Plan sobriété, acte 2 : réunion du groupe de travail "Entreprises et organisation du travail"

Le Lundi 27 février 2023

Dans le cadre du plan de sobriété énergétique, le ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, Olivier Dussopt, et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ont réuni le jeudi 23 février les organisations syndicales et patronales ainsi que les fédérations professionnelles pour faire un bilan du groupe de travail « Entreprises et organisation du travail ».

En introduction, les ministres ont salué les efforts engagés ces derniers mois en faveur de la sobriété et ont rappelé aux participants la nécessité de les inscrire dans la durée.

En effet, les entreprises, en tant que lieux de production mais aussi de vie quotidienne, sont des acteurs incontournables pour réduire significativement notre consommation d’énergie.   

En ce sens, les participants ont rappelé les quatorze actions concrètes définies en août dernier et recommandées à l’ensemble des entreprises, y compris industrielles.

La réunion a permis aux entreprises et organisations syndicales et professionnelles de faire un premier retour d’expérience de leurs engagements sur ce sujet.

D’après trois enquêtes menées par le MEDEF, 90% des entreprises interrogées ont pris des mesures de sobriété énergétique pendant l’hiver. Plusieurs entreprises ont détaillé, lors du groupe de travail, les mesures mises en œuvre : baisse des températures, installation de dispositifs de pilotage des consommations énergétiques, réduction des éclairages, organisation de journées de télétravail généralisé pour fermer des sites, revues de process pour diminuer les consommations énergétiques…

Olivier Dussopt et Agnès Pannier-Runacher ont salué les actions initiées par la communauté « Les entreprises s’engagent », qui a mis en place une plateforme en ligne « Je m'engage pour la sobriété énergétique », sur laquelle les entreprises peuvent inscrire publiquement leurs engagements. 800 entreprises se sont inscrites sur cette plateforme. Il s’agit majoritairement de PME, issues de toute la France. Les principaux engagements concernent (1) la lutte contre le gaspillage énergétique, (2) les mesures d’efficacité énergétique, (3) la mobilité durable.

Les ministres ont également salué l’engagement des plus grands acteurs, et notamment des entreprises du CAC 40 qui ont toutes construit un plan de sobriété, dont le suivi doit dorénavant être assuré précisément.

Ils ont également rappelé le soutien de l’Etat pour accompagner les entreprises dans leur démarche de sobriété, à travers différents dispositifs : soutien à l’installation de systèmes de gestion technique de bâtiment via les Certificats d’économie d’énergie ; plan covoiturage du quotidien pour permettre au plus grand nombre de Français, et donc de salariés, de changer leurs habitudes de déplacement ; programme « Baisse les Watts » dédié spécifiquement à l’accompagnement de 245 000 TPE et PME afin qu’elles maîtrisent mieux leur consommation d’énergie.

Durant cette réunion, les participants ont souligné l’importance croissante des préoccupations environnementales au sein des entreprises, qu’il s’agisse de sensibiliser les salariés aux gestes à adopter ou bien de renforcer les échanges entre les partenaires sociaux.

Les acteurs ont réitéré leur engagement en faveur des mesures de sobriété énergétique, et s’impliqueront pleinement dans l’acte 2 du plan de sobriété.

Olivier Dussopt a déclaré : « Les organisations de travail sont désormais pleinement conscientes de la nécessité d’intégrer les enjeux de sobriété à leur fonctionnement quotidien.  Au-delà de l’enjeu collectif de parvenir à baisser notre consommation énergétique, il y a un enjeu de compétitivité certain, qui peut aussi être créateur d’emplois. Plus encore, dans une société qui réfléchit de plus en plus au sens du travail, une organisation à la hauteur des enjeux environnementaux est nécessairement plus en phase avec les attentes des citoyens au travail. »

Agnès Pannier-Runacher a déclaré : « L’acte 1 du plan de sobriété en entreprise est une réussite. Nombre d’entre elles en ont fait un objet de dialogue social et ont su embarquer leurs salariés qui se sont engagés pour réduire leur consommation d’énergie au travail. A présent, l’acte 2 doit permettre d’ancrer définitivement ces changements d’habitudes, de comportements et d’organisation du travail. La mobilisation doit se poursuivre et s’amplifier. »

Le plan de sobriété énergétique, qu’est-ce que c’est ?

Le plan de sobriété énergétique a été lancé le 23 juin 2022 par la Première ministre, Élisabeth Borne, et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à la demande du président de la République. Il a été construit tout au long de l’été avec les acteurs de terrain, secteur par secteur (Etat exemplaire, établissements recevant du public, logement…), et présenté le 6 octobre 2022.

Objectif : permettre à chacun de s’engager durablement pour la sobriété énergétique, avec une première étape de réduction de 10% de la consommation d’énergie d’ici fin 2024, avant une réduction de 40% d’ici 2050.

Cet appel à la mobilisation générale a été entendu par les grands acteurs – Etat, collectivités et grandes entreprises, où les marges de manœuvre étaient les plus importantes – et par les Français : notre consommation de gaz et d’électricité a baissé de 12% entre octobre et décembre 2022.

Pour inscrire cette baisse de consommation dans la durée et tenir nos objectifs climatiques, Agnès Pannier-Runacher lance cette semaine l’acte 2 du plan de sobriété énergétique. Elle réunira à nouveau, avec chaque ministre concerné, l’ensemble des groupes de travail dans les prochaines semaines pour faire un point d’étape, afficher les indicateurs de suivi, lever les éventuels freins et voir comment aller plus loin encore.

Voir la vidéo d’Agnès Pannier-Runacher sur l’acte 2 du plan de sobriété

 

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