Programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE)

Le Vendredi 20 octobre 2023

Les Programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), outils de pilotage de la politique énergétique, ont été créées par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Elles concernent la métropole continentale et les zones dites non interconnectées (ZNI), à savoir la Corse, la Réunion, la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, Wallis et Futuna et Saint-Pierre et Miquelon. La PPE de métropole continentale est élaborée par le Gouvernement tandis que les PPE des ZNI sont co-élaborées avec les collectivités territoriales.

LA PPE DE METROPOLE CONTINENTALE

Contenu de la PPE défini par la loi

La PPE de métropole continentale exprime les orientations et priorités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire métropolitain continental, afin d’atteindre les objectifs de la politique énergétique définis aux articles L. 100-1, L. 100-2 et L. 100-4 du code de l’énergie.

La PPE est encadrée par les dispositions des articles L.141-1 à L.141-4 du code de l’énergie, modifiés par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

La PPE contient des volets relatifs :

  • à la sécurité d’approvisionnement. Ce volet définit les critères de sûreté du système énergétique, notamment le critère de défaillance du système électrique ;
  • à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à la baisse de la consommation d’énergie primaire, en particulier fossile ;
  • au développement de l’exploitation des énergies renouvelables et de récupération. La PPE définit en particulier les objectifs de développement des énergies renouvelables pour les différentes filières. Le Ministre chargé de l’énergie peut engager des appels d’offres pour les atteindre ;
  • au développement équilibré des réseaux, du stockage, de la transformation des énergies et du pilotage de la demande d’énergie pour favoriser notamment la production locale d’énergie, le développement des réseaux intelligents et l’autoproduction ;
  • à la stratégie de développement de la mobilité propre ;
  • à la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs et de la compétitivité des prix de l’énergie, en particulier pour les entreprises exposées à la concurrence internationale. Ce volet présente les politiques permettant de réduire le coût de l’énergie ;
  • à l’évaluation des besoins de compétences professionnelles dans le domaine de l’énergie et à l’adaptation des formations à ces besoins.

La PPE comporte une étude d’impact économique et social, ainsi qu’une évaluation environnementale stratégique. La PPE définit également l’enveloppe maximale indicative des ressources publiques de l’Etat et de ses établissements publics mobilisées pour atteindre les objectifs quantitatifs de la programmation.

La Programmation pluriannuelle de l’énergie couvre deux périodes successives de cinq ans.

La loi relative à l’énergie et au climat adoptée en novembre 2019 a créé une loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) qui devra fixer les grands objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Ces trois documents formeront ainsi la stratégie française pour l’énergie et le climat. Cette nouvelle loi, qui doit être adoptée avant le 1er juillet 2023, précisera :

  • Pour trois périodes successives de 5 ans les objectifs de réduction de gaz à effet de serre ;
  • Pour deux périodes successives de 5 ans les objectifs :
    • De réduction de la consommation énergétique finale et de réduction de la consommation énergétique primaire fossile, par énergie fossile, et les niveaux minimal et maximal des obligations de certificats d’économies d’énergie ;
    • De développement des énergies renouvelables pour l’électricité, la chaleur, le carburant et le gaz ;
    • De diversification du mix de production d’électricité ;
    • De rénovation énergétique dans le secteur du bâtiment ;
    • Permettant d’atteindre ou de maintenir l’autonomie énergétique des départements d’outre-mer.

La PPE 3 (2024-2033) devra ainsi être compatible avec la LPEC et adoptée par décret dans les douze mois suivants l’adoption de la loi de programmation sur l’énergie et le climat.

 

La PPE 2019-2028

La révision de la PPE de métropole continentale a été engagée mi 2017. Après la tenue d’un débat public au printemps 2018, le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie a été publié en janvier 2019. La concertation s’est poursuivie en 2019 sur la base de ce projet, lors de la consultation post-débat public et sous l’égide de la Commission nationale du débat public. Après une phase de consultation publique sur internet début 2020, la PPE de la période 2019-2028 a été définitivement adoptée le 21 avril 2020.

La PPE inscrit la France dans une trajectoire permettant d'atteindre la neutralité carbone en 2050, et fixe le cap pour toutes les filières énergétiques qui pourront constituer, de manière complémentaire, le mix énergétique français de demain.

Les projets de PPE et de SNBC servent par ailleurs de base pour l'élaboration du plan national intégré énergie climat (PNIEC) que la France doit produire au niveau européen. La PPE, La SNBC et le PNIEC forment ainsi un ensemble cohérent qui s’appuient sur un scénario commun énergie-climat-air.

La PPE 2016-2023

Le 28 octobre 2016, le ministère de l'environnement a publié au Journal Officiel la première Programmation pluriannuelle de l'énergie. Par exception, cette première programmation portait sur deux périodes successives de respectivement trois et cinq ans, soit 2016-2018 et 2019-2023.

Depuis l’adoption de la PPE 2019-2028 en avril 2020, cette PPE n’est plus en vigueur.

Articulation de la PPE avec les autres démarches stratégiques

La Programmation pluriannuelle de l’énergie s’articule avec différents plans, programmes et stratégies qui déclinent de manière opérationnelle ses priorités d’action.

La Stratégie nationale bas-carbone et les budgets carbone

La PPE doit être compatible avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par les budgets carbone, en particulier pour le secteur de l’énergie, ainsi qu’avec la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), fixée par le décret n°2020-547 du 21 avril 2020. Ce lien de compatibilité implique que la PPE n’inclut pas de mesures directement contraires aux orientations et dispositions de la SNBC. Plus largement, dans ses objectifs et actions opérationnelles, la PPE doit définir les orientations et moyens pour atteindre les budgets carbone et prendre en compte les orientations définies dans la SNBC.

Autres plans et stratégies articulés avec la PPE

Plusieurs autres documents de programmation nationaux dans le champ des politiques de la transition écologique et énergétique doivent s’articuler avec la PPE :

  • La stratégie pour le développement de la mobilité propre, qui constitue un volet annexé à la PPE.
  • La stratégie nationale de mobilisation de la biomasse, qui a notamment pour objectif de développer l'approvisionnement des installations de production d'énergie, comme les appareils de chauffage domestique au bois, les chaufferies collectives industrielles et tertiaires, les unités de cogénération et de production de biocarburants.
  • Le plan de programmation de l’emploi et des compétences, qui définit les besoins d’évolution en matière d’emploi et de compétences dans les territoires et les différents secteurs professionnels, au regard de la transition écologique et énergétique.
  • La stratégie nationale de la recherche énergétique dont le volet « énergie » doit prendre en compte les orientations définies par la SNBC et la PPE.
  • Le plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA) : la politique énergétique et la PPE doivent contribuer à l’atteinte des objectifs de réduction de la pollution atmosphérique définis par le PREPA.

Schémas régionaux traitant du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE et SRADDET)

Les régions sont chefs de file des collectivités sur les questions énergétiques et sont à ce titre en charge de la coordination de l’action des collectivités territoriales sur l’énergie. Elles définissent leur politique énergétique dans leurs schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'équilibre des territoires (SRADDET), qui prennent la suite des schémas régionaux climat-air-énergie (SRCAE).

L’articulation entre les documents de gouvernance nationaux et les documents de gouvernance régionaux est un enjeu majeur pour garantir la bonne orientation de la transition énergétique. Les modalités de cette articulation devront continuer à être approfondies pour trouver des solutions pratiques opérationnelles et compatibles avec les compétences des différentes entités concernées.

LES PPE DES ZONES NON-INTERCONNECTEES

La loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015, dans son article 203, prévoit l’élaboration de programmations pluriannuelles de l’énergie spécifiques pour la Corse et les outre-mer, co-élaborées entre l’Etat et les Collectivités.

La PPE pour la Corse

La PPE pour la Corse a été approuvée par décret le 18 décembre 2015, modifié par le décret du 13 décembre 2019.

Élément fondateur de la transition énergétique pour la Corse, la PPE est destinée à préciser les objectifs de politique énergétique, identifier les enjeux et les risques dans ce domaine, et orienter les travaux des acteurs publics.

Co-élaborée avec la Collectivité territoriale de Corse, ce texte a été approuvé par l’Assemblée de Corse le 29 octobre 2015, après avoir fait l’objet d’un avis de l’Autorité Environnementale le 9 septembre, d’une consultation du public du 14 septembre au 14 octobre, d’un avis favorable du Conseil national de la transition écologique le 23 septembre, d’un avis favorable du Conseil supérieur de l’énergie le 29 septembre et d’un avis du Comité d’experts pour la transition énergétique le 14 octobre.

Cette programmation pluriannuelle de l’énergie établit les conditions permettant entre 2016 et 2023, par rapport à l’existant en 2015 :

D’augmenter de + 200% les gains d’efficacité énergétique :

  • en développant, d’ici 2018, plusieurs plateformes de rénovation de l’habitat ;
  • en passant de quelques opérations de rénovations globales à 3000 opérations par an en 2023 ;
  • en poursuivant les rénovations partielles des logements et en maintenant 4000 opérations individuelles dans l’habitat ;
  • en passant de 30 000 m2 rénovés dans le tertiaire chaque année en 2015 à 130 000 m2 en 2023 ;
  •  en achevant le plan de rénovation de l’éclairage public lancé par la Ministre de l’énergie permettant de rénover 50% des 70 000 points lumineux de la Corse.

De faire progresser de 40% les énergies renouvelables thermiques qui concourent à l’efficacité énergétique du territoire :

  • en développant des projets d’infrastructures de maîtrise de la demande d’énergie ;
  • en soutenant fortement l’utilisation du bois énergie dans l’individuel et le collectif ;
  • en favorisant le développement du solaire thermique et des systèmes aérothermiques performants.

D’augmenter la part des ENR électriques de 50% sur 2015-2023, permettant d’atteindre l’objectif des 40% d’ENR électriques avec près de 7 ans d’avance par rapport à l’objectif national défini dans la loi :

  • en mettant en service d’ici 2023 : + 12 MW d’éolien sans stockage, +6MW d’éolien avec stockage , +12MW de petite hydroélectricité, +7MW Biomasse et biodéchets, + 20 MW Solaire photovoltaïque sans stockage (toiture), +24MW Solaire photovoltaïque avec stockage, +12MW Solaire thermodynamique ;
  • en lançant les études de faisabilité de nouveaux aménagements hydraulique répondant aux différents enjeux d’usage de la ressource en eau : alimentation en eau potable, irrigation et production d’électricité ;
  • en fixant le seuil de déconnexion des énergies renouvelables intermittentes à 35% en 2018 et en demandant au gestionnaire du système d’établir, en collaboration avec l’Etat et la Collectivité Territoriale de Corse, les conditions technico-économiques pour porter ce seuil à 45 % en 2023.

De sécuriser l’alimentation énergétique de la Corse :

  • en étudiant de manière détaillée les améliorations possibles en termes de capacités de stockage de carburants pour une mise en oeuvre, le cas échéant, lors de la seconde période de la PPE ;
  • la construction avec un objectif de mise en service au plus tard début 2023 d’un cycle combiné d’une puissance de l’ordre de 250 MW dans la région d’Ajaccio, fonctionnant au fioul domestique dans l’attente de la mise en place de l’approvisionnement en gaz naturel ;
  • en renouvelant la station de conversion SACOI, et en augmentant si possible sa capacité actuelle, afin de sécuriser les liaisons électriques sur le long terme et de permettre une meilleure intégration des ENR dans le mix électrique ;
  • en construisant une infrastructure d’alimentation en gaz naturel de la Corse permettant de convertir l’ensemble des moyens de production thermique de la région au gaz naturel (centrale de Lucciana, turbine à combustion et cycle combiné gaz).

De s’inscrire pleinement dans les objectifs de la loi en matière de transports :

  • en décidant de rejeter toute dérogation et d’appliquer les obligations prévues aux articles L. 224-7 et L. 224-8 du code de l’environnement aux dates énoncées dans ces mêmes articles. Ces obligations fixent les règles de renouvellement des parcs automobiles de l’Etat, de ses établissements publics et des collectivités territoriales ;
  • en développant des infrastructures de recharge pour les véhicules électriques adaptée aux contraintes du territoire en visant en 2023 un parc de 700 bornes de recharge alimentées à partir d’électricité d’origine renouvelable.

A l’occasion du déplacement du Premier Ministre en Corse en juillet 2019, un protocole entre la Collectivité de Corse et l’Etat a été signé et a permis de dessiner un nouveau scénario pour satisfaire l’équilibre offre-demande :

  • Une centrale de production d’électricité de 7 moteurs de 16 MW (112MW au total), fonctionnant au gaz et pouvant utiliser du fioul en cas d’indisponibilité de l’approvisionnement gaz, installée à proximité d’Ajaccio sur le terrain du Ricanto d’EDF PEI. Par rapport au premier projet prévu dans la PPE, la centrale a été redimensionnée à la baisse (une puissance de 250 MW était envisagée initialement),
  • Une turbine à combustion mobile (TAC) de 20 MW dans cette même zone,
  • Une trentaine de MW procuré par des batteries pilotées par le gestionnaire de réseau pour une durée de stockage de 2 h et le suréquipement de la STEP de Sampolo.
  • Le lancement d’une procédure ouverte de sélection d’un opérateur pour la construction et l’exploitation d’une infrastructure gazière en Corse
  • Une massification du développement des énergies renouvelables.
  • L’intégration des points dans la révision de la PPE.

Afin de permettre le développement du projet de l’approvisionnement en gaz et de centrale du Ricanto d’ici 2024, objectif qui reste très ambitieux, on a procédé à une révision simplifiée de la PPE, publiée le 13 décembre 2019.

Le protocole signé entre l’Etat et la CTC de juillet 2019 prévoit la poursuite des travaux sur la révision de la PPE.

La PPE pour la Guyane

Le décret n° 2017-457 relatif à la Programmation pluriannuelle de l'énergie pour la Guyane a été publié au journal officiel le 30 mars 2017.

Cette PPE ambitieuse place la Guyane sur la voie de l’autonomie énergétique en 2030, et prévoit qu’à l'horizon 2023 :

  • la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité dépassera 85%, en s’appuyant notamment sur la valorisation des ressources hydroélectriques, solaires (le tarif d’achat serait augmenté de plus de 35 % en Guyane) et éoliennes, et sur le développement de la filière biomasse locale ;
  • le développement des énergies renouvelables thermiques permettra d'éviter plus de 36 GWh de production électrique ;
  • les mesures d’efficacité énergétique permettront d’économiser, chaque année, environ 150 GWh d’électricité (-17%).

Conformément à la loi de transition énergétique, la PPE comporte un volet pour répondre aux enjeux spécifiques d’électrification des communes de l’intérieur, en mobilisant prioritairement les énergies renouvelables :

  • Le lancement d’actions d'expérimentation pour l'électrification rurale (autoconsommation, stockage, …) et d'appels d'offres pour encourager le développement de solutions locales d'électrification à partir d’énergies renouvelables à Maripasoula, Grand Santi, Régina et Papaïchton.
  • L'installation de 20 MW supplémentaires de puissance garantie dans l'Ouest d'ici 2023. Ajoutés aux 20 MW déjà installés à Saint-Laurent-du-Maroni, cela portera la capacité de production électrique à l’Ouest à 40 MW.
  • La possibilité que le gestionnaire de réseau contribue aux investissements dans les moyens de production des communes de l'intérieur sous maîtrise d'ouvrage des autorités organisatrices de la distribution d'électricité, au-delà de la part déjà financée par le fonds d'électrification rurale, dans la limite de 20 % de l'investissement total ;
  • La mise en place d'un unique syndicat mixte d'électrification en Guyane pour structurer la gestion des aides du fonds d'électrification rurale (FACE) ;
  • Des études sur l'extension du réseau électrique littoral à l'est jusqu'à Saint-Georges-de-l’Oyapock et sur le doublement de la ligne électrique vers Saint Laurent du Maroni.

En matière de transports, la PPE prévoit la mise en place d’un projet de transport en commun en site propre et l’élaboration d’un schéma régional des infrastructures de recharge pour véhicules électriques et hybrides d’ici 2018.

La PPE publiée porte sur deux périodes (2017-2018 et 2019-2023).

En octobre 2020, la Ministre de la Transition écologique, après en avoir échangé avec le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, a annoncé le remplacement du projet d’installation d’une centrale fonctionnant au fioul léger à Larivot, par une centrale alimentée à 100% en biomasse liquide. Les biocarburants utilisés respecteront les critères de durabilité et seront conformes aux directives européennes L’utilisation d’huile de palme et de soja sera notamment exclue.

Cette réorientation du projet permettra de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre puisqu’elles seront au moins 3 fois inférieures au projet initial et 4 fois inférieures à celles de l’actuelle centrale de Degrad-des-Cannes. Ce projet réduira également fortement les émissions d’oxydes d’azote (-64%) et d’oxydes de soufre (-99,6%).

Ainsi, pour accélérer le développement des énergies renouvelables et lever les freins à leur implantation, en particulier concernant l’énergie photovoltaïque, Barbara Pompili a convenu avec Rodolphe Alexandre de la révision simplifiée de la PPE de Guyane.

Cette démarche est en cours et s’inscrit dans la préparation d’une révision plus approfondie qui sera enclenchée à brève échéance dans le cadre d’une concertation permettant de développer, en Guyane, les énergies renouvelables et d’y implanter les meilleures technologiques disponibles telles que le stockage de l’énergie.

La PPE pour La Réunion

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) de la Réunion a été publiée le 14 avril 2017 au Journal officiel.

Avec cette PPE, la Réunion se place résolument sur la voie de l’autonomie énergétique en 2030 avec les objectifs suivants à horizon 2023 :

  • la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité atteindra près de 69% grâce à la conversion partielle des centrales charbon à la biomasse ;
  • le développement des énergies renouvelables thermiques permettra d'éviter plus de 150 GWh de production électrique ;
  • le choix d'un scénario de maîtrise de la demande renforcé et des mesures d’efficacité énergétique qui permettront d’économiser plus de 360 GWh d’énergie en 2023 par rapport à 2015, notamment avec un recours accru à l'isolation pour réduire les apports solaires et éviter la climatisation individuelle.
  • le seuil de déconnexion des installations de production mettant en œuvre de l’énergie fatale à caractère aléatoire est fixé à 35 % en 2018 avec un objectif de porter ce seuil à 45 % en 2023.
  • une augmentation de la part des transports en commun de 6% aujourd’hui à 11% en 2023 et la baisse envisagée des consommations des énergies fossiles de 10% en 2023 par rapport à 2014.
  • le déploiement de 225 bornes de recharge privilégiant le recours aux énergies renouvelables vu les enjeux spécifiques aux zones non interconnectées liés à la recharge des véhicules électriques.

Ce texte a été approuvé par le conseil régional de la Réunion le 19 décembre 2016, après avoir fait l’objet d’un avis de l’Autorité Environnementale le 4 novembre 2015, d’un avis favorable du Conseil supérieur de l’énergie le 13 septembre 2016, d’une consultation du public du 12 septembre 2016 au 12 octobre 2016, d’un avis du Conseil national de la transition écologique le 12 septembre 2016 et d’un avis du Comité d’experts pour la transition énergétique le 20 octobre 2016.

Cette PPE est actuellement en cours de révision.

La PPE pour la Guadeloupe

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) de la Guadeloupe a été publiée le 21 avril 2017 au Journal officiel.

Avec cette PPE, la Guadeloupe se place résolument sur la voie de l’autonomie énergétique en 2030 avec les objectifs suivants à horizon 2023 :

  • la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité atteindra plus de 65% grâce à la conversion partielle des centrales charbon à la biomasse et au développement de la géothermie (+30MW).
  • le développement des énergies renouvelables thermiques permettra d'éviter plus de 40 GWh de production électrique.
  • le choix d'un scénario de maîtrise de la demande renforcé et des mesures d’efficacité énergétique qui permettront d’économiser plus de 500 GWh d’énergie en 2023 par rapport à 2015.
  • le seuil de déconnexion des installations de production mettant en œuvre de l’énergie fatale à caractère aléatoire est fixé à 35 % en 2018 avec un objectif de porter ce seuil à 45 % en 2023.
  • le renouvellement d'un moyen de production de pointe de 20MW en 2020 et des installations de pointe de 40MW entre 2021 et 2025, afin d'assurer la sécurisation de l’alimentation électrique de la Guadeloupe au regard des hypothèses de consommation et de production retenues.
  • le déploiement de 100 bornes de recharge privilégiant le recours aux énergies renouvelables vu les enjeux spécifiques aux zones non interconnectées liés à la recharge des véhicules électriques.

Ce texte a été approuvé par le conseil régional de la Guadeloupe le 27 mars 2017, après avoir fait l’objet d’un avis de l’Autorité Environnementale le 19 octobre 2016, d’un avis favorable du Conseil supérieur de l’énergie le 21 février 2017, d’une consultation du public du 24 février au 25 mars 2017, d’un avis du Conseil national de la transition écologique le 6 mars 2017 et d’un avis du Comité d’experts pour la transition énergétique le 15 mars 2017.

Cette PPE est actuellement en cours de révision.

La PPE pour Mayotte

La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) de Mayotte a été publiée le 22 avril 2017 au Journal officiel.

La PPE de Mayotte a pour ambition de mettre ce département sur la voie de l’autonomie énergétique en 2030, et prévoit à l'horizon 2023 :

  • un gain annuel relatif de 3 GWh sur les consommations électriques de l’île, soit 9 GWh cumulés à l’horizon de 2018 et 24 GWh cumulés en 2023.
  • le développement des énergies renouvelables thermiques, qui se sont de nature à éviter en 2023 près de 20 GWh de production électrique. Parmi les mesures figure un développement ambitieux des chauffe-eau solaires (individuelle et collectif).
  • Un important développement des ENR électriques avec une multiplication par près de 10 de leur part dans le mix électrique.
  • Le développement de projets innovants à base d’énergie renouvelable couplés à des installations de stockage, comme Opéra ou le projet d’Energie Contrôlée.
  • le seuil de déconnexion des installations de production mettant en œuvre de l’énergie fatale à caractère aléatoire est fixé à 32 % en 2018 avec un objectif de porter ce seuil à 36 % en 2023.
  • Le développement d'un réseau de transport urbain et interurbain comprenant 3 lignes interurbaines, 4 lignes urbaines et une ligne de desserte de l’aéroport.
  • la sécurisation de l’alimentation électrique par la création d'un moyen de production de 44MW à horizon 2023. L'objectif est de couvrir une partie de ce besoin par un projet de centrale biomasse (12MW), par un projet combinant installations photovoltaïques et stockage (11 MW), le reste étant couvert par une centrale fonctionnant au fuel léger ou au gaz de pétrole liquéfié. En cas de retard de mise en place ou d'impossibilité de création de la centrale biomasse ou du projet combinant photovoltaïque et stockage, le projet de centrale au fuel léger ou gaz de pétrole liquéfié répondra à l'intégralité du besoin.

Ce texte a été approuvé par le conseil départemental de Mayotte le 28 février 2017, après avoir fait l’objet d’un avis de l’Autorité Environnementale le 19 octobre 2016, d’un avis favorable du Conseil supérieur de l’énergie le 9 décembre 2016, d’une consultation du public du 27 décembre 2016 au 20 février 2017, d’un avis du Conseil national de la transition écologique le 9 janvier 2017 et d’un avis du Comité d’experts pour la transition énergétique le 12 janvier 2017.

Cette PPE est actuellement en cours de révision.

 

La PPE pour la Martinique

La Programmation Pluriannuelle de l’Energie de la Martinique a été adoptée par décret le 7 octobre 2018.

Cette PPE prévoit d'ici 2023 :

  • Un renforcement des mesures d’efficacité énergétique : +150% de gains d’efficacité énergétique annuelle, soit 118 GWh d’énergie non produite en 2023 par rapport à 2015 ;
  • Une augmentation de la part des énergies renouvelables dans la production électrique (+805%) qui devrait permettre atteindre 55.6 % d’énergies renouvelables électriques en 2023 ;
  • L’augmentation de la part des énergies renouvelables thermiques qui permettront d'éviter en 2023 près de 13 GWh de production électrique ;
  • Une baisse de 19% de la consommation d’hydrocarbures dans les transports terrestres

Le déploiement de 241 bornes de recharge privilégiant le recours aux énergies renouvelables.

 

Une révision simplifiée de la PPE Martinique est actuellement en cours pour augmenter l’objectif éolien de 12 à 36 MW et préciser que le projet de station de transfert d’énergie par pompage (STEP) sera couplé avec une installation de production d’électricité photovoltaïque flottante.

La PPE pour Wallis et Futuna

La Programmations Pluriannuelle de l’Energie des îles Wallis et Futuna a été adoptée par décret le 24 septembre 2018.

Ce territoire est confronté à des enjeux particulier : avant l'application du code de l'énergie en 2016, aucune disposition des lois relatives à l’énergie n’avait été rendue applicable dans la collectivité.

L’application de la péréquation tarifaire dans cette collectivité a permis de réduire, en 5 ans, le prix de l’électricité d’environ 75%.

Pour répondre à ces enjeux, la PPE prévoit :

  • Une part des énergies renouvelables électriques dans le mix de 5% en 2015 à 32% en 2023 malgré la hausse de la consommation.
  • La mise en place d'un observatoire associant la Collectivité, Eau et Electricité de Wallis et Futuna (EEWF) et l’ADEME pour analyser les consommations d’électricité et connaître les usages.
  • Des investissements dans les centrales gasoil pour faire face à la demande.

Des dérogations jusqu'en 2023 sur les objectifs de déploiement des dispositifs de charge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables et les objectifs de déploiement des véhicules à faible émission dans les flottes de véhicules publiques.

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