Le ministre a souhaité rappeler la méthode annoncée par le Premier ministre, Jean Castex : celle du dialogue, de l’écoute et de la co-construction. Ces principes, qui prévalaient déjà lors de la préparation de la stratégie de déconfinement, ont permis une bonne définition et mise en œuvre des mesures. C’est avec cette même philosophie que Jean-Baptiste Djebbari souhaite poursuivre les échanges.
Plusieurs sujets ont été abordés. Les pertes de recettes tarifaires, notamment relatives à l’exploitation des TER, sont suivies avec attention et feront l’objet d’un point d’étape à l’automne – quand un bilan consolidé sur la reprise effective de la fréquentation pourra être réalisé. L’Etat et les régions se sont engagés à rechercher ensemble les voies et moyens pour poursuivre la dynamique de développement des services de transport collectif et maintenir leurs capacités d’investissement.
La situation des plateformes aéroportuaires est également suivie avec vigilance. 300 M€ d’avances remboursables viennent d’être adoptés par le Parlement dans le cadre du troisième projet de loi de finances rectificative, afin d’aider au règlement des missions régaliennes de sûreté et de sécurité incombant aux aéroports. Ce remboursement, différé et sur une longue durée, permettra de ne pas obérer le regain de trésorerie malgré une reprise lente du trafic. Par ailleurs, le ministre suit précisément la remontée en charge des lignes aériennes d’aménagement du territoire, en cours de suite à des accords entre compagnies aériennes et collectivités, avec l’accompagnement de l’Etat. Il a ainsi été rappelé le soutien indéfectible du Gouvernement pour ses lignes sous obligation de service public.
Les transports seront au cœur du projet de relance, comme l’ont souligné le Premier Ministre et le Président de la République. Jean-Baptiste Djebbari a ainsi rappelé le souhait du Gouvernement de pouvoir poursuivre les travaux de contractualisation avec chaque région concernant les « petites lignes ferroviaires ». La pérennisation et modernisation de ces lignes du quotidien, au cœur des territoires, est une des priorités affichées. Les financements seront identifiés dans le cadre de la contractualisation avec l’Etat.
Un point a également été réalisé sur l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « véhicules et transports du futur », visant à soutenir l’émergence de la mobilité ferroviaire hydrogène. Quatre régions se sont engagées dans ce projet (Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes), avec un soutien fort de l’Etat à hauteur de 22 M€. Il est aujourd’hui important que chaque acteur conforte ses engagements, pour que cette filière devienne un véritable fleuron français. Cet AMI constitue une première étape de construction d’une filière industrielle « hydrogène ferroviaire » robuste, compétitive et adaptée à la diversité des territoires.