Bison futé fait peau neuve !

Le Lundi 14 novembre 2022

Nouveau logo Bison futé
Crédits : DICOM

Après 45 ans d’existence, Bison futé, le service d’information routière bien connu de tous les français fait peau neuve et adopte une nouvelle identité graphique plus moderne. Découvrez le nouveau logo et les coulisses de sa réalisation.

Un tournant visuel

Hugo Vanmalle, graphiste à la direction de la communication du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires à l’origine du logo, décrypte les symboles du nouveau design.

L’histoire de Bison futé

Au fil des années et des avancées technologiques, Bison Futé s’est imposé comme l’emblème de l’information routière publique en temps réel. Du ministère de l’Équipement à celui de la Transition écologique, découvrez l’histoire de Bison futé.

La préhistoire du Bison

En 1966, la Gendarmerie Nationale en collaboration avec France Inter, prend l’initiative de créer un centre pour informer les usagers de la route.
Deux ans plus tard, les services du ministère de l’Équipement et ceux du ministère de l’Intérieur les rejoignent. Ainsi s’installe au Centre technique de la Gendarmerie, situé au fort de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le Centre national d’information routière (CNIR).
Au cours des années, le système s’élargit. Des Centres régionaux d’information et de coordination routières (CRICR) s’installent à Bordeaux, Metz, Marseille, Lille, Lyon, Rennes et Créteil.

L’embouteillage du siècle

Le samedi 2 août 1975, quelques milliers d’automobilistes, partant en vacances pour le sud de la France ou en Espagne, se retrouvent coincés dans un gigantesque bouchon de 600 kilomètres, soit environ 60 000 véhicules bloqués simultanément. Au total, 2 millions d’heures perdues dans les encombrements, un triste record qui émeut les pouvoirs publics. Quelques semaines plus tard, le directeur des routes et de la circulation routière, Michel Feve, demande à Jean Poulit, ingénieur des Ponts et Chaussées, de prendre la tête du service de l’exploitation routière et de la sécurité pour trouver une solution.

Il constitue alors une petite équipe, dans le but d’inciter les automobilistes à décaler leur départ et ainsi étaler les déplacements dans le temps, amplifier l’implantation des itinéraires bis afin d’assurer un meilleur étalement du trafic dans l’espace et conseiller les automobilistes en mettant à leur disposition des points d’accueil le long des routes. Bison futé est né.

La mascotte

L’objectif est d’incarner l’information routière et de la rendre dynamique et sympathique. C’est pourquoi les autorités optent pour une mascotte, qui doit être identifiable par tous. Le ministère pense faire passer ses messages par le biais d’un animal.
On propose “Thimotée”, un oiseau qui voit loin avec de grosses jumelles ; “Super-Gertrude”, du nom dérivé de l’ordinateur du centre routier de Bordeaux ; “Ginette”, la girafe, qui du haut de son long cou dominerait la situation… Mais c’est finalement un humain, Bison futé, imaginé par Daniel Robert, qui est adopté.

En route vers le succès

Bison futé oriente dès la première année son action sur trois axes :

  • l’étalement dans le temps des déplacements (grâce à des tranches horaires conseillées et des aires de repos aménagées) ;
  • le renforcement des itinéraires Bis (plus de 3 500 km d’itinéraires bis sont balisés dès 1976) ;
  • la communication vers l’usager via 64 quotidiens nationaux et régionaux.
    Dès sa création, le succès est au rendez-vous. Les résultats sont même "spectaculaires", se félicite le ministère des Transports, qui note qu’un automobiliste sur quatre suit les conseils de Bison futé.

Par rapport à l’année précédente, une réduction de 73 % du nombre d’heures perdues est constatée. Sur les quinze jours les plus chargés de l’été, la réduction observée par rapport aux tendances est de 50 % : le "phénomène Bison futé" est né.
Pour commencer, Bison futé donne d’abord ses conseils aux vacanciers du sud-ouest de la France, puis les étend peu à peu sur le réseau routier national tout au long de l’année. Il s’impose, au fil des avancées technologiques, comme l’emblème de l’information routière publique en temps réel.

L’évolution des moyens de communication de Bison Futé

En 1976, Bison futé décide de publier chaque année une carte routière d’un nouveau genre, qui précise les zones de bouchons, les itinéraires bis et les points d’accueil au célèbre logo Bison futé. Cette carte sera éditée jusqu’en 2003, puis abandonnée en raison de ses informations trop générales.
Par la suite, Bison futé diffuse, via la radio, internet et les journaux, ses informations grâce à une double politique :

  • un calendrier prévisionnel donne, depuis 1983, une couleur à chaque jour, divisé en tranches horaires, en fonction des départs et des retours prévus : vert (normal), orange (dense), rouge (très dense) et noir (éviter de prendre la route, trafic extrêmement difficile) ;
  • une information en temps réel, via un serveur vocal gratuit depuis un poste fixe baptisé Audiotex (au 0800 100 200), un logiciel gratuit à télécharger sur votre ordinateur.

En 1997, un site internet est créé. Il permet de mettre à disposition les données d’informations routières, à destination du grand public, des professionnels du transport et des médias. Il est modernisé en 2006 pour une meilleure qualité d’information et une plus grande souplesse d’utilisation, avec la mise en service de nouvelles fonctionnalités (flashs d’alerte, points de circulation en temps réel, rubriques dédiées aux professionnels du transport). À cette occasion, une nouvelle signature est créée, illustrant l’ère de l’information routière temps réel, sur tous les trajets, au quotidien, et pas seulement au moment des départs en vacances : « Bison Futé, sur tous vos trajets, du départ à l’arrivée ».

Le site internet est rénové en 2013 afin de simplifier la recherche d’information sur les conditions de circulation en temps réel et sur les prévisions de trafic. Les informations sont actualisées en direct par l’ensemble des acteurs du dispositif.
En 2016, Bison Futé lance son application mobile gratuite pour smartphone Android et Apple. C’est une nouvelle étape dans l’histoire du service public d’information routière, qui permet un accès aux prévisions et une visualisation en direct de l’état du trafic depuis partout.

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