Les émissions de gaz à effet de serre en 2022 respectent les objectifs nationaux

Le Lundi 5 juin 2023

Le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA) a publié la nouvelle édition de l’inventaire national des émissions de gaz à effet de serre (GES) au format dit « SECTEN », avec les chiffres définitifs pour l’année 2021 et les chiffres provisoires pour 2022.

Cet inventaire confirme la dynamique de baisse des émissions françaises, après un rebond observé en 2021 suite à la crise du COVID-19. Les émissions s’élèvent (hors secteur des terres et de forêts) à 414,8 millions de tonnes équivalent CO2 en 2021 et la pré-estimation pour 2022 indique des émissions de 403,8 millions de tonnes équivalent CO2, en baisse de 2,7% par rapport à 2021.

Cela représente une baisse de 25 % en 2022 par rapport à 1990.

Tout comme pour l’année 2021, en 2022, la part annuelle indicative du second budget carbone (410 MtCO2e) est respectée avec une marge de 6,2 MtCO2e. Les budgets carbones sont les plafonds d’émissions de gaz à effet de serre à ne pas dépasser par période de 5 ans et sont fixés par la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC).

70 MtCO2e, c'est le total des émissions additionnelles évitées par rapport aux parts annuelles indicatives pour les quatre premières années (2019, 2020, 2021 et 2022) du budget carbone en cours (2019-2023).

La baisse des émissions (hors secteur des terres) de 2,7 %entre 2021 et 2022 s’explique principalement par une baisse significative dans le secteur du bâtiment (-14,7%), avec une baisse de la consommation de gaz et de fioul sous l’effet conjugué de la crise énergétique, du plan de sobriété, et de la poursuite des rénovations thermiques et des changements de chaudières. Les émissions de l’industrie baissent également de 6,4% sous l’effet de baisses de productions liées aux prix de l’énergie, et à la décarbonation du secteur, accélérée par les plans de relance et France 2030.

En revanche, cet inventaire confirme la situation préoccupante concernant le secteur des terres et forêts, puisque la prise en compte des inventaires forestiers les plus récents conduit à fortement dégrader le puits de carbone que constitue ce secteur par rapport aux prévisions réalisées au moment de la publication de la SNBC 2. Cela fera l’objet d’un suivi et d’une attention particulière en lien avec l’objectif d’atteinte de la neutralité carbone en 2050.

Pour atteindre l'objectif en 2030 de baisse de 50% des émissions brutes par rapport à 1990 (soit 270 MtCO2e), il conviendrait de doubler le rythme de réduction annuelle (4,1%).

Les chiffres publiés aujourd’hui par le CITEPA sont sans équivoque : notre pays tient ses engagements de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Derrière cette baisse de nos émissions, il y a l’action de tous et la territorialisation des actions dont nous avons besoin : c’est tout l’enjeu de la planification écologique. Véritable boussole de nos ambitions climatiques, elle est au cœur de notre action publique pour protéger nos concitoyens et préparer la France de demain pour les générations futures. Le plan de replantation d’1 milliard d’arbres présenté par le Président de la République en octobre dernier, doit nous permettre d’adapter nos forêts pour augmenter nos capacités de captation du carbone.

Il nous faut continuer sur cette voie pour doubler et porter notre baisse des émissions de gaz à effet de serre à 50 % d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. C’est un objectif ambitieux que nous pouvons tenir et c’est le sens de notre position volontariste dotée de mesures concrètes.

Christophe Béchu

Notre politique pour sortir la France des énergies fossiles porte ses fruits. Les chiffres publiés par le CITEPA aujourd’hui le montrent : en 2022, malgré la crise énergétique, nous sommes parvenus à accélérer le rythme de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, et à faire mieux que ce à quoi nous nous étions engagés. C’est notamment le cas dans le secteur du bâtiment, qui a baissé ses émissions de près de 15% en 2022, à la faveur notamment des résultats du premier plan de sobriété et de dispositifs comme Ma PrimeRenov. C’est un signal positif, qui montre le succès d’une mobilisation collective, et je tiens à nouveau à remercier les Français qui ont réduit leur consommation d’énergie, aux côtés de l’Etat, des grandes collectivités et des grandes administrations.

Mais il nous faut encore aller plus loin pour atteindre la neutralité carbone. Nous allons poursuivre notre politique de planification énergétique. Ce sera l’objet du projet de loi que je porterai à l’automne. Avec un objectif : doubler le rythme de réduction de nos émissions d’ici 2030 !

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