Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure saluent le lancement de l'observatoire français des ressources minérales pour l'industrie

Le Mercredi 30 novembre 2022

La transition énergétique et la décarbonation de notre économie impliquent de maitriser la chaine de valeur de certains métaux critiques, notamment le lithium, le nickel, le cobalt, le titane et les terres rares.

Ces métaux sont indispensables pour la fabrication des batteries des voitures électriques, des génératrices des éoliennes ou encore des réseaux intelligents. Afin de ne pas passer d’une dépendance aux énergies fossiles à une dépendance aux métaux critiques, il est donc essentiel de structurer la sécurisation de nos approvisionnements, dans une perspective d’indépendance énergétique et industrielle, au service de la neutralité carbone.

En septembre 2021, le Gouvernement a confié à Philippe Varin un rapport sur la sécurisation de l’approvisionnement en métaux critiques. Le 10 janvier 2022, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Agnès Pannier-Runacher, alors ministre déléguée chargée de l’Industrie, se sont vu remettre ce rapport, dont l’une des principales recommandations était la mise en place d’un observatoire français des ressources minérales pour les filières industrielles (OFREMI).

L’OFREMI a ainsi été créé officiellement le 29 novembre 2022 par le BRGM, le CEA, l’IFPEN, l’ADEME, l’IFRI et le CNAM, avec le soutien du Comité stratégique de filière Mines et Métallurgie. Il constitue une cellule d’intelligence économique réactive et prospective, en appui aux pouvoirs publics et à l’industrie.

L’OFREMI doit contribuer à garantir la disponibilité et l’accès aux métaux critiques pour nos grands secteurs industriels dans les prochaines décennies. Cet observatoire doit nous amener à renforcer notre connaissance de tous les enjeux de la chaine de valeur des métaux critiques.

Il constituera un lieu d’échanges qui rassemblera experts du secteur géologique et minier, administrations, diplomates, industriels et financiers, permettant de consolider une approche globale de ces métaux, au service de notre industrialisation et de notre transition énergétique.

L’OFREMI permettra également aux industriels de mieux comprendre les enjeux techniques, économiques, diplomatiques et financiers concernant leurs besoins d’approvisionnement. Alors que certains métaux critiques ne se trouvent qu’en dehors du territoire national, l’OFREMI structurera une vision internationale, notamment des marchés financiers des matières premières, ainsi qu’une diplomatie des métaux.

Il permettra enfin à la France de mieux connaitre et valoriser son propre sous-sol alors que notre pays dispose justement, en métropole et en Outre-Mer, de certains métaux critiques : lithium dans le granit de Beauvoir dans l’Allier et dans l’eau géothermale d’Alsace, nickel et cobalt en Nouvelle-Calédonie, etc.

Le lancement de l’Observatoire français des ressources minérales pour les filières industrielles, que j’ai appelé de mes vœux, est une excellente nouvelle. Je souhaite qu’il devienne le bras armé de notre stratégie nationale minière, industrielle et énergétique, afin d’accroître notre maîtrise de la chaîne de valeur des métaux critiques. C’est indispensable pour accélérer notre transition énergétique et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. C’est pour cette raison que je porte ce combat depuis plusieurs années, tant au niveau français qu’au niveau européen.

Je suis convaincu que l'industrie est l'avenir de la France. Si nous voulons faire de la France une nation verte et souveraine, cela passera par l'industrie. Cette industrie reposera largement sur les métaux critiques, composants essentiels des batteries, des moteurs électriques ou des puces électroniques, dont il sera crucial de sécuriser l’approvisionnement face aux chocs d’une économie mondiale plus incertaine. Il sera tout aussi crucial que l’exploitation de ces ressources qui permettent la transition écologique soit réalisé de manière responsable, avec les mêmes normes environnementales partout dans le monde, que ce soit en Europe ou en dehors. Cette stratégie ambitieuse requiert la collaboration de tous : scientifiques, industriels, financiers, diplomates. C’est le rôle de l’Observatoire que nous lançons aujourd’hui de rassembler tous ces acteurs autour de cette ambition : un approvisionnement résilient et responsable en métaux critiques pour l’industrie française.

Roland LESCURE, ministre délégué chargé de l’industrie
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