitative et solidaire, lutte contre les fuites).
  • La préservation et la restauration des écosystèmes (zones humides, préservation des milieux aquatiques).
  • La lutte contre l’imperméabilisation et la prévention des inondations.

Les ministres ont ainsi déjà échangé longuement avec le président du comité national de l’eau et les présidents de comité de bassin. Le chantier lancé aujourd’hui associera largement toutes les forces vives intéressées à la gestion de la ressource en eau, et notamment les représentants de l’agriculture et de l’industrie, et les associations de protection de l’environnement.
 

Le lancement du 1er chantier de la planification écologique annoncé par la Première ministre, Elisabeth BORNE, consacré à la gestion de l’eau, est la première étape d’une démarche nouvelle. Les objectifs sont clairs mais nous devons maintenant accélérer notre action pour les atteindre. Nous allons associer les acteurs de la gestion de la ressource en eau et construire ensemble une liste d’actions concrètes que nous présenterons début 2023. Ce changement de paradigme nous permettra d’améliorer nos capacités d’anticipation pour limiter les conflits d’usage, et d’organiser collectivement l’effort de sobriété. a

M. Christophe BÉCHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Bien que la politique de l’eau soit structurée, organisée et fortement outillée, j’ai pu constater, durant cette sécheresse historique, que nous devions aller plus loin pour être à la hauteur face au dérèglement climatique. Le diagnostic est sans appel : on évalue à 81 % l’effondrement des espèces d’eau douce, trop de territoires sont en déficit, des nappes sont contaminées. Nous devons donc agir, accélérer de manière coordonnée, c’est l’objectif de ce chantier

Mme Bérangère COUILLARD, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de l'Écologie,

L’eau est un élément vital pour notre santé mais aussi pour notre environnement. Au moment où nous souhaitons que les politiques de santé, les politiques environnementales et les politiques agricoles s’articulent entre elles afin d’envisager au mieux la santé globale, le sujet de l’eau et sa raréfaction nous oblige à agir. Préserver et optimiser cette ressource précieuse tout en garantissant la qualité de l’eau potable à destination de la consommation humaine est notre objectif.

Mme Agnès FIRMIN LE BODO, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé
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