Le 25 avril 2019, le Président de la République annonçait le début d’un exercice démocratique inédit : la constitution d’une « Convention citoyenne pour le climat ».
Réunissant 150 Français représentatifs de la société, la convention a travaillé pendant plusieurs mois pour proposer des mesures avec un objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40%, dans un esprit de justice sociale.
Au total, 149 propositions ont été remises au Président de la République le 21 juin 2020. Il en a retenu 146. Et maintenant, quelle mise en œuvre ? Découvrez l’avancement des mesures proposées par la Convention.
Ce site présente les mesures de la Convention citoyenne mises en œuvre totalement ou partiellement par le Gouvernement à la date de sa dernière mise à jour. Il présente en outre les différents outils (législatifs, réglementaires, autres…) utilisés par le gouvernement pour mettre en œuvre les propositions.
Pour certaines mesures, des compléments pourront intervenir dans les prochains mois pour intégrer les travaux en cours sur la mise en œuvre des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
02. En cours de mise en œuvre
Produire et travailler
L’allongement de la durée de garantie est un sujet relevant du niveau européen. Dans le domaine des équipements numériques la transposition de directives européennes va permettre d’aller au-delà de 2 ans pour la durée de garantie et la durée de présomption de charge de la preuve associée. Par ailleurs, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) a permis d’apporter des évolutions, notamment pour améliorer l’information du consommateur sur l’existence et la durée de la garantie légale de conformité qui devront impérativement figurer sur le ticket de caisse ou facture remis au moment de l’achat ; et pour étendre la garantie légale de conformité de 6 mois si l’appareil fait l’objet d’une réparation dans le cadre de la garantie légale de conformité de deux ans, à compter du 1er janvier 2022.
Concernant l’inclusion de matières recyclées, la réforme des filières « pollueurs-payeurs » (dites de responsabilité élargie des producteurs ou « REP ») votée dans la loi anti-gaspillage pour l’économie circulaire (AGEC) va permettre d’attribuer des bonus plus importants aux produits qui intègrent des matières recyclées (bonus renforcé dès 2021 pour les emballages ménagers en plastique). Le recyclage et la réincorporation de matières recyclées font en outre l’objet de soutiens dans le plan de relance. Ainsi, l’Etat va consacrer une enveloppe de 16 millions d’euros pour les régénérateurs, afin de soutenir la vente de matières plastiques issues du recyclage. Une tonne de plastiques régénérés et réincorporés en France dans un nouveau cycle industriel en substitution d’un plastique vierge permet de réduire l’effet de serre de 1 300 à 2 200 Kg équivalent CO2 selon la résine. Par ailleurs, 140 millions d’euros seront également consacrés sur la période 2021-2022 au soutien aux investissements dédiés à l’incorporation de matières recyclées dans le cadre du plan de relance.
La sobriété des entreprises, également mentionnée dans cette proposition, est soutenue par le volet décarbonation du plan de relance ainsi que le dispositif « DIAG ECO-FLUX » qui met à disposition des PME l’expertise de bureaux d’études experts en optimisation de flux (énergie, eau, matières et déchets) afin d’identifier des pistes d’économie concrètes et mesurables.
Diag Eco-Flux Ouvrir dans une nouvelle fenêtre
La réduction des emballages est l’objectif du décret 3R (réduction, réutilisation et réemploi), en cours de consultation et qui va permettre la mise en œuvre de la loi anti-gaspillage. Il vise un objectif de 20% de réduction des emballages plastiques à usage unique d’ici fin 2025, dont au minimum la moitié obtenue par recours au réemploi et à la réutilisation, ainsi qu’un objectif de tendre vers 100% de réduction d’ici fin 2025 des emballages plastiques à usage unique « inutiles ».
Enfin, l’article 10 du projet de loi Climat et Résilience, issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, conditionne la distribution d’échantillons à une demande expresse du bénéficiaire afin de réduire le gaspillage
Cette mesure n’a pas fait l’objet d’une transcription par le comité légistique. Elle comprend de nombreuses sous-mesures touchant à des domaines variés.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 janvier 2021
02. En cours de mise en œuvre
Produire et travailler
Depuis le 1er janvier 2021, en application de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), un indice de réparabilité des produits est mis en place pour les produits électriques et électroniques : il consiste en une note sur 10 destinée à informer les consommateurs sur le caractère plus ou moins réparable des produits concernés, dans un premier temps les lave-linge, smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs et tondeuses à gazon électriques.
La loi AGEC prévoit également l’obligation de proposer une offre de pièces de rechange issues de l’économie circulaire pour une liste de produits électriques et électroniques et pour l’automobile (1er janvier 2022), avec une amende prévue en cas de non-respect.
La loi AGEC prévoit par ailleurs la mise en place de fonds de soutien pour le secteur de la réparation au sein des filières « pollueurs-payeurs » (de responsabilité élargie des producteurs ou –« REP »).
Enfin, le plan de relance prévoit une enveloppe de 21 millions d’euros pour le développement du réemploi et de la réparation, notamment pour les ressourceries. 10 millions d’euros d’aide d’urgence supplémentaires aux ressourceries ont également annoncés en septembre dernier.
Cette mesure n’a pas été transcrite par le comité légistique qui renvoie aux décrets d’application de la loi AGEC
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 janvier 2021
02. En cours de mise en œuvre
Produire et travailler
L’article 13 du projet de loi Climat et Résilience, issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, va venir compléter les obligations de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) qui prévoit déjà l’obligation de mise à disposition de pièces détachées pour certains équipements, notamment les petits équipements informatiques et de télécommunications, les écrans et des moniteurs et le matériel médical, pour une durée supérieure à 5 ans, à compter de la date de mise sur le marché de la dernière unité du modèle concerné.
Cette obligation s’appliquera désormais également aux producteurs d’outils de bricolage et de jardinage motorisés, de bicyclettes, y compris à assistance électrique et d’engins de déplacement personnels motorisés, et le délai minimal de disponibilité des pièces détachées ne pourra être inférieur à la durée de vie moyenne utile estimée.
Cette mesure a été transcrite par le comité légistique qui proposait plusieurs options.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 janvier 2021
01. Déjà mises en œuvre
Produire et travailler
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) crée de nombreuses nouvelles filières pollueurs-payeurs dites « REP » (Responsabilité élargie des producteurs), sur les biens de grande consommation : jouets, textiles sanitaires, matériaux de construction du bâtiment, mégots, etc. Ces filières ont pour objectif de responsabiliser les entreprises qui mettent sur le marché des biens, notamment ceux utilisant du plastique, afin qu’ils éco-conçoivent leurs produits, en y intégrant par exemple des matières premières recyclées, ou en faisant en sorte d’utiliser du plastique recyclable.
Afin de faciliter le tri par les français et d’augmenter le taux de recyclage des plastiques, l’obligation d’apposer le logo Triman et des consignes de tri sur les emballages est également prévue par la loi anti gaspillage à partir de 2022. Le plan de relance comprend par ailleurs 500 millions d’euros pour l’économie circulaire, visant notamment à la modernisation des centres de tri des déchets et recyclage des emballages plastiques.
Plus généralement sur le plastique la loi AGEC inclut de nombreuses dispositions visant à mettre fin au plastique à usage unique, comme indiqué par la Convention citoyenne mais dans un délai compatible avec l’évolution des modes de productions et de consommation notamment : un objectif de 100 % de plastiques recyclés en 2025, la sortie des emballages plastique à usage unique en 2040, avec objectif -20% d’ici 2025, ou encore suppression de tous les emballages plastiques à usage unique inutiles d’ici 2025 (décret 3R en cours de consultation). Ainsi, après les pailles et les cotons tiges en 2020, ce sont les couverts jetables, touillettes, couvercles des gobelets à emporter, boîtes à polystyrène expansé qui ont été interdits en Janvier 2021.
Au 1er janvier 2022, le gouvernement interdira l’emballage plastique des fruits et légumes. Au 1er janvier 2022, le gouvernement interdira l’emballage plastiques des fruits et légumes.
Cette mesure n’a pas été transcrite par le comité légistique qui renvoie la majorité des dispositions à la loi AGEC ou à des recommandations de niveau non-législatif.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 janvier 2021
01. Déjà mises en œuvre
Produire et travailler
La loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) contient plusieurs dispositions qui répondent à cette proposition.
Un décret publié fin 2020 vient notamment renforcer les sanctions contre les dépôts sauvages. Par exemple, l’amende pour les dépôts sauvages les plus courants a doublé, passant de 68€ à 135€.
Lutte contre les dépôts sauvages : de nouvelles avancées Ouvrir dans une nouvelle fenêtre
La loi AGEC prévoit également des dispositions pour interdire la destruction des produits invendus afin de lutter contre le gaspillage. Un décret publié fin 2020 vient détailler la mise en œuvre de ces dispositions.
Enfin, la loi AGEC prévoit un renforcement des contrôles et des sanctions en matière de transferts transfrontaliers de déchets (article 126). Elle prévoit également un rapport sur le devenir des déchets exportés (article 127), qui sera produit en 2021.
Le Comité légistique ne propose pas de rédaction spécifique pour cette proposition et fait des recommandations au gouvernement
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 janvier 2021
02. En cours de mise en œuvre
Produire et travailler
L’article 14 du Projet de Loi Climat et Résilience mettant en œuvre les propositions de la Convention citoyenne pour le climat inscrit dans la loi la nécessité de cohérence entre la stratégie nationale bas-carbone et la stratégie nationale de recherche.
Il souligne l’importance des objectifs de la stratégie nationale bas carbone dans la définition des priorités stratégiques de la recherche à l’instar de celle donnée à la stratégie nationale en santé.
Cette mesure a été transcrite par le comité légistique.
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 janvier 2021
02. En cours de mise en œuvre
Produire et travailler
La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) est fortement – et de plus en plus – engagée pour soutenir la transition. Le Gouvernement agit afin que la gouvernance de la CDC intègre des personnalités disposant de compétence en matière d’environnement (insérer lien vers le CA)
S’agissant de l’épargne réglementée, qui recouvre l’épargne déposée sur les livrets A, les PEL ou les livrets de développement durable et de solidarité (LDDS), celle-ci est déjà très largement employée en faveur de la transition écologique.
100 Md€ d’épargne réglementée (2/3 des sommes placées par les déposants sur le LDDS et environ 6 % des sommes placées sur les livrets A) financent d’ores et déjà la transition écologique à travers les financements suivants :
En outre, il convient de noter les éléments suivants :
Cette mesure a été transcrite par le comité légistique.
Principaux leviers de mise en œuvre
Autres modalités
Mise à jour : 13 janvier 2021
03. Mesures écartées
Produire et travailler
Cette mesure a été transcrite par le comité légistique.
Mise à jour : 13 janvier 2021
01. Déjà mises en œuvre
Produire et travailler
Le plan de relance place la décarbonation de l’industrie au cœur de ses priorités avec 1.2 milliards d’euros qui y sont consacrés sur 2020-2022.
Bpifrance mobilisera également près de 2,5 milliards d’euros en financement direct sur la durée du plan de relance pour accompagner et financer la transition énergétique et écologique des entreprises (avec notamment la création de prêts verts pour la transition de PME et ETI et de prêts d’économies d’énergie).
Le plan de relance (3.9 Mo, PDF) Télécharger dans une nouvelle fenêtre
Cette mesure n’a pas été transcrite par le comité légistique
Principaux leviers de mise en œuvre
Mise à jour : 13 janvier 2021
02. En cours de mise en œuvre
Produire et travailler
Le Gouvernement partage la conviction exprimée par la Convention citoyenne sur la nécessité d’anticiper et de planifier l’évolution du marché de l’emploi en fonction des nouvelles opportunités de la transition écologique. De nombreuses études par filières ou bassins d’emploi existent. Il va donc missionner France Stratégie afin de réaliser une synthèse des évolutions des emplois filière par filière et par bassin d’emploi pour faire des recommandations sur la reconversion des salariés – et donc les formations à développer notamment – et des territoires.
Le plan de relance prévoit par ailleurs un volet formation qui va permettre notamment de former aux métiers de demain.
Enfin, l’accompagnement des salariés et des entreprises dans la transition est au cœur des 107 contrats de transition écologique qui ont été déployés depuis 2018 : il s’agit d’une démarche innovante d’accompagnement et de soutien à la transformation écologique des territoires, qui mobilise plus d’1,5 milliard d’euros et a permis de créer ou maintenir 3 620 emplois directs et de sensibiliser et former 95 000 personnes.
Les contrats de transition écologique Ouvrir dans une nouvelle fenêtre
Cette mesure n’a pas été transcrite par le comité légistique
Principaux leviers de mise en œuvre
Autres modalités
Mise à jour : 13 janvier 2021