SD-B2.1 - Interdire l’usage des moteurs polluants lors des arrêts dans les ports

Mis à jour le 25 septembre 2023


En cours de mise en œuvre

D’ici à 2025 les grands ports maritimes en métropole offriront au moins une solution de branchement électrique à quai. La plupart des grands ports maritimes métropolitains sont déjà équipés de branchements électriques à quai : au total une dizaine de bornes sont disponibles notamment à Marseille, Dunkerque, La Rochelle et Bordeaux. Comme prévu dans feuille de route de la Stratégie nationale portuaire, l’offre de carburant alternatifs va s’accélérer d’ici à 2025 et jusqu’en 2030 : HAROPA-PORT et Marseille-Fos installeront chacun plus d’une dizaine de postes électriques à quai sur leurs terminaux conteneurs, croisière et ferries. À Marseille, cette accélération se traduira par la multiplication par 8 de la puissance disponible (de 6 MW à 50 MW) ; Dunkerque offrira deux branchements supplémentaires pour les porte-conteneurs.

À horizon 2028, plus de 80 % des trafics portuaires français seront couverts par une offre d’électricité à quai. Cette évolution aura un impact sensible sur l’environnement. Selon les études de la Commission européenne, en France, le branchement d’un navire à une borne électrique à quai permettrait une réduction de l’émission de CO2 de plus de 80%.

Ce déploiement est notamment rendu possible grâce au plan de relance France Relance qui finance, entre autres choses, le verdissement des ports en étendant l’accès à des dispositifs de recharge en carburant alternatif et à l’installation de points de connexion électrique à quai.

Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2020, les fiouls lourds les plus polluants ont été interdits d’utilisation à bord des navires.

En janvier 2021 la Manche et la Mer du Nord, qui étaient déjà des zones réglementées en matière d’émission d’oxydes de soufre (SOx), sont en outre devenues des zones NECA, c’est à dire des zones où les émissions d’oxydes d’azote (NOx) sont réglementées. Tous les navires neufs fréquentant ces zones doivent être équipés de moteurs moins émetteurs, selon les normes Tier III de l’Organisation Maritime Internationale (OMI). La France porte également le projet de zone ECA (zone de contrôle des émissions) en Méditerranée dont le projet doit être déposé devant l’OMI en 2022.

Enfin, la réglementation européenne interdit l’utilisation de fiouls fortement émetteurs pour les navires à quai ou au mouillage plus de 2 heures afin de limiter l’impact de ces navires.

Principaux leviers de mise en œuvre

Europe & international