Risque de sécheresse : Bérangère Abba a réuni le Comité d'anticipation et de suivi hydrologique le 16 mars 2022

Le Jeudi 17 mars 2022

En prévision d’un printemps potentiellement chaud et sec selon les analyses de Météo-France, Bérangère Abba, secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, a réuni l’ensemble des acteurs économiques, des associations environnementales et des établissements publics et administrations concernés au sein du Comité d'anticipation et de suivi hydrologique (CASH), hier, pour faire le point sur la situation hydrologique actuelle et anticiper le risque de sécheresse en France métropolitaine cet été.

Alors que la recharge des nappes d’eau souterraine durant l’hiver a été courte et relativement modeste, le bulletin de tendances climatiques (conditions climatiques moyennes sur les 3 mois à venir) établi par Météo-France indique comme scénario le plus probable pour mars-avril-mai un scénario plus sec et chaud que la normale. Le bilan de l’état actuel des ressources en eau présenté en CASH révèle notamment que depuis septembre dernier, le territoire accuse un déficit pluviométrique marqué en région Grand Est, dans le nord de la région Nouvelle-Aquitaine, en Bretagne ainsi que sur le Sud-Est et la Corse. Dans la région de Montpellier, les précipitations du week-end ont significativement réduit ce déficit.

Bérangère Abba a rappelé que la situation devrait être re-évaluée plus finement à la fin du printemps. La secrétaire d’Etat a également souligné l’importance des travaux de prévision menés par les partenaires du projet de recherche national AQUI-FR et les établissements en charge de la surveillance de la ressource en eau (Météo-France, BRGM, OFB, VNF, EDF). A partir de ces travaux, une carte des territoires avec risques de sécheresse sera établie par le ministère mi-mai. Un second CASH sera organisé à cette période pour la présenter et annoncer les éventuelles mesures nécessaires. 

Sans attendre, les préfets seront sensibilisés sur la situation et mobilisés afin d’accompagner les acteurs économiques dans la mise en place de mesures d’anticipation. Une attention particulière sera portée au secteur agricole.

Pour s’adapter à l’intensification des épisodes de sécheresse dans notre pays, le Gouvernement a donné un nouveau cadre pour la gestion de la sécheresse par le décret de juin 2021 et sa circulaire d’application en date du 27 juillet 2022. Sa mise en œuvre s’est concrétisée par des arrêtes-cadre, qui définissent en amont des crises les mesures de restriction à prendre. Ils sont destinés à renforcer l’anticipation, améliorer la lisibilité des décisions et donner de la visibilité aux acteurs. A ce jour, l’ensemble du territoire métropolitain, hors Corse, ont fait l’objet d’une révision du cadre d’actions. Les déclinaisons départementales sont en cours avec déjà plus de 50 nouveaux arrêtés publiés.

Les arrêtés surveillance de restriction pris près de chez soi sont désormais accessibles sur le site Propluvia - Propluvia - Accueil (developpement-durable.gouv.fr) -  et un système d’alertes personnalisées en ligne est actuellement en préparation.

Afin de mettre en situation les différents acteurs nationaux, Bérangère Abba a annoncé la programmation d’un exercice de gestion de crise d’un épisode de sécheresse intense faisant suite à une canicule en avril prochain.

 

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