Sécurité à la chasse : Bérangère Couillard va porter une série de pistes d'amélioration en lien avec la pratique de la chasse. Ces avancées protégeront l'ensemble des usagers de la nature, promeneurs, comme chasseurs

Le Mercredi 26 octobre 2022

Bérangère Couillard, Secrétaire d’État à l’Écologie, s’est rendue ce mardi dans la Marne aux côtés des agents de l’Office français de la Biodiversité (OFB), dans le cadre du lancement des réflexions sur la sécurité à la chasse. Au cours de cette visite, elle a pu assister au contrôle d’une chasse en battue par les agents de l’OFB ainsi qu’à un passage d’un examen du permis de chasser.

L’enjeu premier : la sécurité de tous

Depuis vingt ans, nous assistons à une diminution régulière des accidents et incidents liés à la chasse, ainsi que du nombre de victimes mortellement touchées. Sur la période 2021-2022, 90 accidents de chasse au total ont été recensés, dont 8 mortels. Pour la deuxième année consécutive, leur nombre est inférieur à 100. Surtout, on comptait 167 accidents en 2001-2002 et même 203 en 2002-2003. Le nombre de décès a également drastiquement diminué, passant de 31 en 2001-2002 à 7 en 2020-2021 et 8 sur la dernière saison.

Toutefois, ces accidents demeurent encore trop nombreux. Si certains tiennent du non-respect de règles de sécurité établies, d’autres nécessitent des réponses qui seront apportées dans les prochains mois. Il s’agit de répondre à la demande légitime d’un partage serein de l’espace par nos concitoyens.

Le rapport d'information du Sénat publié le 14 septembre 2022 et intitulé « Un devoir pour les chasseurs, une attente pour la société » vient mettre en avant 30 propositions sur cette thématique. Elles seront approfondies et enrichies dans les prochaines semaines, en lien avec la Fédération nationale des chasseurs, les associations d’utilisateurs de la nature ainsi que les parlementaires et les élus locaux.

Formation, encadrement et partage de l’espace

D’ores et déjà, la Secrétaire d’État à l’Écologie souhaite une réflexion globale sur l’enjeu de la sécurité : qu’il s’agisse de la formation en amont des chasseurs, des conditions dans lesquelles la chasse se déroule, de l’information des usagers ou du partage de l’espace. Le tout par des mesures volontaires et règlementaires qui seront proposées d’ici la fin de l’année.

Sur les conditions de la chasse, un consensus se dessine sur l’harmonisation des règles de sécurité dans l’ensemble du territoire. Tel que l’intégration de la règle de l’angle de tir de 30° dans les schémas départementaux de gestion cynégétique ou l’encadrement du taux d’alcoolémie lors de la pratique.

Sur l’information du public, les réflexions doivent se poursuivre, au niveau national comme local, pour aboutir à des solutions pérennes et performantes. Alors que de nombreuses initiatives locales fonctionnent dans ces domaines, leur lisibilité comme leur visibilité auprès du plus grand nombre est un enjeu majeur.

Sur le partage de l’espace, les réflexions doivent se poursuivre.  La Secrétaire d’État est prête à écouter toutes les propositions sur les modalités de leur organisation et sur leur déploiement, notamment en fonction des situations spécifiques des territoires.

Dès sa prise de fonction, la Secrétaire d’État a choisi de faire de la sécurité à la chasse une priorité en demandant à l’Office Français de la Biodiversité sa mobilisation. Tout d’abord, lors de l’examen du permis de chasser, toute faute relative à la sécurité est directement éliminatoire. Par ailleurs, les missions de police de la chasse des inspecteurs de l’environnement sont particulièrement orientées vers cette priorité. La secrétaire d’État demande le renforcement des contrôles durant les congés de la Toussaint.  

« M’appuyant sur les propositions du Sénat et l’expertise de l’office français de la biodiversité, je conduirai dans les prochaines semaines une concertation avec les fédérations de chasse, les associations d’usagers de la nature et les élus locaux ou nationaux afin d’améliorer la pratique de la chasse et la sécurité des pratiquants et des promeneurs. Mon objectif est clair : je veux une sécurité maximale pour tous. Riverains et chasseurs. Et cela passera par un meilleur respect des règles, une information plus importante auprès des riverains et un meilleur partage de l’espace. Ces mesures se devront d’être opérationnelles, adaptées à la diversité de nos territoires et ne pénaliseront ni les chasseurs, ni les non-chasseurs » a souligné Bérangère Couillard.

Bérangère Couillard
Revenir en haut de la page